"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sous la canicule qui frappe l'Angleterre en ce mois d'août 1935, la jeune Briony a trouvé sa vocation : elle sera romancière. Finsi les contes de fées et les mélodrames de l'enfance. Du haut de ses treize ans, elle voit dans le roman un moyen de déchiffrer le monde. Mais lorsqu'elle surprend sa grande soeur Cecilia avec Robbie, fils de domestique, sa réaction naïve aux désirs des adultes va provoquer une tragédie. Trois vies basculent et divergent, pour ne se recroiser que cinq ans plus tard, dans le chaos de la guerre, entre la déroute de Dunkerque et les prémices du Blitz. La brutalité du réel va faire mûrir Briony. Mais est-il encore temps d'expier un crime d'enfance ? Prolongeant une grande tradition anglaise, celle de Lawrence et du Messager, tout en s'interrogeant sur les pouvoirs et les limites du romancier, Ian McEwan restitue, avec une égale maîtrise, les frémissements d'une conscience et les rapports de classes, la splendeur indifférente de la nature et les tourments d'une Histoire aveugle aux individus. Peintre admirable de la fragilité du bonheur et de la douleur du souvenir, il nous livre, avec Expiation, son roman le plus abouti.
Briony, 13 ans est en vacances et prépare pour le retour de sn frère une pièce de théatre, avant la representation elle surprend sa soeur dans une posture délicate avec le fils des domestiques, posture dont elle ne peut saisir le sens et qui la traumatise au point de la denoncer et de faire accusé le jeune homme plus gravement qu'il ne devrait. Témoignage qui va avoir de graves conséquences pour la vie de tous.
Tout le roman va tourner autour de cet évenement qui a fait basculer 3 vies. On ressasse sans fin, sans passer à autres choses que la cruauté de la vie, les remords ...
Je me suis profondément ennuyée mais je suis allée jusqu'au bout espèrant à chaque page sortir de cet englument pathétique !
L’expiation, sans doute un mot que l’on ne prononce guère souvent, mais qui surement fait l’objet d’actions de notre part sans en avoir bien conscience. Pour quelles raisons s’imposer et accepter des souffrances ? Si ce n’est une sorte de purification à la culpabilité. 1935, Briony jeune petite fille introvertie, surprend un jour sa sœur en fâcheuse position avec le fils d’une domestique. Puis quelques temps après, ouvre une enveloppe destinée à Cecilia de son amoureux, Robbie.
Ainsi, la machine infernale va se déclencher, devant l’acte de jalousie de Briony envers sa sœur, dont sur le coup elle n’en mesure pas les conséquences. Une petite idiote et hystérique. Une tragédie dont seront pour Cecilia et Robbie : pour elle la fuite de sa famille, quitter un cocon familial des plus aisé ; et pour lui, la geôle à Wandsworth et enfin son enrôlement dans la seconde guerre mondiale, et, qui se trouvera confronté à la détresse et l’ignominie de la guerre ; pour enfin vivre l’épisode dramatique de l’armée anglaise à Dunkerque.
De fait Briony, promise à un avenir radieux, a embrassé le métier d’infirmière pour se punir en quelque sorte. Elle se trouve impardonnable, et pense se purifier pour tout le mal qu’elle a fait ! Mais n’est-ce pas trop tard ?
Ian McEwan se laisse porter par le style narratif pendant la première partie pour enfin entrer dans l’action et surtout laisser transpirer l’acmé émotionnel des principaux acteurs de ce drame. Un roman plein de sensibilité, qui ne peut guère laisser indifférent dans l’analyse des comportements émotionnels humains, et qui montrent la faiblesse mais aussi la pénitence et la résilience, de certains devant l’indicible cruauté de l’espèce humaine.
