L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Quand une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d'une église, elle ne se doute pas du destin hors du commun qui attend l'orphelin. Élevé dans la misère, Antonio sera tour à tour vendeur de cigarettes, porteur sur les quais, domestique dans une maison close avant de devenir, grâce à son énergie bouillonnante, un des plus illustres chirurgiens de son pays.
Une compagne d'exception l'inspirera. Ana Maria se distinguera comme la première femme médecin de la région. Ils donneront naissance à une fille qu'ils baptiseront du nom de leur propre nation : Venezuela. Liée par son prénom autant que par ses origines à l'Amérique du Sud, elle n'a d'yeux que pour Paris. Mais on ne quitte jamais vraiment les siens.
C'est dans le carnet de Cristobal, dernier maillon de la descendance, que les mille histoires de cette étonnante lignée pourront, enfin, s'ancrer.
Dans cette saga vibrante aux personnages inoubliables, Miguel Bonnefoy campe dans un style flamboyant le tableau, inspiré de ses ancêtres, d'une extraordinaire famille dont la destinée s'entrelace à celle du Venezuela.
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
En 2024, ces auteurs et autrices nous émerveillent plus que jamais !
Des conseils de lecture qui sentent bon la rentrée !
Dans ce roman flamboyant, Le rêve du jaguar, Miguel Bonnefoy croise le destin extraordinaire d’une famille sur trois générations avec l’histoire du Venezuela.
Le récit débute comme un conte. Une mendiante muette Teresa recueille un nouveau-né sur les marches d’une église. Il grandit avec elle, à la Rita sur les berges du lac de Maracaibo, un endroit du monde si dangereux qu’on l’appelait Pela el Ojo, « Ouvre l’œil ».
Mais la première phrase est prémonitoire : « Au troisième jour de sa vie, Antonio Borjas Romero fut abandonné sur les marches d’une église dans une rue qui aujourd’hui porte son nom. »
En effet, bien qu’élevé dans la misère et l’ignorance, Antonio, après avoir exercé plusieurs métiers, grâce à une énergie sans faille et à cette machine à rouler les cigarettes trouvée dans ses langes, va devenir un des plus illustres chirurgiens de son pays, le fondateur de la première université de Maracaibo et recteur de la plus grande université du Venezuela.
Lors de ses études, sa rencontre avec Ana Maria Rodriguez se transformera en une sublime histoire d’amour. Cette compagne d’exception se distinguera elle aussi en devenant la première femme médecin gynécologue, obstétricienne de l’état de Zulia, à l’ouest du Venezuela, et se battra pour l’avortement malgré les lois répressives.
De leur union naîtra une fille qu’ils nommeront Venezuela, du nom de leur propre nation. Bien vite, écrasée par la renommée de ses parents, elle n’aura d’yeux que pour Paris, où elle partira à l’âge de dix-huit ans, et, dernier maillon de la descendance, Cristóbal, futur écrivain.
Miguel Bonnefoy, inspiré par ses grands-parents, ces personnages exceptionnels quasi mythiques que sont Antonio et Ana Maria, s’est donc lancé dans l’aventure pour signer une épopée romanesque absolument éblouissante.
Je suis entrée dans le roman, emportée dès les premières pages par ce style reconnaissable entre tous, luxuriant, exubérant, foisonnant d’images et, ma foi, bien adapté pour nous faire revivre la destinée de cette extraordinaire famille et l’ambiance bouillonnante de cette Amérique du sud.
Certes, à un moment, je l’ai trouvé un peu excessif, mais bien vite j’ai été à nouveau fascinée par ce souffle narratif épique.
Si Miguel Bonnefoy excelle à narrer l’histoire de cette étonnante lignée, pleine de surprises, il a brillamment su l’entrelacer avec la destinée du Venezuela, ce pays de la « Petite Venise ».
