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Marie Pavlenko

Marie Pavlenko
Marie Pavlenko est tombée dans la Fantasy à l'âge de dix ans et ne s'en est jamais remise. Après des études de lettres, elle devient journaliste. Douze ans de bons et loyaux services plus tard, elle revient à ses premières amours et décide d'écrire des histoires. Elle est aujourd'hui sc... Voir plus
Marie Pavlenko est tombée dans la Fantasy à l'âge de dix ans et ne s'en est jamais remise. Après des études de lettres, elle devient journaliste. Douze ans de bons et loyaux services plus tard, elle revient à ses premières amours et décide d'écrire des histoires. Elle est aujourd'hui scénariste et publie son premier roman, Le Livre de Saskia, sous le signe de la magie et du mystère.

Avis sur cet auteur (63)

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    Couverture du livre « Traverser les montagnes, et venir naître ici » de Marie Pavlenko aux éditions Les Escales

    Delphine de Du calme Lucette sur Traverser les montagnes, et venir naître ici de Marie Pavlenko

    J’avais hâte de lire ce roman dont j’avais eu de très bons échos. Pour commencer, je trouve le titre magnifique. Traverser les montagnes, et venir naître ici, pour le bébé qui a décidé de venir au monde entre les roches escarpées, pour la résilience de femmes meurtries dont le destin...
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    J’avais hâte de lire ce roman dont j’avais eu de très bons échos. Pour commencer, je trouve le titre magnifique. Traverser les montagnes, et venir naître ici, pour le bébé qui a décidé de venir au monde entre les roches escarpées, pour la résilience de femmes meurtries dont le destin s’entremêle. C’est beau, c’est merveilleusement bien approprié pour cette histoire marquante, difficile mais également pleine d’espoir.

    Nous débutons avec le personnage d’Astrid qui a tout perdu et qui quitte tout. L’écriture est saccadée, aussi hachée qu’est la vie de cette femme brisée. Je n’adhère pas tout de suite au style, mais l’autrice s’adapte au personnage, à son ressenti, à sa colère, à sa peine. Je poursuis parce que je sens que le récit va m’attraper et qu’on ne pourra plus se lâcher. Puis vient Soraya, jeune femme syrienne enceinte qui a vécu le pire. La guerre, la poussière, les corps décharnés, les détonations, la fuite et une route semée d’obstacles détestables. L’écriture est différente, plus fluide mais emplie d’un but à atteindre. Enfin, vous vous en doutez, vient la rencontre de ces deux âmes déchirées. Les débuts sont compliqués, il y a la barrière de la langue, un peu, la confiance qui s’est faite la malle, la douleur qui prend le dessus sur tout le reste, et les mots qui restent coincés dans la gorge parce qu’on a plus envie de les vomir que de les dire, beaucoup.

    Au fil des chapitres, les paroles se délient, la poésie prend sa place et notre cœur. On s’attache à Astrid, à Soraya, et les larmes arrivent au bord de nos yeux, soudainement, puis rebroussent chemin parce que la montagne, ses couleurs, ses paysages que l’on imagine tout à fait, les flocons de neige, les rencontres, l’apprivoisement des Hommes et de la nature nous émerveillent et nous baignent d’espérance. Tout est fragile mais le lien ne casse pas. Nous sommes souvent sur un fil et nous le maintenons fort. On espère, tout le temps.

    Les choses s’accélèrent, le cœur bat puissamment, et le dénouement nous ballote entre deux sentiments. Mais puisque notre cerveau nous protège, nous ne gardons que le beau, sans pour autant oublier le reste.

    Le récit nous enveloppe encore un long moment après avoir refermé le livre. On se dit que la lecture est belle et dure à la fois, on se dit que c’est ce que vivent de nombreuses personnes sur cette Terre. On se sent impuissants, on enrage, mais on sait qu’un peu partout, il y a de l’espoir et des rires, au milieu du fracas.

    Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2024/10/19/lecture-traverser-les-montagnes-et-venir-naitre-ici-de-marie-pavlenko/

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    Couverture du livre « Rita » de Marie Pavlenko aux éditions Flammarion Jeunesse

    LaetiF sur Rita de Marie Pavlenko

    Timour, Viggo, Romane, Léna, Monsieur Hems se confient au sujet de Rita. Leur rencontre avec l'adolescente discrète à la chevelure de feu, son arrivée en Terminale dans leur lycée, les débuts de leurs relations avec elle, ses difficultés financières dans un milieu plutôt aisé... Quelque chose...
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    Timour, Viggo, Romane, Léna, Monsieur Hems se confient au sujet de Rita. Leur rencontre avec l'adolescente discrète à la chevelure de feu, son arrivée en Terminale dans leur lycée, les débuts de leurs relations avec elle, ses difficultés financières dans un milieu plutôt aisé... Quelque chose est arrivé à Rita, les témoins connaissent des bribes de l'histoire et en dévoilent progressivement les contours. Le lectorat reste dans l'ignorance, pressentant que l'issue sera terrible, jusqu'au levé de rideau... Les voiles tombes, les faux-semblants, les arrangements et les mensonges pullulent autour de l'adolescente en grande difficulté.