Août 1935. Briony Tallis, treize ans, profite de l’arrivée des rejetons Quincey, ses cousins (Jackson et Pierrot) et cousine (Lola) pour laisser libre cours à sa vraie passion et à son imagination débridée, afin de monter sa pièce de théâtre : « les tribulations d’Arabella ». Jusqu’à ce qu’elle décide d’interrompre (sans explications) les répétitions organisées par ses soins … Briony a surpris sa soeur ainée (Cecilia) avec un jeune étudiant en médecine (Robbie Turner) fils de leur femme de charge (Grace) et d’un ancien jardinier (Ernest) qui s’est enfui à la naissance de l’enfant …
Emily Tallis, la mère de Briony, se sent un peu « dépassée » par le caractère particulier de sa nièce de dix-sept ans et du chagrin des jumeaux de neuf ans, les trois enfants de sa propre soeur (Hermione) qu’elle s’est sentie obligée d’héberger durant l’absence de cette dernière, en plein divorce … D’autant plus que son fils ainé (Leon) a également débarqué avec son meilleur ami (Paul) ce qui lui donne un surcroit de travail …
Briony, vexée par une remarque (qu’elle estime désobligeante) de sa soeur Cecilia dévoilera un secret et mentira au sujet de « l’agression sexuelle » dont a été victime sa cousine Lola, une perfidie de gamine, qui aura des conséquences terribles …
Durant des années, Briony – devenue adulte – portera avec souffrance le poids de son crime d’enfant et finalement décidera, à la fin du XXème siècle, d’écrire un roman afin de rétablir la vérité (trop tardivement, hélas, car la guerre – entretemps – est passée par là …)
Un très joli roman (légèrement désuet …) sur la jalousie, la lâcheté, les conséquences irréversibles d’un faux témoignage et la difficulté de vivre avec ses actes lorsqu’ils sont irréparables … Une belle écriture, même si l’intrigue est un « tantinet » trop longue … Pas de coup de coeur cette fois, mais un très agréable moment de lecture toutefois !
Un roman qui évoque l'erreur, la culpabilité et ses conséquences avec brio.
Briony, est une adolescente de 13 ans qui vit dans sa tête, écrivant des histoires et des pièces de théâtre ; elle va mal interpréter une situation et la vie de plusieurs personnes en sera considérablement impactée.
McEwan présente les personnages lentement, progressivement. L'ambiance et la compréhension du coeur du sujet montent graduellement ; cela rend le récit encore plus poignant et passionnant.
Le style de Mc Ewan est parfait.
C'est une livre tragique, beau et l'épilogue est magnifique.
Dans la grande demeure des Tallis, en ce bel été de 1935, la jeune Briony a décidé de devenir écrivain. Désormais la seule enfant de la famille dans ce lieu isolé, elle utilise son imagination débordante tant pour rêver que pour écrire… Et toujours dans ses fictions, le courage l’emporte sur la lâcheté, la vertu sur la tromperie et le bien sur le mal. Avec l’arrivée de ses cousins du Nord, ainsi que le retour de son frère Leon, elle voit l’opportunité de mettre son talent en avant. Adolescente à la frontière entre le monde des adultes et celui des enfants, Briony va pourtant provoquer un drame. Après avoir surpris sa sœur Cecilia avec Robbie, le fils de la femme de ménage, elle va changer leur vie à jamais.
Cinq ans plus tard, en pleine guerre mondiale, personne n’a oublié. Briony a grandi et décide de se repencher sur cette soirée où tout a basculé. Mais n’est-il pas trop tard pour revenir en arrière et arranger le passé ?
Expiation est un étonnant mélange. D’un crime d’enfance à la guerre, en passant par un drame familial, la déroute de Dunkerque, la vie londonienne en cette période troublée et une histoire d’amour brisée, Ian McEwan dépeint une image à la fois touchante, captivante et réaliste. Le lecteur est tout d’abord plongé dans l’univers des Tallis, famille de la bonne société. Dans un décor où la nature prend une importance particulière sont introduits les principaux personnages de l’intrigue : la jeune Briony, ses grands frères et sœurs, Leon et Cecilia, sa mère, Emily, ses cousins, Pierrot, Jackson et Lola, et quelques domestiques. Briony, âgée de treize ans, est immédiatement mise en avant. Nous découvrons sa vie, ses plus secrètes penses et sa grande ambition : devenir écrivain. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est elle qui va – involontairement – provoquer la tragédie située au cœur du roman, par une suite d’événements que l’on pourrait qualifier de coïncidences fâcheuses.
