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Nous, les passeurs

Couverture du livre « Nous, les passeurs » de Marie Barraud aux éditions Robert Laffont
Résumé:

" J'ai voulu raconter l'histoire de mon grand-père et, par ricochet, celle de ses deux fils. J'ai voulu dire ce qui ne l'avait jamais été, en espérant aider les vivants et libérer les morts. J'ai pensé que je devais le faire pour apaiser mon père. Ces mots, c'est moi qu'ils ont libérée. " Qui... Voir plus

" J'ai voulu raconter l'histoire de mon grand-père et, par ricochet, celle de ses deux fils. J'ai voulu dire ce qui ne l'avait jamais été, en espérant aider les vivants et libérer les morts. J'ai pensé que je devais le faire pour apaiser mon père. Ces mots, c'est moi qu'ils ont libérée. " Qui est ce grand-père dont personne ne parle ? Marie, devenue une jeune femme, décide de mener l'enquête, de réconcilier son père avec cet homme disparu à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Albert Barraud, médecin, fut un résistant, arrêté par les Allemands. Marie découvrira son rôle protecteur auprès des autres prisonniers. Destin héroïque d'un homme qui consacra sa vie aux autres jusqu'à sa disparition en mai 1945, sur le paquebot Cap Arcona bombardé par l'aviation britannique... Au terme d'un voyage vers la mer Baltique avec son frère, Marie va défaire les noeuds qui entravaient les liens familiaux.

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Avis (17)

  • Lien : https://livresselitteraire.blogspot.com/2017/07/nous-les-passeurs-de-marie-barraud.html

    Il m’a fallu du temps pour laisser retomber l’émotion suscitée par Nous, les passeurs. Avant même de l’ouvrir, je savais qu’il ne me laisserait pas de marbre. Je savais qu’il me transporterait....
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    Lien : https://livresselitteraire.blogspot.com/2017/07/nous-les-passeurs-de-marie-barraud.html

    Il m’a fallu du temps pour laisser retomber l’émotion suscitée par Nous, les passeurs. Avant même de l’ouvrir, je savais qu’il ne me laisserait pas de marbre. Je savais qu’il me transporterait. J’étais pourtant loin d’imaginer les traces qu’il encrerait en moi après l’avoir refermé.

    Bien sûr c’est encore un énième livre qui traite de la seconde guerre mondiale. Encore un témoignage. On pense désormais en connaître un rayon sur le sujet. Et pourtant Nous, les passeurs est un de ceux que je vous recommande parmi les nombreux ouvrages existants. Parce qu’il aborde un pan de l’Histoire que l’on ne connaît pas forcément. Parce qu’il est pur, et écrit avec le cœur, le corps, les tripes, le sang.

    2016, Marie Barraud décide de coucher sur le papier sa tragédie familiale. Celle d’un grand-père, Albert Barraud, médecin, résistant, déporté en 1944 au camp de Neuengamme. A son arrivé au camp, il devient médecin du « revier 1 » sans jamais perdre son esprit de résistant. Durant toute sa déportation, il a consacré sa vie à ses camardes en les aidant, soignant sinon soulageant des centaines, des milliers de malades. Il a trafiqué des papiers pour tenter de sauver ces déportés de la mort. Toujours cet homme a vécu l’espoir au cœur. Toujours il a cru en l’Homme et en l’humanité.
    Albert Barraud est mort en 1945 sur un paquebot bombardé par les alliés qui pensaient y trouver des allemands. Or dans cet immense tas de ferraille, il n’y avait que des milliers de déportés, entassés sur des corps sans vie. Eux-mêmes déjà un peu morts.

    Albert Barraud a laissé derrière lui deux fils et une épouse. Aucun d’entre eux ne parle de lui. Jamais. Quel est la raison de ce silence ? Lorsque Marie aborde le sujet, c’est la colère qui rugit dans les yeux de son père. Pourquoi ? Comment son père peut-il ressentir une telle rage face à cet homme, à ce père, qui fut un héros ?
    La jeune femme décide de chercher à comprendre qui était ce grand-père et pourquoi personne ne l’évoque, jamais. Elle qui ressent un vide en elle par l’absence d’un homme qu’elle n’a jamais connu. Un inconnu qui semble étouffer le monde des vivants.

