En 2024, ces auteurs et autrices nous émerveillent plus que jamais !
Quand une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d'une église, elle ne se doute pas du destin hors du commun qui attend l'orphelin. Élevé dans la misère, Antonio sera tour à tour vendeur de cigarettes, porteur sur les quais, domestique dans une maison close avant de devenir, grâce à son énergie bouillonnante, un des plus illustres chirurgiens de son pays.
Une compagne d'exception l'inspirera. Ana Maria se distinguera comme la première femme médecin de la région. Ils donneront naissance à une fille qu'ils baptiseront du nom de leur propre nation : Venezuela. Liée par son prénom autant que par ses origines à l'Amérique du Sud, elle n'a d'yeux que pour Paris. Mais on ne quitte jamais vraiment les siens.
C'est dans le carnet de Cristobal, dernier maillon de la descendance, que les mille histoires de cette étonnante lignée pourront, enfin, s'ancrer.
Dans cette saga vibrante aux personnages inoubliables, Miguel Bonnefoy campe dans un style flamboyant le tableau, inspiré de ses ancêtres, d'une extraordinaire famille dont la destinée s'entrelace à celle du Venezuela.
En 2024, ces auteurs et autrices nous émerveillent plus que jamais !
Des conseils de lecture qui sentent bon la rentrée !
Me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux
C’est le récit flamboyant d’un quatuor pour trois générations que construit Miguel Bonnefoy en s’inspirant de la vie de son grand-père. Ceux qui connaissent l’auteur ne s’attendent pas à une biographie linéaire mais au contraire attendent cette vie foisonnante, haute en couleur où réel et extraordinaire se côtoient
Un bébé de trois jours est abandonné sur les marches de l’église Saint-Antoine, Teresa mendiante muette et voleuse est attirée par la machine à rouler les cigarettes qui était déposée à côté de lui. Elle vole l’objet et s’avise que le bébé attire beaucoup de monde et elle voit le profit qu’elle peut en tirer.
Elle le baptisera Antonio, la ville est en pleine extension à cause du pétrole.
Antonio est un enfant qui va faire tous les petits boulots possible et son intelligence fera le reste. À quinze ans il ira à l’école pour la première fois, il apprendra vite et bien assoiffé de savoir et il rencontrera celle qui partagera sa vie Ana Maria, compagne d’exception. Lui deviendra le premier chirurgien de son pays et elle la première femme médecin.
Ils auront une enfant qu’ils nommeront Venezuela en hommage à leur pays. Mais leur fille ne sera pas médecin elle rêve d’un ailleurs qui s’appelle Paris.
Miguel Bonnefoy sait travailler la langue française pour qu’elle épouse la flamboyance de ce pays où tout est démesuré.
Ce sont des émotions fortes qui nous font découvrir le destin de chacun, des thèmes comme l’amour, la mort, le passage du temps avec sa quête d’amour sont à l’échelle universelle par le prisme de l’histoire familiale.
Il joue avec tous les ressorts du réalisme magique qui sont la base de ces pays. Et Christobal qui n’est autre que Miguel sera fasciné et nourri de ces histoires pour notre plus grand plaisir de lecteur.
C’est aussi « tout est possible » aux hommes de bonne volonté quel que soit leur point de départ.
C’est une fresque puissante, luxuriante dans un pays qui avale ses plus brillants sujets comme une plante carnivore.
Antonio du jeune loup fringant au vieux loup englouti par l’histoire tumultueuse de son pays tirera sa révérence en pensant :
« à tous ceux qui avaient laissé une empreinte durable dans le ciment de sa jeunesse où la violence avait côtoyé le courage. »
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2024/10/17/reve-du-jaguar/
Je vais faire court : ce roman est un gros coup de coeur
"Le rêve du jaguar" est un roman captivant qui réussit à marier intimité et grande histoire. Miguel Bonnefoy, grâce à ses racines vénézuéliennes, insuffle une véritable vie à son récit, rendant le lecteur complice d'une saga aussi personnelle qu'universelle. L'écriture de Bonnefoy est à la fois poétique et dynamique, évoquant des paysages luxuriants et des émotions intenses. La manière dont il aborde la question de l'identité, à travers les yeux d'Antonio, est particulièrement touchante : il montre comment le passé d'un individu peut s'entrelacer avec l'histoire d'un pays, créant ainsi une fresque vibrante et colorée.
Comment ce nouveau-né de quelques jours, abandonné aux marches d’une église et recueilli par une mendiante a t-il pu s’en sortir, au point que cette rue où il aurait pu mourir en quelques heures porte des années plus tard son nom ? Un destin extraordinaire où la chance et la volonté se mêlent et tissent des liens pour faire fi de la fatalité
Le savoir-faire de Miguel Bonnefoy nous embarque dans un vortex romanesque étourdissant, puisque chaque phrase, chaque paragraphe contient en germe la source d’une autre histoire fabuleuse. Malgré tout, le fil est tenu, et on suit avec passion le parcours d’une dynastie dont chaque strate est passionnante.