    "Le monde est une chimère au visage d’or et de soleil parfois hérissée de crocs, et à deux, on maintient la laideur à distance, pas toujours, mais par à-coups précieux qui aident à vivre."

    Marie Pavlenko aborde avec Rita des sujets difficiles, plus ou moins horribles même, en lien avec cette période charnière qu'est l'adolescence. En laissant la parole à des adolescent.e.s, on passe des petits tracas d'ado aux grandes questions existentielles (l'amour, l'amitié, la vie, le deuil, la famille...). Beaucoup de thèmes cruciaux sont évoqués, mais je ne veux pas trop en dévoiler ici. Car l'intrigue est sacrément bien menée : j'ai parfois eu l'impression d'enquêter parmi ces témoignages épars, parfois décousus, et pourtant si réalistes et crédibles ! Marie Pavlenko adapte son style à chaque personnage : le phrasé de Timour n'est pas celui de Léna, les préoccupations de Romane sont très éloignées de celle de Viggo. Chaque point de vue est différent, chacun et chacune raconte sa version de l'histoire, en fonction de ce qu'il connaît des "faits" qui glissent inexorablement vers le "fait divers". Certes, il y a quelques phrases à rallonges, cohérentes avec le débit qu'on imagine dans la bouche d'une jeun's comme Romane. Certes, il y a des formulations trop poétiques pour un échange oral, mais cela correspond au caractère de Viggo. Certes, les digressions de Timour ne sont pas toujours pertinentes, mais il nous avait prévenus...

    Malgré quelques longueurs de narration (inhérente à la construction choisie et au suspens distillé), j'ai apprécié cette lecture. Je ne classerai pas ce roman dans mon "TOP3 Pavlenko", mais il mérite largement une belle audience, ne serait-ce que pour alerter sur les dangers qui guettent nos adolescent.e.s...

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    Couverture du livre « Traverser les montagnes, et venir naître ici » de Marie Pavlenko aux éditions Les Escales

    Florence Mur sur Traverser les montagnes, et venir naître ici de Marie Pavlenko

    C’est l’histoire de deux femmes qui n’auraient jamais dû se rencontrer.
Il y a Astrid. A quarante ans elle vient de tout quitter pour s’installer dans cette vallée encaissée du Mercantour, après le plus terrible des deuils. Solitaire, elle fuit les contacts, réticente à toute confidence, mais...
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    C’est l’histoire de deux femmes qui n’auraient jamais dû se rencontrer.
Il y a Astrid. A quarante ans elle vient de tout quitter pour s’installer dans cette vallée encaissée du Mercantour, après le plus terrible des deuils. Solitaire, elle fuit les contacts, réticente à toute confidence, mais avec délicatesse, Ida, sa proche voisine parvient à ébaucher avec elle des liens d’amitié.
Il y a Soraya. A 17 ans elle a connu l’enfer depuis son départ de Syrie. Séparée de sa famille, affamée, dépouillée, violentée, elle marche depuis des mois pour rejoindre la France, terre promise pour cette famille de lettrés. Mais il lui reste à franchir les Alpes, dans le froid, dans la neige, au péril de sa vie.
Deux femmes, deux détresses, deux solitudes qui vont s’unir pour entrevoir la lumière.
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Les thèmes de ce roman sont graves puisqu’il parle de deuil, d’exil et de souffrance. Et pourtant le premier sentiment qui me vient pour en parler est celui d’une grande douceur. Une douceur née de la rencontre de ces deux destins brisés, si dissemblables et pourtant si proches. Une douceur née de la compréhension mutuelle de ces âmes broyées qui en cheminant côte à côte dans un respect mutuel vont aller vers l’apaisement. Au-delà de la langue, au-delà de l’âge, au-delà de la culture, elles vont peu à peu abattre les montagnes qui enserrent leur cœur, s’ouvrir l’une à l’autre, combattre leurs peines et tenter de renaître. Il est long et compliqué ce chemin de la résilience, mais j’ai pris un immense plaisir à le faire avec elles. Je découvre cette autrice avec ce texte et j’ai été charmée par la délicatesse de sa plume. Il aurait été facile avec un tel sujet de tomber dans le larmoyant, il n’en est rien. Et la construction, qui dévoile habilement les passés respectifs de ces deux femmes est remarquable de justesse.
Je terminerai en insistant sur le pouvoir de la littérature. Je pense qu’un livre tel que celui-ci peut faire évoluer les esprits sur le drame des migrants. Dans le climat de haine qui traverse notre pays, sa lecture est salutaire voire même nécessaire.
A lire absolument !

