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L'amour

Couverture du livre « L'amour » de Marguerite Duras aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070385539
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

«Elle ouvre les yeux. Elle le voit, elle le regarde. Il se rapproche d'elle. Il s'arrête.Il demande : - Qu'est-ce que vous faites là... il va faire nuit.Elle dit qu'elle regarde : - Je regarde.Elle montre devant elle la mer, la plage, la ville blanche derrière la plage, et l'homme, qui marche le... Voir plus

«Elle ouvre les yeux. Elle le voit, elle le regarde. Il se rapproche d'elle. Il s'arrête.Il demande : - Qu'est-ce que vous faites là... il va faire nuit.Elle dit qu'elle regarde : - Je regarde.Elle montre devant elle la mer, la plage, la ville blanche derrière la plage, et l'homme, qui marche le long de la mer.Elle dit : Ici c'est S. Thala jusqu'à la rivière. Et après la rivière c'est encore S. Thala.»

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Avis (3)

  • "L'amour" est tout sauf une belle histoire d'amour. Le style est très haché, peu de mots. Il faut bien suivre les descriptions au début, imaginer les lieux, les déplacements car tout va prendre sens petit à petit. Ce n'est pas très accrocheur mais au fil des pages cela va aller mieux : les...
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    "L'amour" est tout sauf une belle histoire d'amour. Le style est très haché, peu de mots. Il faut bien suivre les descriptions au début, imaginer les lieux, les déplacements car tout va prendre sens petit à petit. Ce n'est pas très accrocheur mais au fil des pages cela va aller mieux : les phrases vont être plus construites et fournies.

    Marguerite Duras revisite le Ravissement de Lol V. Stein et imagine une fin des plus glauques :
    - "Lola Stein" (elle n'a pas dans nom dans "Amour") finit à moitié sans domicile fixe à S. Thala et prostituée, errante, suivant le ou les hommes, comme ayant perdue une partie de sa raison, essayant de s'ancrer sans succès dans le sol en plantant ses mains dans le sable
    - l'un des hommes, le Voyageur, est Richardson, l'ancien fiancé de Lola Stein qui l'abandonna lors d'un bal à S. Thala pour partir avec la belle Anne-Marie Stretter
    - Une femme, dont la description tant d'elle-même que de sa maison, fait penser à Anne-Marie Stretter, ayant perdue de sa superbe, sorte de bourgeoise qui traine son spleen, seule, chez elle. Elle en même temps une autre femme: celle du Voyageur, l'officielle.

    Celui que Marguerite Duras appelle le Voyageur, est un homme marié, 3 enfants, qui revient à S. Thala et s'éprend de cette femme qui fait penser à Lola Stein, celle qui l'a aimé il y a 17 ans et qu'il a abandonné après un bal pour suivre Stretter. Il n'arrive pas à envoyer la lettre à sa femme pour lui dire de ne pas le rejoindre et passer à l'acte (sexuel) avec "Lola" qui lui a fait passer l'envie de mourir (il est venu à S. Thala pour se suicider).

    Pendant ce temps, "Lola" suit comme un chien le Marcheur (un homme de S. Thala). Ils ont tous les deux les mêmes dialogues régulièrement et font l'amour derrière la digue, là où le Voyageur a été crier un soir (ce qui rappelle le cri de Lonsdale dans India Song). Ils sont aussi tous les deux pyromanes.

    Et puis tout à coup, à la page 87, l'histoire se modifie et la femme du Voyageur avec les enfants surgit. C'est un beau moment sur l'impossibilité de verbaliser d'un homme dans la rupture et dans son indécision à se suicider (par médicaments semble-t-il dans son projet initial). On devine, à la fin de l'oeuvre, qu'il regrette d'avoir abandonné Lola pour Stretter. Sa femme crie, de folie, de désespoir, pendant qu'un incendie ravage une partie de S. Thala (incendie allumé par "Lola" jalouse) et que les enfants reçoivent la nouvelle de la séparation de leurs parents de manière froide.

    De nouveau, le livre se recentre sur la femme et les deux hommes (le Voyageur et le Marcheur). A la p.124, le titre "Amour" est explicité : "Lola" est enfermée dans sa folie et repense à son amour pour Richardson (le Voyageur) avant la séparation suite au bal à S. Thala. C'est un mot qu'elle dit, comme une incantation, une folie, un désir impossible. "Il n'est plus là. Elle est seule sur le sable au soleil, pourrissante, chien mort de l'idée" (p. 125)

    Ce n'est pas le livre le plus facile d'accès de Marguerite Duras. Toutefois, au fil de l'avancée de l'histoire, on veut savoir où toute cette folie et cette destruction au nom de "l'amour" peut conduire.
    __________________

    "Vous n'ont plus, vous n'avez plus rien maintenant" - p. 102 de l'édition brochée de 1971 (la femme au Voyageur après sa séparation avec sa femme et ses enfants). Ces femmes de Duras qui sont vidées et qui détruisent tout autour d'elles... Un leitmotiv.

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  • Inaction et absence de rythme, aucune intrigue. Phrase courte, saccadée, sans but. Constations du temps, un surplace autour de protagonistes déchirés par leur questionnement.
    Je ne peux résumer mieux ce livre qui trouble, percute et interroge. Comme l'amour.
    Trois personnages qui se racontent,...
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    Inaction et absence de rythme, aucune intrigue. Phrase courte, saccadée, sans but. Constations du temps, un surplace autour de protagonistes déchirés par leur questionnement.
    Je ne peux résumer mieux ce livre qui trouble, percute et interroge. Comme l'amour.
    Trois personnages qui se racontent, et on peut imaginer l'amour entre l'homme et la femme, la femme et l'enfant qu'elle attend, l'homme et le voyageur, le voyageur et la femme. Bref, toutes les possibilités sont envisageables.
    Cette langueur est parfois même proche de la folie tellement on est ballotté d'image en image : il n'y a rien de statique, on voit, on vit et on ressent.
    La prose de Marguerite Duras est puissante, forte, et emporte tout. On peut d'ailleurs lire ce roman tel une poésie. Les paroles restent fluides, De plus, on commence la lecture et on ne parvient pas à laisser le livre de côté : la différence de ton et de prose est fascinante et emporte.
    J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans le livre et à m'imprégner des pages. Mais au fur et à mesure, j'en ai soupesé la beauté et l'intensité, et j'ai aimé.

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  • Ecriture abstraite autour du même sujet de l'amour étranger, étrange, de passage, violent, flirtant avec la mort. Très bonnes descriptions de la mer, la plage et de l'ambiance rendue par le hall des Roches Noires.(photo de couverture)

    Ecriture abstraite autour du même sujet de l'amour étranger, étrange, de passage, violent, flirtant avec la mort. Très bonnes descriptions de la mer, la plage et de l'ambiance rendue par le hall des Roches Noires.(photo de couverture)

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