Ainsi, j’ai suivi avec curiosité et émerveillement l’escale de la statue du Libertador Simón Bolivar, le libérateur de l’Amérique latine dans le port de Maracaibo et assisté à la découverte du premier gisement de pétrole qui allait bousculer l’économie entière du pays, suivant avec intérêt l’évolution de celui-ci, les dictatures, la démocratie, les coups d’état et les révolutions qui se sont enchaînés.
En magicien des mots, Miguel Bonnefoy par son écriture imagée, lumineuse et chatoyante m’a une nouvelle fois conquise pour ne pas dire ensorcelée en m’entraînant dans un tourbillon de vie et d’aventures…
Je recommande donc chaleureusement Le rêve du jaguar de Miguel Bonnefoy, Grand prix du roman de l’Académie française 2024 et Prix Femina 2024.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/12/miguel-bonnefoy-le-reve-du-jaguar.html
Un roman,hors norme, avec des personnages hauts en couleurs Je découvre l'auteur grâce à ce roman, je viens de me prendre une véritable claque L'auteur nous embarque, dans son pays le Venezuela ,le pays de ses racines , un pays qu'il adule. Un roman d'une puissance extrême,une écriture , subtile, sensible, entraînant une lecture captivante , addictive et tellement émouvante.
Antonio est abandonné, bébé au pied d'une église, Il va grandir dans la misère, la pauvreté, mais il est tenace et va tout faire pour s'en sortir Il a pour ambition de devenir médecin. Arrivera t-il à réaliser son rêve ? L'auteur dissèque , la psychologie des personnages, principaux et secondaires d'une grande justesse, ils puissent au plus profond de leur âme, ce qui donne du piment au récit Les descriptions sont justes magnifiques, un dépaysement total a travers les contrés du Venezuela.
Un véritable coup de foudre pour ce roman magistral, qui a obtenue le prix Femina une récompense bien méritée. Bravo Monsieur Miguel Bonnefoy .
Pourquoi « le rêve du jaguar »? Parce que dans toute portée de chats il y a un jaguar qui grandit différemment… tout comme Antonio et Ana-Maria qui réalisent leur rêve.
Ce roman est une épopée familiale qui se passe au Vénézuéla au 20ème siècle, sur trois générations, nous fait part de la réalisation de trois rêves et d’un quatrième en devenir.
Miguel Bonnefoy décrit avec passion et réalisme ce siècle traversé par beaucoup d’événements historiques comme les révolutions successives et la découverte du pétrole. Et puis il parle d’amour, l’amour universel et les « mille histoires d’amour » entre les hommes et les femmes. Ainsi, le jour où le dictateur est chassé du pays Ana-Maria donne naissance à une fille prénommée Vénézuéla.
Dans la dernière partie du récit, Cristobal, le fils de Vénézuéla qui a quitté Paris pour retourner à Maracaibo (contrairement à sa mère qui s’était expatriée à Paris), Cristobal enfant nourri de littérature apprend que lire ce n’est pas voyager et qu’il faut boire à la racine pour pouvoir écrire.
Je me suis laissée emporter par le rythme, l’énergie, la flamboyance de ce roman coloré et empli du parfum des magnolias.
L'histoire commence comme un conte : un bébé abandonné et recueilli par une pauvre femme muette Teresa : Antonio Borjas Romero devient le fruit de son gagne pain quotidien.
On est près du Lac de Maracaibo, dans la pauvreté et la richesse d'un lieu marécageux, surnommé "petite Venise", une "Venezuela" où Antonio va grandir et n'aura de cesse de chercher à gagner sa vie dès l'âge de 10 ans. Son destin croise plusieurs femmes dont celle qui sera la femme de sa vie, Ana Maria Rodriguez, dont l'avenir est tout aussi flamboyant. Mais je ne vais pas tout vous raconter car l'auteur à l'art de bien mieux l'écrire.
