Les salariés : à la fois victimes et bourreaux.
C'est le constat de François Chérèque, patron de la CFDT, qui s'est imposé depuis une dizaine d'années par sa lucidité et son pragmatisme dans l'action.
Au fil des rencontres liées à sa fonction, Chérèque décrit la vogue d'une certaine forme de management par la terreur, qui se révèle souvent contre-productive pour l'entreprise elle-même.
Il se fait le porte-parole de ceux qui ne peuvent s'exprimer dans leur vie professionnelle, sans éluder la réalité d'une désintégration de la solidarité dans le monde du travail (le stress peut aussi venir des collègues). Le malaise devient alors un facteur de nuisance au bon fonctionnement de l'entreprise, quelle qu'elle soit. Syndicats et managers ont trop souvent une vision un peu manichéenne du problème.
François Chérèque nous exhorte à dépasser les clivages archaïques et à regarder en face les enjeux si l'on veut réconcilier, en ces temps de mondialisation accélérée, travail et performance.
Un regard à la fois moderne et généreux sur notre société, un témoignage remarquable par sa liberté de ton.
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