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Gael Faye

Gael Faye

Gaël Faye, est un chanteur, rappeur, auteur-compositeur-interprète et écrivain.

Articles en lien avec Gael Faye (1)

Avis sur cet auteur (157)

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    Couverture du livre « Jacaranda » de Gael Faye aux éditions Grasset

    Pierrototo sur Jacaranda de Gael Faye

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    Couverture du livre « Jacaranda » de Gael Faye aux éditions Grasset

    Marie-Hélène Fasquel sur Jacaranda de Gael Faye

    J’avais beaucoup entendu parler de Petit Pays (que j’ai bien l’intention de lire) et je n’ai pas été déçue. Quelle écriture, quel récit ! Des thématiques fondamentales pour un pays en reconstruction : le devoir de mémoire, la réconciliation, la tentation de la vengeance (et le cercle vicieux),...
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    J’avais beaucoup entendu parler de Petit Pays (que j’ai bien l’intention de lire) et je n’ai pas été déçue. Quelle écriture, quel récit ! Des thématiques fondamentales pour un pays en reconstruction : le devoir de mémoire, la réconciliation, la tentation de la vengeance (et le cercle vicieux), les tentatives d’oubli et le déni…

    Ce roman mêle l’amour d’un pays, de sa nature, l’enfer du génocide, ses racines et les difficultés de la réconciliation.

    Jacaranda est un récit ancré dans l’histoire douloureuse du Rwanda, une fresque familiale étendue sur quatre générations.

    « L’hôpital est un bateau de nuit qui recueille l’humanité du fond du gouffre, les grands brûlés de l’effort de reconstruction, les éreintés des pressions familiales, les épuisés des conventions sociales, les déserteurs de la grande comédie humaine. Mais il abrite surtout ces ombres engourdies qui s’excusent d’être encore, ces âmes errantes qui vivent dans des contrées sans lumières, coquilles humaines pleines de tourments et de cauchemars impossibles à guérir. »
    Gaël Faye, avec une pudeur remarquable, tisse l’histoire intime de Milan et de Stella, deux jeunes gens à la recherche de leurs racines et de la vérité, et les relie à l’horreur collective du génocide des Tutsi de 1994. Sous l’ombre du jacaranda, l’arbre emblématique de Stella, se cachent des secrets aussi vastes que les cicatrices laissées par l’Histoire.


    L’histoire de Milan, narrateur, reflète les questionnements identitaires qui frappent souvent les enfants de la diaspora. Fils d’un banquier français et d’une modiste rwandaise, il grandit dans le confort de Versailles et ignore absolument tout de l’histoire de sa mère Venancia et de ses origines.

    « Là-bas, j’étais plongé dans un monde de douleur inouïe et de violence extrême qui me donnaient le vertige. J’avais grandi dans un pays en paix, protégé de toute part, ignorant la brutalité du monde, excepté celle qui arrivait par la télévision. »
    Son silence, son mutisme lourd de non-dits, l’auraient sans doute poursuivi indéfiniment si un événement déclencheur ne l’avait poussé à enquêter. L’arrivée de Claude, ce mystérieux neveu, blessé et marqué par le Rwanda, chamboule le quotidien de Milan. Son départ précipité laisse un vide que Milan tente de combler en se lançant dans la quête de ses racines.

    Gaël Faye nous offre une plongée dans ce pays où les blessures de l’âme ne se referment pas, où chaque citoyen porte en lui la mémoire d’un passé déchirant. Le Rwanda, c’est cette terre meurtrie par l’horreur et une terre qui se reconstruit lentement, pas à pas, avec des efforts incommensurables de réconciliation. À travers la voix de Stella, le lecteur découvre le poids du trauma transgénérationnel. Chaque famille a ses fantômes, chaque silence cache une souffrance indicible. Pourtant, à travers ces récits entrecroisés, un espoir persiste. Celui que la lumière peut encore percer à travers les branches du jacaranda, cet arbre qui symbolise à la fois la beauté et la résilience.

    Claude, Eusébie et Venancia incarnent chacun, chacune une facette du Rwanda post-génocide : Claude, l’enfant rescapé, porteur d’une douleur que l’on devine derrière ses silences ; Eusébie, la mère de Stella, puissante figure de réconciliation, qui porte en elle les espoirs d’un avenir apaisé. Et Venancia dont le silence sur son passé raconte peut-être plus que des mots ne pourraient le faire. Elle est le symbole de tant de mères, figées dans un mutisme protecteur, effrayées à l’idée de revivre, même en paroles, les horreurs qu’elles ont traversées. Jacaranda est une réflexion sur la mémoire, sur ce que l’on transmet et ce que l’on tait.