Avec de tels personnages, il est impossible de ressentir de l’ennui d’autant que la construction sait aménager la soif de connaitre la suite, évoquée subrepticement, juste pour susciter l’attente.
Un excellent moment de lecture, qui fait passer les heures trop vite…
304 pages Payot et Rivages 21 août 2024
Lu pour Prix Landerneau 2024
Une histoire familiale très tendre ,très attachante à lire à découvrir avec beaucoup de plaisir
D’abord il y a Antonio, qui ne s’appelle pas ainsi lorsqu’il est retrouvé sur les marches d’une église et élevé par Teresa la muette.
Enfant débrouillard, il va très jeune trouver des petits boulots sur le port, vendre des cigarettes ou débarquer les marchandises, devenir garçon à tout faire puis barman dans un bordel.
Jusqu’au jour où un homme reconnaît en lui l’enfant qu’il avait abandonné avec une machine à rouler les cigarettes cachée dans ses langes, la même que celle qu’il a toujours sur lui.
S’il n’est pas décidé à lui révéler sa filiation il choisit malgré tout de changer sa destinée en l’envoyant dans une famille amie. Là, pris en charge par un homme bon père de famille il fera des études pour devenir médecin.
L’enfant des rues tombe amoureux de Ana Maria, alors qu’il est encore au collège, puis il poursuit ses études pour devenir cardiologue.
Ana Maria qui lui déclare qu’elle pourrait tomber amoureuse de l’homme qui lui raconterait les plus belles histoires d’amour, et avec qui il souhaite vivre la plus belle d’entre toutes.
C’est cette même Ana Maria que l’on retrouve dans la deuxième partie du roman, celle qui deviendra la première femme médecin du Venezuela.
Foncièrement féministe, au contact des femmes les plus pauvres, elle mène une vie de passion et de don de soi au service de la médecine et des femmes.
Antonio et Ana Maria auront une fille, Venezuela. Du nom de ce pays magnifique qui connaît tous les bouleversements, révolution, ruée vers le pétrole, arrestations et répression, difficulté à exercer dans ce contexte politique trouble. Le couple va mener malgré tout sa barque et vivre sa passion.
Seule ombre au tableau de leur bonheur, le départ de Venezuela pour la France. Où elle s’installe et vit à son tour ses amours, sa jeunesse, sa maternité.
Voilà la trame, il vous manque tous les détails, ceux qui rendent les romans de Miguel Bonnefoy si fabuleusement authentiques bien que teintés d’un soupçon de fantastique et de merveilleux.
Une fois de plus il nous fait voyager dans le temps et les continents à la rencontre de ses origines, de ceux qui ont créé sa lignée, d’hommes et de femmes aux destins singuliers et souvent exemplaires.
Ce brin de folie et de magie et ce panorama politico-historique en toile de fond semblent être là pour nous aider à mieux comprendre le contexte.
Si je n’ai pas retrouvé la douce folie et la trame épique qui m’avait séduite lors de ma lecture des premiers romans, j’ai aimé poursuivre ce voyage dans la famille de l’auteur, comme un cycle qui se termine… ou se poursuit, qui sait...
https://domiclire.wordpress.com/2024/09/20/le-reve-du-jaguar-miguel-bonnefoy/
Un roman envoûtant retraçant les destins extraordinaires d'Antonio, enfant abandonné sur les marches d'une église, et celui d'Ana Maria, qui deviendra la première femme médecin, dans un Venezuela qu'on découvre au fil des décennies. De nombreux personnages qui peuvent parfois perdre le lecteur et l'obliger à revenir en arrière, mais une belle lecture, Miguel Bonnefoy nous emmène dans son rêve du jaguar.
Au début du XXème siècle à Maracaibo, un nouveau-né de trois jours est abandonné sur les marches d’une église dans une rue qui, plus tard, portera son nom. Il est recueilli par une mendiante Teresa la muette qui au départ le garde voyant qu’il attendrit les passants qui remplissent son escarcelle, ensuite cela se transforme ensuite en un tendre attachement. Cet enfant de la misère qui fabriqua des cigarettes, fut portefaix, homme à tout faire dans une maison clause, barman entre autres deviendra l’un des pères de la médecine vénézuélienne. Il passa les dix dernières année de sa vie à fonder l’université de Maracaibo et en devint le recteur. Il épouse Ana Maria qui sera la première femme médecin et gynécologue de l’état de Zulia et ouvrira aux femmes les portes de grandes écoles de la régions.
Ce livre retrace une saga familiale vibrante aux personnages inoubliables, fortement inspirée de celle de la famille de l’auteur tout en offrant une peinture du XXème siècle du Venezuela depuis la découverte du pétrole jusqu’à la dictature, où, adossée au destin de cette nation, chaque génération porte en elle un rêve, un rêve de jaguar.
Un récit flamboyant tout comme le sont ses personnages, qui, une fois le livre refermé, nous accompagnent encore.
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