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" Le sommeil de la raison engendre des montres " -ce titre de Goya pourrait servir d'épigraphe aux deux hallucinantes nouvelles réunies dans ce recueil.
Comme dans Le Maître et Marguerite ou Coeur de chien, le point de départ de Boulgkov, ici, c'est le réel, et pourtant, d'entrée de jeu, les dés sont pipés, car ce réel -la réalité soviétique des années vingt- est si insolite, il présente de telles anomalies, de tels gauchissements, qu'il constitue un terrain particulièrement favorable à la prolifération du fantastique.
Toute réalité comporte, il est vrai, une bonne dose d'irrationnel, à y regarder de plus près ; cependant, tout est une question de degré.
Dès l'instant où un certain nombre de critères élémentaires sont remis en question, dès lors que le bon sens et la raison sont mis en hibernation artificielle, l'engrenage diabolique est enclenché. Quand, sur simple décision administrative, on peut payer des travailleurs avec des allumettes qui ne s'allument pas, escamoter sans explication un chef de service chevronné pour le remplacer par un rustre omnipotent, ou passer outre aux mises en garde solennelles d'un savant de renommée mondiale, la déraison est d'ores et déjà installée dans la place.
Le destin n'a plus alors qu'un petit coup de pouce à donner. et fouette, cocher ! Le délire mène le train. Rien d'un " Goitre-de-Chèvre ", ni même les coassements funestes des crapauds de Chérémétievka et les hurlements prémonitoires des chiens de Kontsovka. Quand sonne l'heure des Rokks c'est que le destin est en mal de diablerie.
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