Une histoire qui en raconte plusieurs, une multitude de liens entre elles, comme des contes et légendes qui racontent un pays Le Vénézuela, un enfant parti de rien et devenu grand, la première femme médecin… On en apprend autant qu’on se laisse bercer et envoûter par l’écriture de l’auteur. On croise de nouveau Mouchot, "L'inventeur" (Paris n’est jamais loin) Parfois, ça fourmille un peu trop, on perd le fil et puis non, la fin s’écrit et quel plaisir de lire Miguel Bonnefoy !
Foisonnant jusqu'à l'étouffement parfois, ce n'est pas une lecture "facile" mais c'est un récit, ou plutôt mille récits fascinants, indéniablement magiques et puissamment dépaysants.
Antonio a été retrouvé sur les marches d'une église par une vielle mendiante à Maracaibo. Elle décide le garder. il vit dès lors dans une extrême pauvreté, multiplie les petits boulots, jusqu'au jour où un inconnu comprend qui il est (son fils) et l'envoie chez son frère pour faire des études. Antonio devient médecin. Il repère très vite Ana Maria qui a eu elle aussi une vie de famille un peu particulière. Ces deux là s'accrochent et Ana Maria va devenir la première femme médecin de son pays. Ils décident de revenir ensemble dans leur ville d'origine et tentent à leur manière de sortir les gens de leur misère en leur offrant des soins et en poussant les jeunes filles à étudier. Le tout se passe derrière un fond de révoltes du peuple et parfois de désillusion quand les révolutionnaires se montrent aussi intéressés que ceux qu'ils ont écartés du pouvoir. Puis on en vient à parler de Vénézuela, née pendant cette révolution et qui en grandissant a poursuivi et réussi son rêve : vivre en Europe. Elle a donné naissance au petit Cristobal, qui lui a décidé de partir à la découverte de ceux qui ont été ses aïeuls, qui ont fait ce qu'il est aujourd'hui et qui nous a donné ce magnifique roman.
Lu dans le cadre du prix Landerneau des lecteurs 2024
J'ai découvert Miguel Bonnefoy en 2017 avec 'Sucre noir' un formidable conte nourri de réalisme magique. C'est donc avec un réel plaisir que j’ai lu son dernier roman intitulé 'Le rêve du jaguar' inspiré par son histoire familiale.
Écrit dans un style flamboyant et poétique, un roman qui nous rappelle les grands auteurs de la littérature sud-américaine comme Gabriel García Márquez (écrivain colombien décédé en 2014).
Lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française et du prix Femina 2024 , "Le Rêve du Jaguar" nous embarque au pays des milles et une vies. Une histoire flamboyante, réaliste, familial. Une magnifique épopée romanesque, une narration épique, un récit inoubliable. Un roman dépaysant, le reflet de la mémoire familial, mythe et légende et médecine.
"Elle comprit qu’elle avait alors senti palpiter quelque chose de nouveau en elle, son sang combattant. Dans ses veines s’étaient brusquement réveillées des lignées de femmes assoupies, la dague ensanglantée de María Lionza chevauchant un tapir géant, l’arc de la reine des Amazones, la dignité d’Ana María Campos, les cheveux coupés d’Agnodice, le martyre héroïque de Domitila Flores, des hordes de cavalières fonçant vers les forteresses d’hier. Elle comprit qu’elle avait une double lutte à mener, celle de la médecine et celle des femmes. Elle saisit pourquoi il ne lui serait pas permis de fréquenter comme tout le monde les auberges et les bars, pourquoi elle n’aurait pas droit à l’erreur, pourquoi elle n’aurait d’autre choix que la réussite, mais elle comprit par-dessus tout que l’inépuisable pouvoir de la connaissance, le savoir qui rend plus fort, l’aiderait aussi à vaincre."
"Elle devait avoir eu autrefois une beauté arrogante dont les traces se devinaient encore sous des rides bestiales, mais à présent ce grand corps maladroit était bâti sur une glaise dure et compacte, si lourd qu'elle ne pouvait s'asseoir qu'avec l'aide de deux personnes."
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