Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
"Une analyse sans transfert est une impossibilité", constate Freud.
Mais alors, qu'est-ce que cela, "le transfert" ? C'est en rompant avec la technique de suggestion hypnotique que Freud, créant la cure de parole, bute sur le réel du transfert (Ubertragung) : soit le report sur l'analyste de fantasmes et d'affects du patient, issus des imagos infantiles, avec un fort sentiment d'actualité. Revenir au thème "inépuisable" du transfert, arme de la résistance et levier de l'analyse, suppose de le redécouvrir en sa fraîcheur, comme "événement" foncièrement "inattendu" - en son "importance pratique" - pour en dégager "l'intérêt théorique".
L'examen de la mise au jour du transfert, des "Etudes sur l'hystérie" au cas Dora, ouvre la voie à une phénoménologie du transfert et de ses "signes", au bout de laquelle se dégage la "névrose de transfert". La double dimension, de la répétition et de l'amour dit de transfert, permet d'en dresser le "portrait métapsychologique". Ainsi se dégagent les questions du maniement du transfert, du "contre-transfert" et du ressort transférentiel du lien social.
Cela éclaire, au-delà de la reprise postfreudienne, la contribution majeure de Lacan à la dialectique inconsciente du transfert, en liaison à l'objet de la demande et au "désir de l'analyste". A l'heure où se notifie une haine sourde et tenace du transfert déniant l'acte analytique, le retour au vif de l'expérience transférentielle permet de le ressaisir comme réalité en acte de l'inconscient.
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