La deuxième partie prend place cinq ans plus tard, au début de la guerre. Nous retrouvons alors les personnages principaux, dont le destin a été tracé par les événements de 1935. Robbie est alors projeté sur le devant de la scène, engagé dans l’armée anglaise. Nous traversons alors de nombreuses scènes de la déroute de Dunkerque. De la fuite des soldats aux bombardements des civils, de la détresse à l’espoir, tous les aspects sont traités dans de longues et précises descriptions. Ces dernières sont très réalistes et font bien ressentir au lecteur l’horreur dans laquelle Robbie et ses compagnons d’infortune sont plongés, pendant une période qui semble infinie. Bien qu’illustrant à merveille la lenteur avec laquelle l’armée en déroute se déplace certaines de ces scènes sont relativement longues à lire et n’apportent selon moi par réellement d’éléments significatifs, que ce soit du point de vue historique ou psychologique.
Du côté de Briony et de Cecilia, qui n’ont depuis le soir du drame plus aucune relation, nous assistons à un changement capital. Eloignées du cocon familial, chacune de son côté à décidé d’entreprendre des études d’infirmières. Avec le corps médical de l’armée, elles ont aussi à faire face à la guerre, mais de manière indirecte. Cette troisième partie, consacrée au travail médical, m’a énormément plus. Nous découvrons le quotidien des apprenties, préparées sans qu’elles ne le sachent réellement à traiter les blessés de guerre. Le travail se fait de plus en plus dur jusqu’à ce qu’elles soient projetées au milieu des horreurs de la guerre de l’armée en déroute. Les détails et anecdotes sont admirablement bien racontés, de sorte que nous avons une idée précise et complète de la situation d’un hôpital londonien juste avant le Blitz.
De nombreuses années sont ensuite passées sous silence jusqu’en 1999, date de l’épilogue, qui nous réserve bien des surprises. C’est seulement lors des dernières pages que le lecteur découvrira le fin mot de l’histoire. Contrairement au reste du roman, où les détails et descriptions prolifèrent, nous assistons à un dénouement rapide qui nous lasse nous interroger sur l’ensemble de la tragédie, de la première phrase au dernier mot. La longueur de cette dernière partie est parfaite : elle laisse place à l’interprétation et à la réflexion du lecteur tout en lui fournissant suffisamment de détails.
Ce changement de style d’écriture est dans aucun doute un des points forts de ce roman. Ian McEwan a choisi une héroïne qui se cherche et qui a pour ambition de devenir écrivain. A partir du moment où l’écriture est un thème sur lequel on attire l’attention du lecteur, il convient d’attacher une attention particulière à la forme du roman elle-même. Le début de l’intrigue se passe en 1935, dans une famille au statut social élevé. Le style utilisé – phrases longues complexes, description poétiques, vocabulaire recherché – reflète l’univers dans lequel les personnages évoluent. Nous sommes ainsi plongés dans le quotidien d’une famille cultivée de l’époque.
Plus tard, durant la guerre, mais plus particulièrement à l’hôpital où travaille Briony, les événements se précipitent et le rythme des phrases devient plus rapide, faisant en quelque sorte écho à ce qui se passe à l’extérieur. L’épilogue continue dans la même direction : le style est élégant, mais plus épuré qu’au cours des premières pages du roman, et plus direct aussi. Nous vivons alors un brusque retour à la réalité, le retour au monde d’une adolescente qui vivait auparavant principalement dans ses pensées et ses écrits.
L’écriture est, comme je l’ai déjà dit, un thème particulièrement important, qui est développé de manière très intéressante. Ian McEwan s’interroge sur ses pouvoirs et ses dangers, ainsi que sur ce que la fiction nous permet ou ne nous permet pas de faire. Omniprésente dans le monde d’une jeune adolescente solitaire, il devient sous-jacent, l’espace d’un instant, durant la guerre, avant de revenir sur le devant de la scène pour la fin du roman.
Expiation, c’est l’histoire d’une famille déchirée par un crime d’enfance où les protagonistes poursuivent leur destin au cours d’événements historiques majeurs. De la tragédie d’une seule soirée aux conséquences irréversibles de la guerre, le lecteur est tenu en haleine jusqu’aux dernières pages. Si vous aimez les romans psychologiques et dramatiques, avec pour cadre d’importants faits historiques, et que vous n’avez pas peur des phrases et descriptions parfois un peu longues, n’hésitez plus !
Je vais insister un peu, mais pour l'instant l'adjectif qui me vient en pensant à ce livre est ennuyeux, totalement sans intérêt les tribulations d'une gamine de 13 ans et de la pièce amateur qu'elle vient d'écrire.... A voir - Décidément pas possible, 3 jours pour difficilement avaler 34 pages, j'abandonne on verra une autre fois.
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