    C’est un travail de fourmis qu’a entrepris Marie Barraud, rien ne l’a arrêté dans cette quête d’identité, de vérité.
    Au sein de ce récit, elle remonte le cours du temps à la recherche de témoins, plongeant son nez dans les archives, les lettres que son père n’a jamais lues. Elle parcourt des centaines de kilomètres pour trouver une réponse, ses réponses, leurs réponses.
    A mesure qu’elle avance dans ses découvertes, Marie Barraud se crée des souvenirs avec ce grand-père qu’elle n’a pas connu. Elle le dessine en rêves, geste par geste, mot par mot. Si réels dans ce sommeil nourrissant.
    Avec une infinie délicatesse, elle partage ce lien invisible qui la relie à lui. Avec un amour indéfectible, et une détermination sans pareil, elle reconstitue tous les épisodes de ce malheur familial, malgré la douleur, pour permettre aux siens de trouver la paix, de trouver la force de pardonner.

    Plus qu’un roman, Nous, les passeurs, est un foudroyant témoignage de vie et d’Histoire. La plume de Marie Barraud se fait précise afin de ne rien laisser au hasard. Elle se fait douce également et vous serre le cœur, vous noue le gorge, vous arrache quelques larmes par l’histoire retranscrite d’une part mais aussi parce que ses mots transpirent de sincérité et d’un besoin viscéral de partage. Ce besoin nécessaire de devenir elle aussi "un passeur".
    Ce n’est évidemment pas un livre que l’on lit pour le style, mais c’est un roman que l’on lit pour le symbole qu’il porte, pour son geste. Un geste d’amour porté à un père, à un grand-père, à une famille toute entière et bien au-delà même. Un geste d’amour pour ne jamais oublier l’homme, l’horreur, la vie.

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  • J'ai lu ce roman juste après "Reste le chagrin" de Catherine Grive, finalement je l'ai trouvé dans la continuité, là on parle d'un grand-père qui a disparu dans les derniers jours de la seconde guerre mondiale. J'ai aimé suivre Marie dans sa quête pour découvrir qui est Albert, ce grand-père...
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    J'ai lu ce roman juste après "Reste le chagrin" de Catherine Grive, finalement je l'ai trouvé dans la continuité, là on parle d'un grand-père qui a disparu dans les derniers jours de la seconde guerre mondiale. J'ai aimé suivre Marie dans sa quête pour découvrir qui est Albert, ce grand-père dont personne ne parle jamais dans sa famille, alors qu'il est connu pour être un héros (une rue porte même son nom dans sa commune). On découvre la souffrance de sa disparition sur la grand-mère de Marie et son père et son oncle,. Ils la gèrent différemment : distance et silence ; colère et fureur ou bonté et bienveillance.
    Finalement ce fantôme déchire cette famille et la quête de Marie, qui la mènera avec son frère Benjamin sur le lieu de déportation et celui de la mort de leur grand-père, apaise les non-dits, les silences et délivre sa famille.
    Le point qui m'a dérangé est qu'il s'agit d'un livre très personnel, que Marie Barraud écrit pour son père, son oncle et son grand-père, je me suis sentie comme une intruse, une voyeuse sur cette histoire. Je comprends le geste de l'auteur , touchant mais son récit m'a déstabilisée, c'est la première fois que je lisais un récit comme cela. Il m'a appris certains points de la fin de la seconde guerre mondiale, pue réjouissants, preuves de l'horreur humaine, d'un homme (Himmler) qui fait ici preuve de sa profonde inhumanité.
    Tout comme le livre de Catherine Grive, je pense que sa lecture est importante pour le souvenir, comme une trace de la petite histoire dans la Grande Histoire, de ces hommes qui ont lutté contre l'inhumanité et ont sacrifié leur vie pour en sauver d'autres, qui sont peut-être nos grands-parents.

