"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le nouveau roman événement d'Olivier Norek.
" Je suis certain que nous avons réveillé leur satané Sisu.
- Je ne parle pas leur langue, camarade.
- Et je ne pourrais te traduire ce mot, car il n'a d'équivalent nulle part ailleurs. Le Sisu est l'âme de la Finlande. Il dit le courage, la force intérieure, la ténacité, la résistance, la détermination... Une vie austère, dans un environnement hostile, a forgé leur mental d'un acier qui nous résiste aujourd'hui. "
Imaginez un pays minuscule.
Imaginez-en un autre, gigantesque.
Imaginez maintenant qu'ils s'affrontent.
Au coeur du plus mordant de ses hivers, au coeur de la guerre la plus meurtrière de son histoire, un peuple se dresse contre l'ennemi, et parmi ses soldats naît une légende. La légende de Simo, la Mort Blanche.
Inutile maintenant de faire le résumé de ce gros roman, il a été maintes et maintes fois disséqué ici.
J’avoue avoir découvert cette guerre de 3 mois entre la Finlande et la Russie pour des terres convoitées également par Hitler et ce en 1939.
La volonté de sauver leur pays et le courage des soldats finlandais, en petit nombre face à l’armée rouge sont poignants, des petites unités formées de jeunes gens qui se connaissaient depuis l’école ont été une force , et puis bien sur, un héros, un sniper devenu légende, Simo, surnommé la « mort blanche ». Au moins une bonne raison de lire ce texte, parce que le style, non il n’y a pas de style, l’écriture est plate comme les grandes plaines de Russie, et le sujet plus qu’honorable, demande simplement au lecteur de remplacer Finlande par Ukraine... CQFD
Il y a des sorties que l'on attend avec impatience et j'avoue que ça fait quelques années que j'ai cette sensation avec les ouvrages d'Olivier Norek.
Je ne vais pas vous mentir, ma première réaction a été un mélange de déception et de frustration, car je n'ai pas réussi à me plonger dans cette écoute. Cette impression s'est sûrement renforcée par le fait que je venais de terminer "Tous les silences" d'Arttu Tuominen, auteur finlandais dont l'intrigue du dernier roman se déroulait au cours de la même période.
Après l'avoir laissé de côté pendant quelques mois, j'ai décidé de lui laisser une dernière chance et finalement, la magie a opéré et il m'a été difficile de le lâcher. La version audio s'est révélée très immersive et j'ai eu l'impression de me retrouver auprès des soldats finlandais au combat au coeur de cette guerre d'Hiver, conflit dont je n'avais jamais entendu parlé auparavant. J'ai vraiment ressenti de l'empathie et eu ressenti le froid de l'hiver sur le front avec Simo, Toivo, Onni, Pietari et Yrjö...
Côté narration, j'avoue manquer d'objectivité, car j'adore la voix de Thierry Blanc. J'ai trouvé qu'il était le lecteur parfait avec sa voix grave et ses intonations pour interpréter cette lecture.
Je tiens à remercier les éditions Lizzie et Netgalley France pour m'avoir permis de faire cette écoute qui, après un mauvais départ s'est finalement révélée très bonne. J'ai beaucoup apprécié découvrir un pan de l'Histoire Finlandaise sous la plume de l'auteur dont j'ai été impressionné par le travail de recherche effectué. "Les guerriers de l'hiver" se révèle donc être un bel hommage à tous les soldats envoyés sur le front pour défendre leur patrie.
L'auteur décide de nous raconter la guerre qui vit s'affronter la Finlande et la Russie en 1939 ?
guerre inégale dès le départ dont j'ignorais l'existence.
Il s'inspire de soldats finlandais ayant existé, photos à l'appui.
Il s'est consciencieusement documenté sur les faits.
Mais je me demande encore ce qui lui a pris d'écrire ce livre.
Est-il personnellement concerné, peut-être par son histoire familiale ?
Je n'en sais rien.
Mais le fait est que j'ai eu beaucoup de mal avec ce livre au point que je ne l'ai pas terminé.
L'écriture a eu du mal à m'accrocher, à m'émouvoir, à m'interesser.
Je n'ai pas reconnu le style de l'auteur.
Autant j'ai aimé ses policiers et ses autres livres, autant celui-ci a été un grand flop pour moi.
J'espère qu'il va se remettre à ses enquêtes.