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    Couverture du livre « Traverser les montagnes, et venir naître ici » de Marie Pavlenko aux éditions Les Escales

    Eve Yeshé sur Traverser les montagnes, et venir naître ici de Marie Pavlenko

    Astrid a tout perdu, son mari, ses enfants de manière brutale, alors plus rien ne la retient, elle vend sa maison pour en acheter une autre, dans une région montagneuse, sauvage : le Mercantour. Ce choix est dicté par le fait que son époux aimé randonner en montagne pour se ressourcer. Elle...
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    Astrid a tout perdu, son mari, ses enfants de manière brutale, alors plus rien ne la retient, elle vend sa maison pour en acheter une autre, dans une région montagneuse, sauvage : le Mercantour. Ce choix est dicté par le fait que son époux aimé randonner en montagne pour se ressourcer. Elle achète au passage la vieille voiture de l’ancien propriétaire. Une nouvelle vie commence : s’habituer au froid, à la neige, adapter sa garde-robe, se déplacer avec les raquettes…

    De son côté, une jeune fille Soraya, a fui les guerres en Syrie qui a décimé sa maison une partie de sa famille. Après avoir parcouru plusieurs pays Roumanie, Albanie, Croatie, Italie, elle tente de traverser la frontière via la montagne, en compagnie de sa tante Ibtissam sous la neige, guidée par son téléphone qui rend l’âme. Elle tombe d’épuisement se laissant mourir, mais son chemin croise celui d’Astrid qui fait une promenade en raquette…

    Marie Pavlenko nous dresse un portrait croisé, deux femmes cabossées, sinon brisées après avoir vécu une tragédie qui tentent d’avancer coûte que coûte. Astrid a perdu ses proches, alors que Soraya, qui vivait heureuse avec sa famille en Syrie, voit son existence balayée par la guerre et l’exil. Elle nous raconte toute la violence de l’exil, la violence des passeurs qui exploite la situation, la faim, le froid et surtout le viol dont Soraya a été victime en Albanie.

    Elle se retrouve enceinte pour traverser les Alpes d’un bébé dont elle ne veut rien entendre et qu’elle ne pourra appeler autrement que « la chose », après un accouchement chez Astrid. La vie est tellement lourde à porter pour une jeune fille de dix-sept ans…

    L’auteure aborde différents thèmes : le deuil, l’exil, la famille, la capacité de résilience, les deux héroïnes s’apprivoisant peu à peu, chacune ayant sa manière de réagir à la souffrance.

    Tous les personnages sont intéressants, car on fait la connaissance d’Ida, la voisine d’Astrid, céramiste de son état, toujours là pour aider, tant physiquement pour aller faire les courses (lait, biberons, couffin, vêtements…). L’auteure aborde, sans pathos, ceux qui aident, comme Max, traducteur pour une association d’aide pour obtenir des papiers, et écouter, partager les émotions de Soraya, mais aussi les salauds, comme le voisin Ange, qui surveille tout avec ses jumelles, entre chez les gens sans frapper, pose des questions comme gestapiste…

    Marie Pavlenko a choisi un mode de narration qui rend le récit encore plus vivant, avec des flashes dans le passé, pour Astrid comme pour Soraya, des phrases ou des situations qui remontent à propos et elle émaille son récit de poèmes : Andrée Chedid, Omar Khayyam, que j’aime énormément, ce n’est un secret pour personne, et Claude Roy, Agota Kristof, Marina Tsvétaïeva que je vais essayer de découvrir et comme l’auteure donne les références des œuvres…

    J’ai beaucoup eu un coup de cœur pour ce roman, son écriture, le destin croisé de ces deux femmes, car le récit aurait pu tomber dans le sentimentalisme et ce n’est pas le cas. Je me suis rendue compte que l’auteure, que je ne connaissais pas, en fait, avait écrit des romans pour la jeunesse

    Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales qui m’ont permis de découvrir ce roman et la plume de son auteure.

    #Traverserlesmontagnesetvenirnaîtreici #NetGalleyFrance !


    https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/09/20/traverser-les-montagnes-et-venir-naitre-ici-de-marie-pavlenko/