1968. Jean a six ans quand il est confié du jour au lendemain à sa Mémé Lucette. Pour l'été. Pour toujours. Il n'a pas prévu ça. Elle non plus. Mais, Lucette et Jean vont s'apprivoiser en attendant le retour de la mère du petit garçon. Ensemble, ils découvrent que ce sont les bonheurs simples qui font le sel de la vie.
Un duo improbable et attachant pour une cure de bonne humeur garantie
En 1968, Jean, âgé de six ans, arrive chez sa grand-mère pour passer officiellement les vacances d'été. Le petit prend ses marques et s'attache à Lucette tout en attendant fébrilement sa maman. Mais le temps passe, et Marie, sa mère, semble ne jamais revenir, plongeant son fils dans une attente interminable et une douleur inconsolable.
A travers son roman, Aurélie Valognes nous transporte dans une époque empreinte de nuances et d'émotions contrastées. On y découvre la tendre innocence de l'enfance confrontée aux tourments des adultes.
Lucette se révèle être une grand-mère énergique et bienveillante, à la fois protectrice et formatrice. Ses modestes plats et ses tricots en laine Bergères de France sont autant de gestes tendres qui invitent à la douceur. Jean croise sur son chemin des personnages authentiques avec qui il peut être lui-même, comme sa tante Françoise, Lucien le facteur ou même le Père Denis.
Ses aventures sont parsemées d'humour, d'amour et d'émotions. A travers les épreuves, Jean acquiert des compétences transmises par un désir de bien faire. La force de caractère de cette grand-mère, si discrète sur ses sentiments, impressionne.
Trop vite, nous portons un jugement sur Marie, sans comprendre ses espoirs et ses fragilités, ressentant à la fois de la colère et de la frustration. Jean grandit et nous sommes fiers de ses choix et de son sens des responsabilités. Ses peines nous bouleversent, et la confiance qu'il tisse avec ses proches nous réjouit.
Ce récit délivre un message poignant de vie, d'acceptation, de pardon et de générosité.
En 10 questions :
1-- Qu'est-ce qui vous a conduit à acheter ce livre ?
J'adore l'écriture et les titres attirants de l'auteure Aurélie Valognes. Le résumé était tentant, alors je me suis lancée.
2-- Quel a été votre première impression dès les premières pages ?
Le début est assez rude, entre les conflits parentaux, et le début de séjour chez Mémé Lucette, femme assez dure pour un petit homme de 6 j'ai eu un peu de mal à encaisser tout cela pour Jean.
3-- Cette impression s'est-elle confirmé par la suite ou bien a-t-elle changé?
Quelle magnifique lecture ensuite, ces liens qui se tissent peu à peu entre Jean, et Lucette, entre Jean et Lucien, entre Jean et sa Tante Françoise. J'ai tout simplement dévoré cette lecture. J'ai adoré le coté bourrue de cette troupe qui s'adoucit peu à peu, qui s'apprivoise. Un peu comme une confiture peu sucrée, mais qu'on apprécie de plus en plus au fur et à mesure qu'on la déguste.
4-- Est-ce-que le langage utilisé ainsi que le style d'écriture vous ont plu ? Oui ? Non ? et pourquoi ?
J'ai beaucoup apprécié le style. On se sent bien dans un décor des années 60/70, avec les fournitures scolaires comme le porte plume, et l'encre. L'apparition du confort moderne, avec la télévision, les frigidaires, ou bien encore le téléphone. C'était extrêmement rafraîchissant à lire.
5-- Qu'avez-vous pensé des personnages ?
Les personnages sont assez truculents. La période se situe pas longtemps après la seconde guerre mondiale, donc on retrouve la peur des allemands, on retrouve la sévérité des maitres d'école, le fait de pouvoir arrêter l'école à 13 ans, et bien sur part plus sombre les avortements clandestins. Les personnages dans cette ambiance m'ont rappelé une part de mon enfance même si je suis née fin des années 70. J'ai eu l'impression d'être en famille!
6-- Quel est votre personnage préféré dans ce livre ? pourquoi ?
C'est Mémé Lucette, cette vieille femme qui n'a pas beaucoup d'argent mais qui avec une cuillère de maïzena parvient a concocter une soupe, qui avec son potager parvient à nourrir son petit fils Jean, qui n'est pas très solide sur ses jambes. Mais j'ai aussi aimé Jean, qui peu à peu, s'attache à sa grand-mère, qui parvient à se faire une place dans cet environnement étranger, chez sa grand mère, loin des calins, et des baisers de sa mère Marie.
7-- Celui que vous avez détesté ? pourquoi ?
Il y en a une ribambelle, Marie tout d'abord, qui fait des choix que je n'aurais jamais fait, mais également le père du gamin, et Gaston. Ces 3 là, m'ont donné froid dans le dos. Même si des femmes comme Marie par leur choix de vivre libre, font qu'aujourd'hui nous sommes des femmes qui pouvont faire nos propres choix et décider de notre mode de vie, j'ai du mal. Peut être parce que mon fils va bientôt avoir 6 ans et que je ne saurai vivre sans lui.
8-- Imaginiez-vous une fin différente ? Si oui, laquelle ?
Ah, oui, je n'avais pas vu venir le petit Serge, ni la destinée de Marie. Quelles surprises, mais elles m'ont permis d'apprécier encore plus Lucette et Jean.
9-- Relirez-vous un titre de cet auteur ?
Oui, le prochain, naturellement.... J'ai hâte. Il me reste a lire : "Né sous une bonne étoile" et "La cerise sur le gâteau".
10-- Votre avis est-il positif ou négatif ? pourquoi (en quelques mots seulement)
Très bon avis. Ce roman est véritablement une récréation littéraire. Le contexte des années 60/70 donne un cadre idéal pour ce roman. Les personnages sont bien travaillés, ils cadrent bien avec l'époque. Et le sujet est fondant, le cas de ce petit bonhomme de 6 ans, placé par sa mère chez sa grand mère, le temps de se retourner, de trouver un logement, et une place stable à la capitale. Les choses ne se passent pas comme prévu, mais Jean va réussir à vaincre les barrières de caractères de sa grand mère, aidée de sa tante Françoise et de ses cousins, mais également du facteur Lucien. Une superbe gourmandise de lecture!
Note : 8.5/10
Un amour de grand mère ...qui m’a rappelé mon arrière-grand-mère, Lucie, que l’on appelait « grand grand mère «
Un amour de garçon, plein de tendresse pour sa mémé
Et puis l'écriture Coule de source, on commence et on ne peut s’arrêter.
Personnellement j’aurais juste aimé des descriptions des paysages voire de certains personnages un peu plus fouillées.
Je conseille vivement ce livre qui vous apporte une petite madeleine de Proust.
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