« Je crois que cette guerre a unifié la Finlande comme jamais avant, et si elle est devenue une forteresse, nous en avons été le ciment. Et je suis certain que nous avons réveillé leur satané SISU. »
Merci à Olivier Norek de restituer de manière aussi précise la Guerre d’Hiver, l’envahissement de la Finlande par l’URSS, de novembre 1939 à mars 1940 ; la vie de la 12ème compagnie sur le front et la figure sublime de Simo Häyhä ( prononcer Heye-Heh). Appelé « la Mort Blanche » par les russes, car c’est le meilleur tireur d’élite de tous les temps.
Une guerre qui ressemble tragiquement à celle de l’Ukraine. La volonté de tout gommer, pulvériser, éradiquer. Qu’il s’agisse des hommes ou de la nature, le bulldozer aveugle russe écrase tout sur son passage. Même ses propres morts…. « Les ordres étaient clairs. Aucun corps ne devait être ramené en terre soviétique, pour ne pas contredire une propagande qui assurait que la Russie, puissante et indestructible, ne perdait pas un seul homme pendant la Guerre d’Hiver. »
Sauf que l’ours russe est bien lourd et bien incompétent face au renard finlandais. Ce dernier a pourtant peu de chances, théoriquement. Compte tenu de la puissance de l’un et de la faiblesse de l’autre en hommes et en armement, le gouvernement russe avait prévu de faire plier la Finlande en 10 jours. Mais les officiers sont peu formés et tous redoutent le Kremlin plus que les Finlandais : « Je crains davantage Celui pour lequel on se bat, que ceux contre qui on se bat. »
Le gouvernement finlandais est lucide, lui, quant aux conditions de guerre. Le général en chef écrit : « C’est en enfer que je les envoie. »
La chair à canons russe contre le SISU finlandais : « L’état d’esprit d’un peuple qui vit par un froid mordant, avec un ensoleillement rare. Une vie austère, dans un environnement hostile, a forgé leur mental d’un acier qui nous résiste.
Il faudrait y ajouter l’obstination, le cran, la force intérieure, la ténacité, la résistance, la détermination, la volonté… Et le caractère pour le moins complexe qui va avec, puisqu’ils sont aussi froids et sauvages que le cœur de leurs forêts. »
J’ai adoré et admiré le respect et la fidélité de l’auteur face aux événements. Un roman fluide, facile à lire, passionnant et intense par sa dimension historique.
Il n’occulte rien : le tragique quotidien du front, les combattants de deux camps et ceux emblématiques de l’armée finlandaise. Même son lieutenant atypique Aarne Juutilainen sur le front de Kollaa. Une analyse psychologique juste et fine, tout en nuances.
Et bien sûr Simo Häyhä. Un paysan finlandais chasseur depuis l’enfance. Un homme pacifique avant tout mais qui va se dépasser face à l’invasion russe.
« Lui était terrorisé de sentir que cette violence pouvait devenir routine. Il a toujours fait la différence entre pouvoir et devoir tuer. Et lorsque la guerre s’est terminée, après avoir miraculeusement survécu, il est redevenu le fermier qu’il était, vivant avec son cheval et son chien jusqu’à devenir presque centenaire. C’est un personnage sublime. »
Merci d’avoir rajouté à la fin, les cartes géographiques et les portraits des combattants. Ce complément ajoute une proximité supplémentaire au pays et aux combattants.
Un livre puissant et magistral !
Nombreux extraits sur le blog : https://commelaplume.blogspot.com/
Gagner le championnat de tir des gardes civils de Finlande est une chose. Tirer pour tuer en est une autre. Simo Häyhä va le comprendre. Pendant plus de jours de fureur, sous les obus russes, il va incarner la résistance de son pays, de David contre Goliath. Il va devenir la mort blanche, celui qu'on craint, celui qu'on fuit. On est en octobre 1939 et la guerre d'hiver va bientôt commencer.
Que de chemin parcouru pour l'ancien flic, Olivier Norek. Depuis 2013 et Code 93, son premier polar et l'apparition du capitaine Coste, à sa présence cet automne dans toutes les listes des prix littéraires... Finalement récompensé du Prix Jean Giono et du Renaudot des lycéens, Les guerriers de l'hiver n'est pas un polar. Ce roman historique est celui d'un pays, d'une âme, le sisu, la force qui l'a poussé à résister à l'envahisseur russe pendant 105 jours.