    « J’avais envie de m’enfuir, de quitter cette terre de mort et de désolation. Après tout, je n’appartenais pas à ce monde, ma mère m’avait mis en garde, je ne l’avais pas écoutée. J’aurais voulu l’appeler, m’excuser de n’en avoir fait qu’à ma tête et la remercier d’avoir essayé de me protéger de cette histoire dont elle connaissait le hideux visage.
    Cette idée me traversait, puis je pensais aussitôt à Claude, à Eusébie, à Stella, et quelque chose se fissurait en moi qui laissait passer un soleil insensé, la possibilité, malgré tout, de la vie et de la beauté. »
    Ce roman nous pose également des questions :

    Comment comprendre l’inimaginable ?

    Comment vivre avec ce poids ?

    Gaël Faye nous le montre sans artifice, avec une humanité profonde.

    Un texte saisissant, à lire pour tenter de comprendre…

    #Jacaranda #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Jacaranda » de Gael Faye aux éditions Grasset

    Réjane MARTEAU sur Jacaranda de Gael Faye

    Bouleversant et addictif, ce nouveau roman de Gaël Faye, après "Petit pays", nous transporte au coeur du Rwanda et de ses drames à travers la vie de Milan, né d'un père français et d'une mère Rwandaise qui a fui son pays dévasté par le génocide. En toile de fond, ce Jacaranda, arbre magnifique...
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    Bouleversant et addictif, ce nouveau roman de Gaël Faye, après "Petit pays", nous transporte au coeur du Rwanda et de ses drames à travers la vie de Milan, né d'un père français et d'une mère Rwandaise qui a fui son pays dévasté par le génocide. En toile de fond, ce Jacaranda, arbre magnifique abritant les secrets d'une famille que Milan découvre petit à petit, en quête de ses origines. Un récit fort, puissant, terrible de souffrances et de cruauté, avant d'arriver à une reconstruction et au pardon, seul capable d'apaiser les douleurs.
    En lice pour de nombreux prix littéraires, ce roman mérite amplement d'être récompensé.

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    Couverture du livre « Jacaranda » de Gael Faye aux éditions Grasset

    Isa Pouteau sur Jacaranda de Gael Faye

    Parce que sa mère ne lui a jamais parlé de ses origines Tutsis, Milan ne s’est jamais posé la question de son métissage. Et c’est seulement à 16 ans lorsqu’il part en vacances à Kigali, qu’il découvre le Rwanda, ce pays dont il est issu.

    Mais nous sommes en 1998 et le génocide a déjà eu lieu,...
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    Parce que sa mère ne lui a jamais parlé de ses origines Tutsis, Milan ne s’est jamais posé la question de son métissage. Et c’est seulement à 16 ans lorsqu’il part en vacances à Kigali, qu’il découvre le Rwanda, ce pays dont il est issu.

    Mais nous sommes en 1998 et le génocide a déjà eu lieu, 4 ans avant, et c’est un pays dévasté dans lequel il se plonge avec effroi.

    Grâce à sa grand-mère et au petit frère de sa mère que ses parents avaient accueilli à Versailles après les massacres, il entrevoit l’horreur du génocide et s’immerge dans un pays au régime corrompu et à la classe politique arrogante, toujours menacé par les génocidaires Hutus en attente de reconquête.

    Alors, terrassé par le vertige des massacres passés, il y retournera plusieurs fois, pour essayer de comprendre comment « ce pays du lait et du miel » est devenu « un monde de douleur inouïe et de violence extrême ».

    Devenu avocat, il aidera sa nièce Stella à écrire l’histoire de sa famille, et à travers elle, l’histoire du Rwanda.

    Gaël Faye, à partir d’une saga familiale sur 4 générations, nous plonge dans l’histoire dramatique de ce pays d’Afrique de l’Est à travers tout le XXème siècle. Démontrant l’engrenage de la haine et pointant les responsabilités historiques, il décrit, avec un regard humaniste, un pays jeune qui tente aujourd’hui de se reconstruire.

    Avec son écriture rythmée et vivante, il nous livre un roman saisissant qui nous éclaire sur ces faits historiques d’un autre continent, en nous offrant une galerie de personnages à la grande force de caractère, déchirés entre vengeance et résilience. Il nous fait vivre à leurs côtés, ces lendemains douloureux qui ont vu le peuple rwandais prendre le difficile chemin de la justice pour pouvoir enfin regarder vers l’avenir.
    Déchirant, violent, humain et essentiel, en un mot ... passionnant.