« Par la fenêtre de la classe, il regarde les camions s'éloigner. Au loin, on aperçoit encore les fumées d'échappement, puis ils disparaissent derrière la ligne d'horizon. Il écrit la date au tableau, le chaouch balaie la cour, Yamina étend le linge près du puits, une ombre disparaît derrière le hangar, l'année scolaire se termine. Qu'en sera-t-il demain après l'indépendance de l'Algérie ? » Un jour de 1962, un jeune enseignant est nommé en Algérie, alors en plein chaos. Un fort phénicien en ruine, une école perdue loin de tout : c'est là, quelque part dans le Sahara oriental, que l'aventure commence. Initié par Aris, un vieil instituteur atypique à l'aube de la retraite, il découvre un milieu aussi hostile qu'hospitalier. Peu à peu, la tribu Touareg, le temps et le désert lui révèlent l'essentiel. Yamina disait : « Tu ne m'abandonneras pas, jure, mektoub ». En partie autobiographique, ce roman est un hommage vibrant et chaleureux à l'Algérie et au peuple Touareg, à leur mode de vie dénué de tout superflu et à leur culture attachante, qui ont laissé à Claude Giraud un souvenir impérissable.
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