Et pour sentir le sisu, Olivier Norek a passé 3 mois en Finlande. Pour en ressentir l'âme, le froid, pour rencontrer ceux qui pouvaient lui parler de Simo, un gosse de ferme devenu le plus grand sniper de l'histoire. Il en a ramené une enquête forte, précise, documentée, incarnée. Le style de Norek n'est pas devenu tout à coup lisible, il l'était déjà avant. Il y a dans ses mots une forme de douceur, de mélancolie qui contraste avec la violence des combats. Il y a des personnages, beaucoup sont réels, touchants, marquants.Il y a finalement une histoire qui nous embarque.
En racontant, sans rien inventer, cette guerre bien méconnue, Olivier Norek fait écho à une actualité bien présente. Il illustre aussi le poids de la guerre, ce que ça change dans les hommes qui la font. Il montre également le supplément d'âme qu'ont ceux qui luttent pour une cause juste.
Olivier Norek, avec ce roman historique, nous offre une lecture prenante et abasourdissante, en immersion totale, et surtout, un éclairage sur ces guerriers finlandais incroyablement courageux qui, en 1939-1940, se sont battus corps et âmes contre l’envahisseur russe. Un pan de l’histoire dont, j’ai presque honte de le dire, je n’en savais rien. Grâce au talent de conteur et, je n’en doute pas un seul instant, au travail de documentation titanesque d’Olivier, j’ai pu remédier à cette lacune. Un grand merci à lui !
J’ai lu quasiment tous les ouvrages d’Olivier Norek. C’est un écrivain que j’apprécie beaucoup. Les Guerriers de l’Hiver est son premier de la trame historique. J’avais suivi son périple finlandais sur les réseaux et j’avais hâte de découvrir ce qui en découlerait. Force est de constater qu’il a beaucoup travaillé pour en arriver à un tel résultat et cela a payé. Il mérite amplement son Prix Renaudot des étudiants et son Prix Jean Giono. Son livre nous transporte entièrement au cœur de ce terrible hiver, aux côtés de ces hommes et de ces femmes vaillants. J’ai ressenti le froid, imaginé sans difficulté les forêts et les paysages enneigés défigurés par les obus et les balles, j’ai tremblé avec eux face à l’ennemi et aux conditions climatiques.
Lorsque la Russie de Staline déclare la guerre à la Finlande, c’est un peu Goliath contre David, un immense territoire face à un petit pays, et pourtant, ils ne se doutent pas un seul instant de ce à quoi ils vont se confronter. Comme un écho à l’actualité…
Si les finlandais sont beaucoup moins nombreux et moins armés, ils vont briller par leur ténacité et leur courage. Simo Häyhä va particulièrement se démarquer en tant que sniper, tireur d’élite. Qui aurait pu croire que cet homme de moins d’1m60, au visage presque angélique, deviendrait une légende et serait surnommé La Mort Blanche ? Ses techniques de tir sont narrées, chaque détail nous propulse au cœur de la guerre, c’est saisissant.
Olivier Norek a retranscrit ce pan de l’histoire fidèlement (dialogues authentiques, faits non exagérés, relatés tels qu’ils furent…) et je suis heureuse d’avoir pu m’y plonger. Il est important de ne pas oublier le passé et de se cultiver à ce sujet. La paix que nous vivons est précieuse, ce roman nous le rappelle.
À découvrir absolument !
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2024/11/27/lecture-les-guerriers-de-lhiver-olivier-norek/
Olivier Norek est sorti des sentiers battus du polar pour nous offrir un récit guerrier qui mêle histoire et fiction.
Simo Häyhä̈, personnage légendaire pourtant bien réel, a intrigué l’écrivain qui est parti sur ses traces.
Tout commence en 1939, lorsque Staline, le tyran rouge, décide d’envahir la Norvège dont il ne fera qu’une bouchée, pense-t-il à raison, car que peut le minuscule état Finlandais dont l’armée est dépourvue d'artillerie lourde et de blindés, contre l’ogre soviétique qui possède une armée colossale, un renouvellement d’hommes et pléthore d’armements lourds.
« Dans une tempête de plomb et de feu, l’armée Rouge de Staline, la plus grande armée du monde, déferla sur cette nation neutre et mal armée dans un conflit que l’Histoire appellera la Guerre d’Hiver. »
C’est là que se joue le destin de Simo, un jeune paysan qui est aussi le meilleur tireur parmi les gardes civils. Enrôlé dans l’armée, il va devenir ce sniper redoutable que ses ennemis surnomment « La Mort Blanche ».
