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A l'heure où fleurissent les « journaux de confinement », signant pour la plupart l'appartenance des écrivains à cette classe sociale qu'on a désormais coutume d'appeler « déconnectée », Johan Faerber s'interroge sur cette figure étrange, se rêvant en grand témoin de son temps - mais depuis sa maison de campagne.
Quand le désastre de la pandémie éclata, les Journaux de confinement fleurirent comme autant de bruyères à la Toussaint. Car comment la littérature, qui aime tant se mesurer à l'histoire, pouvait-elle rester silencieuse devant cette tragédie ? Mieux encore : la littérature n'était-elle pas, en définitive, la seule à pouvoir rendre compte d'un événement d'une telle ampleur dans toute sa complexité et toute sa puissance de sidération ?
Quand la marche du monde se fait tumultueuse, la France, comme par réflexe, en appelle à ses écrivains. Grands si possible.
Mais qu'est-ce qu'un « Grand écrivain » ? Comment se construit, entre écriture et politique, cette figure légendaire ? Et quel insatiable sinon coupable désir se propose-t-elle d'assouvir ?
Convoquant Michel Houellebecq, Virginie Despentes, Sylvain Tesson, Emmanuel Carrère ainsi que Sartre, Zola ou Hugo notamment, ce livre tâche de décrypter ce mythe bien français, et les fatales névroses qu'il engendre.
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