« Je suis née en 1943 dans un petit village perché sur une montagne. Non, pas en Suisse mais en Italie, dans les Abruzzi. Mon village s'appelle Torricella Peligna nella Provincia di Chieti. Un petit village de trois mille habitants. Je suis née la dernière d'une grande lignée d'enfants, la huitième. Nous sommes huit frères et soeurs. Il y a Giuseppe qu'on appelle Pino, Fiore, Nicola, Lucia la gentille, Elvira la méchante, Domenica, Alberto et moi Giuseppina qu'on appelle Pina. J'ai le même prénom que mon frère aîné je vous dirai pourquoi mais pas maintenant. Avant ma naissance mon père va en Sardaigne pour du travail. Dans nos montagnes il n'y a rien. Que des familles qui essayent de survivre. D'ailleurs Luigi Comencini a très bien représenté notre petit village dans son film Pane, amore e fantasia, la vie des gens, la pauvreté. Ma mère comme la protagoniste du film se déplace à dos d'âne pour aller labourer les champs semer et récolter. »Après des études en art, en linguistique et en psychologie, Monique Frei choisit de se dédier à l'enseignement dans le secondaire. Elle participe à des colloques de linguistique formelle et publie de nombreux articles. Elle vit actuellement dans un petit village idyllique du Jura suisse, avec son compagnon de vie et leurs trois enfants. Dans la fermette où elle passe ses journées, elle s'occupe des bêtes et rédige des histoires de vies.Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages, inspirés de ses nombreux voyages : J'ai tout perdu J'ai tout gagné, Une femme d'affaires sans le savoir et Gisella, une femme oubliée.
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