Le lecteur le suit dans sa compagnie, avec ses amis Toivo, Onni, et Pietari. Ils vont veiller les uns sur les autres, mais tous ne reviendront pas de cette guerre éprouvante.
Malgré son infériorité en nombre et son manque d’armement, l’armée finlandaise va résister avec courage et audace face à une armée nombreuse mais peu motivée. Leur résistance a une explication, c’est le Sisu, comme l’explique un personnage important de l’Union Soviétique :
« Le sisu est l’âme de la Finlande. L’état d’esprit d’un peuple qui vit dans une nature sauvage, par un froid mordant, avec un ensoleillement rare. Une vie austère, dans un environnement hostile, a forgé leur mental d’un acier qui nous résiste aujourd’hui
Olivier Norek a entrepris un long et patient travail de documentation, il est allé sur le terrain, a parcouru la forêt lapone, a rencontré des spécialistes, des historiens (voir la page de remerciements) puis, il a construit son récit, liant la vérité historique à des passages plus intimes et des dialogues imaginés. Le résultat, c’est un roman puissant qui nous fait découvrir un épisode peu ou prou connu d’une période agitée autour de la seconde guerre mondiale. Alors que la France et le royaume Uni ont déclaré la guerre à l’Allemagne nazie le 3 septembre 1939, la Norvège se retrouve bien seule face à son puissant et redoutable voisin, et, malgré les promesses, ne recevra jamais d’aide des pays européens.
L’auteur navigue entre front russe et front Finlandais, expliquant les stratégies militaires et les enjeux économiques et politiques. Puis il zoome sur le quotidien des soldats dans un enfer de feu et de glace où la mort rode nuit et jour. La pression de l’armée russe oblige les finlandais à tenir au-delà de leurs forces et à réaliser des exploits. Les dernières semaines de la guerre sont particulièrement éprouvantes pour ces unités décimées qui continuent à se battre pour la liberté.
« Les Russes étaient là jour et nuit. On se battait à cinq kilomètres devant la ligne de défense, ou directement au corps à corps dans les tranchées. Deux fois par jour, la section logistique vidait à la pelle ces interminables boyaux remplis d’un mélange de terre gorgée de sang, de neige brune et de cadavres en morceaux. »
Les personnages ont tous existé, et, en annexe, en sus des cartes, on peut découvrir leur visage sur des photos noir et blanc.
Mais le plus étonnant de tous, c’est ce petit paysan —, il ne mesurait qu’un mètre cinquante-deux, qui, surnommé la Mort Blanche, a terrorisé une armée entière avec un simple fusil sans lunette de visée et qui connaissait parfaitement la forêt enneigée où il pouvait rester des heures à guetter ses proies. Avec 542 soldats russes tués en 98 jours, il est l’un des plus grands tireurs d’élite du monde.
Après ma lecture, me reste un regret, celui que l’auteur n’ai pas fouillé davantage la personnalité de Simo, j’aurais aimé que l’écrivain historien laisse davantage la place au romancier. Et me revient en mémoire le roman formidable de Mathias Enard « La perfection du tir », qui fait entrer le lecteur dans la tête du tireur d’élite. J’aurais aimé chez Norek plus d’humanité chez ses personnages, mais c’est peut-être la faute aux températures extrêmes ( moins quarante degrés, voire moins cinquante) ?
Olivier Norek change de registre, comme l'ont déjà dit les centaines de Babeliotes qui ont chroniqué ce livre avant moi! Il nous plonge dans l'hiver finlandais de 1939, lorsque Staline convoitait ce petit pays limitrophe, un David contre Goliath, aux débuts d'un conflit mondial qui se déroulait en parallèle.
On suit dans ce roman historique très renseigné, un sniper surdoué qui a réellement existé. Olivier Norek réussit l'exploit de nous faire ressentir ce qu'un soldat jeune peut ressentir au moment de tuer un autre homme. Je me suis attachée aux personnages, pleine d'empathie pour ces hommes jeunes que des officiers envoient à l'abattoir. Et j'avais hâte d'avoir de leurs nouvelles, redoutant à chaque page que l'un d'eux se fasse tuer. Un roman addictif, bien écrit et finalement original pour un récit de guerre, qui mérite amplement les éloges qu'il a reçus!
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