Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !
En 1970, Madeleine quitte sa famille catholique bourgeoise pour étudier la littérature à la Sorbonne. Sa rencontre avec Catherine, une étudiante maoïste, va faire bifurquer son existence. Bientôt conviée à des réunions composées exclusivement de femmes, Madeleine découvre le combat pour l'égalité des sexes, avant de s'engager corps et âme au sein du tout récent MLF. Militante active du droit à l'avortement, elle réoriente ses études pour devenir sage-femme, mais peine à accepter son attirance pour Jeanne, une de ses consoeurs féministes. Son émancipation politique sera-t-elle parachevée par cette émancipation intime ?
En 2017, Mathilde vit en couple avec Aurélien quand elle fait la connaissance d'Alix, une jeune femme à la forte personnalité qui la trouble dès les premières minutes. Ni politisée, ni militante, Mathilde comprend en fréquentant Alix que tous les combats féministes sont loin d'avoir été gagnés. Elle succombe aux charmes d'Alix, expérimente de nouveaux désirs et trouve dans ses bras une harmonie nouvelle. Mais Alix la confronte bientôt à un choix : celui de devenir mère. Terrifiée par cette responsabilité, tout autant que par la conception d'un enfant par PMA, Mathilde va devoir se déterminer.
Avec ce premier roman passionnant et rigoureusement documenté, Pauline Gonthier dresse deux portraits de femmes aussi enthousiasmants qu'émouvants, au croisement de l'intime et du politique. L'une se bat pour le droit à ne pas devenir mère ; l'autre sera rattrapée par la lutte pour le droit à l'homoparentalité. Au-delà de la longue marche des femmes pour l'égalité, Les Oiselles sauvages nous raconte l'éclosion de deux très beaux personnages féminins, dont le lien ne sera dévoilé qu'à la fin.
Genre : Roman sociétal
Avis : INTÉRESSANT
À la jonction de l’envie de liberté et du poids du devoir, un roman emmêlé.
Ce premier roman entre essai militant et narration de l’intime m’a laissée dubitative. Pas d’émotion déclenchée par les sentiments éprouvés par les personnages et peu d’intérêt pour la façon dont sont décrits les évènements politiques. En revanche, la cause féminine vue à travers les yeux d’une auteure de trente ans est intéressante.
Nous sommes en 1970. Madeleine ne veut pas suivre le chemin de vie de ses sœurs, elle entre à l’université et rencontre une féministe aguerrie qui conforte ses opinions et ses envies. Saura-t-elle y répondre et s’extraire de l’éducation reçue ?
Nous sommes en 2017, Mathilde est en couple avec Adrien mais elle trouve Jeanne sur son chemin. Pourra-t-elle aller au bout de ses désirs ?
L’auteure m’a fait redécouvrir une époque, les années soixante-dix, sous le prisme du féminisme, diversement vécu par les hommes et les femmes. Le rappel autour de la défense de l’avortement m’a fait ressentir combien les prises de position avaient été houleuses et divergentes ; le constat étant que plus de 40 ans après il y a toujours des discussions et des oppositions.
J’ai perçu l’idée de raconter des vies ordinaires sur des problématiques politiques et sociales comme très intéressante. Le roman aurait pu être lourd mais la documentation mise à notre portée est intelligemment absorbée dans les récits de vies, des vies que l’on sent proches mais qui restent mystérieuses jusqu’à la fin. Les thèmes d’hier et d’aujourd’hui se mélangent mais touchent aux femmes, à leurs désirs, à leurs libertés, au patriarcat, à la suprématie des hommes. C’est propice à la réflexion et générateur d’envies de recherches complémentaires.
Cela peut aussi être lu comme un roman plus classique car les personnages principaux, Mathilde et Madeleine, chacune à leur façon, mènent la danse et nous entraînent dans la recherche de leur vérité.
Je remercie Mon Poche et Virginie pour ce roman que je n’aurais pas acheté mais que je conseille à ceux et celles qui aiment remonter le temps pour mieux en comprendre les événements. C’est le premier roman de Pauline Gonthier, gageons qu’au vu de la qualité d’écriture, ce ne sera pas le dernier.
Lorsqu’elle quitte sa province pour s’inscrire à la Sorbonne, Madeleine y rencontre bien autre chose qu’un savoir universitaire formaté. L’amitié qu’elle noue avec Catherine lui ouvre les yeux sur le militantisme politique et le féminisme revendiqué. On est en 1970, il faudra encore cinq ans pour que le droit à l’avortement soit voté, autant dire que les discours sont musclés.
C’est ainsi que Madeleine abandonnera ses projets d’études littéraires pour devenir sage-femme, directement sur le terrain pour un engagement sans concession. Ses aspirations amoureuses sont contraintes par son éducation, et restent au second plan.
Vingt ans plus tard, le désir parle et se libère et malgré sa relation avec Aurélien, la passion la conduit dans les bras d’Alix. Et avec cet amour qui la comble, le désir d’enfant vient semer le trouble dans le couple.
Au coeur du roman, l’évolution du statut de la femme sur quelques décennies et les avancées en terme de droit à disposer de son corps. Le combat reste d’actualité car la vigilance s’impose pour éviter la régression comme on peut le constater ici et là.
Premier roman militant qui met en lumière le féminisme à travers le parcours ordinaire d’une femme.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 3 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 6 jours
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