. « Suivaient des discussions sans fin, des échanges de correspondances aigres et, au bout du compte, le choix douloureux pour Philippe entre le renoncement qu'il avait reproché à son prédécesseur et le coup de gueule, assorti si possible de quelque rétorsion. Il faut lui rendre cette justice, qu'il n'a jamais opté pour le laxisme et la tranquillité personnelle, mais être contraint d'intervenir sans arrêt "pour régler des histoires de cornecul" le rendait littéralement enragé. » Ce bref extrait résume la situation du personnage principal dans « Le Courriel du Président », un roman alerte et parsemé de scènes savoureuses, dans lequel Jean-Yves Ogard nous offre un récit vivant et passionnant, qu'il pourrait présenter sous la forme d'un scénario de comédie dramatique.
En fin observateur de la vie provinciale et en bon connaisseur des arcanes de l'administration locale, l'auteur y décrit la guerre picrocholine à laquelle se livrent un préfet et un président de conseil général, à Cézale, une quelconque ville moyenne, chef-lieu d'un département de la France profonde.
Jean-Yves Ogard développe également dans ce court roman des intrigues amoureuses dont l'une se terminera tragiquement. « Le Courriel du Président » se découvre alors au lecteur comme un drame de la décentralisation.
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