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  • Marie comprend que le côté taciturne de son père est lié à l’histoire de son grand-père. Ce dernier, fervent humaniste et médecin a été déporté et n’en est jamais revenu, laissant femme et enfants.
    C’est grâce à un survivant que Marie va pouvoir retracer la vie de celui qui a choisi de...
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    Marie comprend que le côté taciturne de son père est lié à l’histoire de son grand-père. Ce dernier, fervent humaniste et médecin a été déporté et n’en est jamais revenu, laissant femme et enfants.
    C’est grâce à un survivant que Marie va pouvoir retracer la vie de celui qui a choisi de sacrifier sa vie au nom de l’espoir de l’humanité.
    Si ce roman montre la nécessaire connaissances de ses racines, de son passé pour avancer dans la vie de façon équilibrée et que les zones d’ombre doivent être éclairées à un moment ou un autre, il ne m’a pas emballée n’ayant pas trouver un intérêt romanesque. J’ai eu plus la sensation d’être en position de voyeur cependant je peux comprendre ce besoin de partager.

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  • « J'ai voulu raconter l'histoire de mon grand-père et, par ricochet, celle de ses deux fils. J'ai voulu dire ce qui ne l'avait jamais été, en espérant aider les vivants et libérer les morts. J'ai pensé que je devais le faire pour apaiser mon père. Ces mots, c'est moi qu'ils ont libérée....
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    « J'ai voulu raconter l'histoire de mon grand-père et, par ricochet, celle de ses deux fils. J'ai voulu dire ce qui ne l'avait jamais été, en espérant aider les vivants et libérer les morts. J'ai pensé que je devais le faire pour apaiser mon père. Ces mots, c'est moi qu'ils ont libérée. »

    Oui, c’est un livre émouvant, très émouvant. Il est impossible de rester de glace devant les écrits de Marie Barraud, devant ses recherches sur son grand-père, sa vie dans le camp de Neuengamme, les dégâts que cela a causé…
    Oui, mais voilà, cela ne suffit pas pour faire un livre qui me plaise. Je ne suis pas entrée dans le livre, j’ai cheminé à côté de ses mots. Cheminer est un euphémisme, je devrais dire, couru car j’y ai trouvé de l’urgence, enfin, je l’ai ressenti ainsi, une lecture au pas de charge. J’aurais aimé que le sujet soit plus approfondi car il y a de la matière.
    Peut-être cette rapidité, cette urgence qui fait que je n’ai pas pu voir autre chose, m’a gênée. Je pense que j’aurais aimé y trouver autre chose que l’émotion.

    Ce livre est plus un cri vers son père pour dire, Papa, je suis là, regarde moi, regarde ce que j’ai fait, je l’ai fait pour TOI, pour que tu me regardes enfin comme je le voudrais.

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  • Le roman avait tout pour me bouleverser : une écriture douce et précise, des personnages racontés dans toute leur complexité, une quête existentielle, un récit autobiographique sincère.
    Et au final, du plaisir et de l’émotion, mais pas de grand chamboulement attendu.
    Marie est partie à la...
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    Le roman avait tout pour me bouleverser : une écriture douce et précise, des personnages racontés dans toute leur complexité, une quête existentielle, un récit autobiographique sincère.
    Et au final, du plaisir et de l’émotion, mais pas de grand chamboulement attendu.
    Marie est partie à la recherche de son grand-père médecin, résistant mort en déportation. Un grand-père enseveli sous une chape de silence familiale.
    En faisant revivre cette dernière année dramatique, elle permet d’exhumer la générosité de son grand-père, son indestructible appétit pour la vie. Et ce qui apparaissait à son épouse et à ses fils comme une trahison, deviendra témoignage du respect de son devoir de médecin, empathie profonde pour l’humanité, assurance de les retrouver.
    Chaque personnage de ce récit est bouleversant. Toute la complexité des relations familiales apparaît dans cette recherche de l’homme perdu.
    L’apaisement des survivants est au bout du voyage.
    Un roman/récit poignant et profond, à l’écriture ciselée sans être trop apprêtée.
    Un beau moment de lecture.

