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Dans Un long adieu nous retrouvons les personnages principaux de De l'art de conduire sa machine, à savoir le couple formé par Vic et Rita et leur fils, Michael, mais quelques années ont passé.
Michael mène la banale existence d'un adolescent de la banlieue de Melbourne, c'est dire que ses rêves ont plus d'importance que la réalité qui l'entoure. Il aspire à devenir un jour un des plus grands joueurs de cricket du monde. En octobre 1960, deux événements vont marquer sa vie et le mener au seuil de l'âge adulte : la venue en Australie d'une fameuse équipe de cricket, les West Indies, et la rencontre avec Kathleen, une orpheline, qui sera son premier amour.
En quatre mois Michael va apprendre que les rêves ne se réalisent pas toujours, il va connaître la fin de ses illusions ( un accident mettra un terme à tout espoir d'une carrière dans l'univers du cricket ), il verra aussi sa grand-mère mourir et découvrira ce qu'est l'absence. Le tableau est sombre et sans doute inévitable, mais il faut accepter de vivre, malgré les désenchantements, les renoncements et les deuils. Et qui sait, peut-être ne ressemblera-t-il jamais à son père, un alcoolique invétéré, époux incapable de communiquer avec sa femme ou avec son fils.
Que se passe-t-il dans Un long adieu ? Apparemment rien, ou très peu, du moins en surface. Mais Steven Carroll est maître dans l'art de nous donner à percevoir la mélancolie, le découragement, la détresse qui étreignent chacun de ses personnages. Et devenir un homme, c'est quoi au juste ? Un adieu, justement, un long adieu à ses illusions, mais c'est aussi essayer de trouver sa place dans ce monde et l'occuper avec un tant soit peu de sérénité.
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