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Ma mère est une fiction

Couverture du livre « Ma mère est une fiction » de Chris Simon aux éditions Publie.net
Résumé:

[TEXTE COURT] Chris Simon a surtout vécu à New York, elle est entre les langues, entre les imaginaires. Elle a écrit pour la scène, et beaucoup pour le scénario.
Lorsqu'elle aborde ce thème de la mère, c'est avec l'histoire d'abord qu'elle a rendez-vous. Et tout de suite des trains se... Voir plus

[TEXTE COURT] Chris Simon a surtout vécu à New York, elle est entre les langues, entre les imaginaires. Elle a écrit pour la scène, et beaucoup pour le scénario.
Lorsqu'elle aborde ce thème de la mère, c'est avec l'histoire d'abord qu'elle a rendez-vous. Et tout de suite des trains se superposent, trains qui remontent vers les camps, scène archétype mais qu'il faut bien traverser pour se rejoindre soi, et d'autres trains, ceux d'improbables voyages, et improbables rencontres. Ce n'est pas qu'on va vers l'étranger : c'est que le proche même vous devient ainsi étranger.
Ainsi ces autres superpositions: scènes d'enfance qui traversent, comme très vite, et puis les mêmes scènes rejouées dans une maison à l'incroyable désordre.
Les conversations sont précises, mais dans le rêve aussi ne sont-elles pas aussi précises ?
Alors on comprend l'enjeu de cette trappe soudain ouverte sur un vacarme, où l'histoire du monde et l'histoire familiale, jusqu'aux fuites adolescentes, soudain interfèrent. On ne vous fait pas le cadeau de la narration bien sage. On vous remet les pièces en vrac. Le cinéma a souvent procédé ainsi. C'est en appelant à l'imaginaire du cinéma dans nos têtes qu'on va soi-même commencer le montage.
Et ce qu'il nous semble connaître par tant d'images d'archives, si la scène est datée 2012, avec iPhone et iPad, est-ce parce qu'il s'agit d'une reconstitution, d'un film en tournage, ou bien qu'on a soudainement basculé à nouveau dans l'horreur qu'on croyait au passé ?
Les scènes se dédoublent et se recouvrent, leur marque est profonde, parce que ça va vite, parce qu'on reconnaît tout cela pour se l'être joué à soi-même. Et c'est bien parce que c'est à nous, lesté de tous ces éclats coupants, de recomposer le tableau d'ensemble, et ce visage de mère à l'arrière, que ce récit devient aussi obsessif, fascinant.
FB Le site de Chris Simon, du nom de son premier livre : Le baiser de la mouche.

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