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  • Livre génial que tout le monde devrait lire...Pour ne pas oublier notre passé et notre Histoire..
    L'auteur part sur les traces de son grand père qu'elle n'a pas connu, puisque ce dernier est décédé au camp de Neuengamme en Allemagne en 1945.
    L'histoire de ce papy est tabou dans la famille:...
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    Livre génial que tout le monde devrait lire...Pour ne pas oublier notre passé et notre Histoire..
    L'auteur part sur les traces de son grand père qu'elle n'a pas connu, puisque ce dernier est décédé au camp de Neuengamme en Allemagne en 1945.
    L'histoire de ce papy est tabou dans la famille: ^personne n'en parle et la politique est " cela ne sert à rien de déterrer le passé".. Mais Marie veut savoir, veut comprendre d'où elle vient, qui était son grand père et le rôle qu'il a eu dans ce campa en tant que médecin.
    PAr ce roman, Marie voulait comprendre la vie de son grand père et par effet de boule de neige celles de son père et de son oncle, mais très vite elle va voir que cela va ébranler sa vie et celle de toute la famille..

    Avec ce chef d'oeuvre, Marie parvient à réconcilier les siens avec leur passé, et s'aperçoit qu'au delà de la mort son grand père, un héros mis sur un pied de stalle, continue toujours d'exister dans la mémoire de ceux qu'il avait secourus et qui ont eu la chance de revenir de l'enfer de ce camp.
    Suivant le fil de ses recherches, on s'aperçoit avec Marie, que tous les rescapés qui ont un jour croisé, côtoyé ce Héros avaient laissé une trace, un écrit de reconnaissance éternelle. Ils l'ont fait aussi, tous sans se concerter afin de faire perdurer le combat et la mémoire de cet homme qui a vu au delà de sa famille, en consacrant sa vie à l'humanité.

    Ce roman est une ode à la transmission, à la mémoire et à son devoir, une nécessité! Avec La sonate oubliée, il est mon coup de coeur de cette magnifique expérience des 68...

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  • J'ai trouvé ce livre extraordinaire.

    Des livres sur la seconde guerre mondiale on en trouve beaucoup, certes.

    Des livres qui évoque les relations intrafamiliales on en trouve beaucoup, aussi.

    Des livres qui transmettent un message fort, on en trouve beaucoup, également.

    Des livres...
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    J'ai trouvé ce livre extraordinaire.

    Des livres sur la seconde guerre mondiale on en trouve beaucoup, certes.

    Des livres qui évoque les relations intrafamiliales on en trouve beaucoup, aussi.

    Des livres qui transmettent un message fort, on en trouve beaucoup, également.

    Des livres qui évoquent des conséquences du passé sur le présent, on en trouve beaucoup.

    Des livres qui réconcilient les morts et les vivants, on en trouve déjà moins !

    C'est ce type de livre que nous propose Marie Barraud. Elle a une plume passionnante. J'ai été touchée par ce livre parce qu'il met en lumière ce que nous sommes souvent incapables de faire...creuser et remuer les fins-fonds de l'histoire familiale pour comprendre ce qu'elle est aujourd'hui. Certaines vérités sont dures à entendre mais parfois elles sont libératrices. L'auteur a voulu ainsi permettre à son père de poursuivre sa vie en avançant et en étant serein.

    La seconde guerre mondiale est porteuse de conséquences encore aujourd'hui. On ne peut pas oublier cette période et ce qu'elle a de tragique. Le grand-père de Marie Barraud a été un homme fort, courageux et généreux. Toute sa vie il a œuvré pour venir en aide aux autres sans se soucier de leurs origines...Je trouve qu'il est exemplaire. Mais ses enfants ont payé le prix de sa générosité. Ils ont du apprendre et se construire sans cette figure masculine à la maison.

    J'ai trouvé fantastique que Marie Barraud arrive à retracer le parcours de son grand-père grâce aux archives mais notamment par un "ami" de son grand-père encore vivant. Le récit prend ainsi une autre dimension, j'ai eu la sensation d'être à côté d'elle lorsqu'il lui raconte des souvenirs pénibles et en même temps prouvant les bonnes actions de Albert Barraud.

    C'est bouleversant de lire ces lignes...et l'auteur insiste sur le fait que nous venons tous de quelque part et ce quelque part doit être connu de chacun. Les actes, gestes, paroles familiaux nous construisent.

    J'aime l'idée de faire partie d'un cycle et d'apporter mon expérience de vie pour le futur... C'est peut-être pour cela que l'écrit reste ancré dans nos cultures, il faut laisser des traces pour les générations à venir.

    Ce livre se lit très rapidement et surtout il laisse une empreinte qui pour l'instant ne s'efface pas. Certainement que beaucoup de gens se reconnaîtraient dans l'histoire familiale de Marie Barraud mais peu arrivent à l'écrire. Dans cet ouvrage, les mots sont justes, les sentiments sont puissants, les souvenirs ne sont pas arrangés pour ne pas choquer...ils sont dits ! L'enfer de la guerre reste l'enfer de la guerre ! Mais la reconstruction et l'espoir sont aussi décrits ici. Je suis curieuse à chaque fois de lire des textes sur la guerre car ils nous apprennent énormément. Et en refermant les livres, toujours je pense à ceux qui nous permettent aujourd'hui de vivre en paix. On leur doit tellement !

    C'est un récit poignant, passionnant !

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  • Suite de mes lectures dans le cadre de la sélection des 68premièresfois. J’ai été très touchée par ce récit et cette recherche d’histoire personnelle de Marie Barraud. En tant que bordelaise, je connais bien la rue Albert Barraud à Bordeaux, de plus, j’ai un ami qui y a vécu mais je ne...
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    Suite de mes lectures dans le cadre de la sélection des 68premièresfois. J’ai été très touchée par ce récit et cette recherche d’histoire personnelle de Marie Barraud. En tant que bordelaise, je connais bien la rue Albert Barraud à Bordeaux, de plus, j’ai un ami qui y a vécu mais je ne connaissais pas l’histoire de ce médecin bordelais. J’ai donc suivi avec intérêt les recherches de cette petite fille, qui souhaite connaître la vie de son grand père. Celui-ci a été déporté pendant la deuxième guerre mondiale et n’est jamais revenu de ce voyage sans retour. Le père de la narratrice n’a jamais voulu en parler et d’ailleurs, très jeune, quand son père est parti, il lui en a voulu et une rancune tenace est restée ancrée dans son âme. Ce livre nous parle des « secrets » de famille et des non dits. Trop de douleur pour ces jeunes garçons qui un jour ont vu partir leur père et jamais son retour. De plus, un mystère persiste sur la disparition de cet homme. Médecin, il est devenu infirmier dans le camp allemand où il était interné et il a tenté d’atténue les douleurs subis dans ce camps allemand puis il va disparaître lors des bombardements de navires allemands en mai 2015 au large de la mer Baltique. J’ai été très touchée par des pages de ce récit qui nous parle d’histoire avec un grand H mais aussi de l’histoire d’individus pris dans la tourmente de la guerre. Une belle quête de souvenirs et de racines d’une petite-fille qui, avec ce texte, rend hommage à son grand père et arrive plus ou moins à communiquer avec son père, même si cela peut être douloureux. On peut d’ailleurs comprendre le comportement de celui-ci, petit garçon il n’a pu considérer son père comme un héros car il s’est ressenti abandonné par lui, son père, son Héros aurait dû pouvoir rentrer de ce voyage sans retour. Un beau texte qui se rajoute aux livres nécessaires pour ne pas oublier l’Histoire, qui est souvent faite d’histoires intimes et personnelles. Je ne prendrai plus la rue Albert Barraud à Bordeaux, sans penser à cette douloureuse histoire et encore merci de ne pas oublier et d’être des passeurs d’histoires. « J'ai voulu raconter l'histoire de mon grand-père et, par ricochet, celle de ses deux fils. J'ai voulu dire ce qui ne l'avait jamais été, en espérant aider les vivants et libérer les morts. J'ai pensé que je devais le faire pour apaiser mon père. Ces mots, c'est moi qu'ils ont libérée ». « Lorsque ceux que l’on a aimés ont disparu, leur souvenir s’inscrit en nous chaque jour un peu plus fort. La peur d’oublier est si présente que le souvenir prend avec le temps, de plus en plus, de place. Son empreinte est plus dense, plus profond. (p146) «Seuls ne meurent vraiment que ceux que l'on oublie.»

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