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En 1960, au lycée Bugeaud d'Alger, pendant les événements dramatiques qui marquent la fin de la guerre d'indépendance de l'Algérie, s'ébauche une amitié sans faille entre trois élèves, un surveillant et un professeur de l'établissement : Stefano Buenvenutto, Oreste Bramard et Michel Garousset, lycéens ; Philippe Courtillac, professeur de physique ; Ernest Bourbaki, surveillant et, accessoirement, membre de l'OAS.
Vingt ans plus tard, à Paris, les cinq hommes créent un cercle de recherches dédié à l'étude et à la conservation d'inestimables archives historiques disparues depuis plus de mille ans. Ces archives, conservées à l'origine dans le sanctuaire de Qadisha, au nord de l'actuel Liban, remontent aux premiers siècles de notre ère. Elles se composent de textes manuscrits et d'une relique mythique : l'authentique tête, suppliciée et embaumée, de saint Jean Baptiste. Pour les conserver à l'abri des convoitises, les cinq amis ont aménagé une crypte, dans les anciennes carrières situées sous le cimetière du Montparnasse.
Mais l'assassinat d'un de leurs proches, puis celui de Michel Garousset, au beau milieu du cimetière, sonnent comme un signal d'alarme.
Gustave Mugniard, le lieutenant de police d'abord chargé de l'enquête, est mis d'office à la retraite. Il offre alors ses services aux membres survivants du « cercle Qadisha ».
Un roman à suspense qui mêle habilement ésotérisme, alchimie, catacombes et souterrains de Paris, pour résoudre une énigme captivante.
Je connais déjà Bernard Prou pour avoir lu ses deux précédents romans, Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant et Délation sur ordonnance. J'ai eu, en plus, la chance de le rencontrer en personne, il a une maison de vacances dans un village voisin du mien. Et je trouve qu'il n'y a rien de mieux que de rencontrer l'auteur du roman que l'on va lire, c'est l'assurance de recueillir des anecdotes sur l'écriture, sur les recherches, sur la genèse de l'histoire. J'aime beaucoup discuter des romans avec leurs auteurs, c'est toujours très enrichissant.
Les deux précédents romans de Bernard Prou ont tous les deux été des coups de cœur, il en est de même pour celui-ci. Délation sur ordonnance m'avait emmenée à Pau au moment de la seconde guerre mondiale, ici, comme son titre l'indique, je suis restée essentiellement à Paris, à notre époque et dans les années 1960 au moment des évènements d'Algérie. J'ai retrouvé avec plaisir Oreste, le personnage déjà rencontré dans Délation sur ordonnance. Il tient une librairie de livres anciens à Paris. Une jeune femme, Melinda, vient lui remettre des livres anciens qui viennent de la bibliothèque de son père. On la retrouve quatre ans plus tard. Elle vient de quitter Léonard sans aucune raison. Celui-ci reçoit la visite de Michel. Ils sont tous deux francs-maçons et font partie de la même loge. Michel a été le père de Léonard à Alger dans les années 1960. Michel remet à Léonard un livre qu'il lui demande de cacher et de ne l'ouvrir que s'il lui arrivait quelque chose.
Un autre ami, Ludovic, vient également le voir. C'est un jeune journaliste. Il ne sait pas quoi faire des confidences qu'il a reçues d'Ernest (qui est le père de Melinda), accusé de malversations car il aurait collaboré avec l'OAS pendant la guerre d'Algérie et détourné de l'argent.
Plus tard, Ludovic est retrouvé mort, décapité, enfin c'est surtout sa tête qui est seulement retrouvée. Michel pense alors que c'est une vengeance envers lui car il avait acheté avec ses amis des archives d'une bibliothèque d'une ville du Liban. Et Michel pensait peut-être bien, puisqu'il se fait tuer lui aussi et apparemment, il connaissait le tueur.
Léonard consulte alors le livre remis par Michel. Il trouve un texte codé qu'il arrive à déchiffrer et qui le mène au domicile de son ami. Dans un même temps, Ernest se sent menacé par la mort de ses amis, il remet alors à Léonard le journal de son père, professeur de physique à Alger. Léonard et Melinda, qui est revenue entre temps, suivent la piste du texte codé et vont chez Michel pour chercher un livre muet qui les mèneront dans les souterrains de Paris. Et à partir de là, Léonard va faire des découvertes très intéressantes et enrichissantes.
Et ces découvertes ne seront pas enrichissantes que pour Léonard, car il en a été de même pour moi, lectrice. Elles vont me mener sur des chemins divers et variés que je ne pensais pas suivre en commençant le livre. Déjà, je vais vivre avec les personnages une visite des catacombes de Paris et c'est assez extraordinaire comme endroit. Ils vont tomber sur une crypte très bien conservée où ils vont découvrir quelque chose de très précieux et qui pourrait bouleverser toute l'histoire si cela devait être révélé au grand jour. Dans un tout premier temps, je me suis amusée à déchiffrer le code en même temps que Léonard. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur a présenté cette énigme. Il arrête son récit et se remet dans la peau d'Oreste et nous annonce sur un quart de page que si nous, lecteurs, voulons résoudre l'énigme, nous pouvons nous rendre en annexe en fin de livre pour avoir tous les indices pour le faire. Et de rajouter que si nous n'avons pas la patience, nous pouvons alors continuer notre lecture pour avoir la résolution. Moi qui aime les codes et les énigmes, je me suis donc précipitée en fin de roman pour faire comme Léonard et essayer de comprendre ce que ce texte codé voulait dire. Et j'ai plutôt bien réussi l'épreuve. À ce moment là, je me suis cru dans une sorte de Da Vinci code à la Dan Brown. Bernard Prou a bien réussi son effet.
Outre cette énigme codée, l'auteur m'a entrainée vers des voies inattendues. Tous les personnages sont plus ou moins liés intimement. Il y a les trois amis d'enfance, élève du professeur de physique. Celui-ci décédé, on retrouve ces trois élèves beaucoup plus tard et ils côtoient étroitement Léonard le fils de leur professeur. Il y a les amis de la vie actuelle. Tous se rejoignent autour de ces meurtres. Mes soupçons se sont portés sur chacun d'eux lorsque je me suis rendue compte que Michel connaissait son assassin. Le suspense est alors entier, j'ai eu quelques soupçons, mais l'auteur a bien su mêler les pistes.
Tout y est bien dépeint. Tout d'abord, Paris, avec ses anciens quartiers, ses marches, ses rues. Ensuite, les catacombes, les souterrains. En suivant Bernard Prou sur sa page Facebook, j'ai vu qu'il était allé lui aussi dans ces lieux où il avait lu un extrait de son livre. J'envie les personnes qui ont pu assister à cela. Il a d'ailleurs fait de Gilles Thomas, un expert du Paris souterrain, un personnage à part entière du roman. C'est grâce à lui qu'il a visité ces endroits et qu'il a appris tant de choses.
Beaucoup d'autres thèmes sont abordés, tous très hétéroclites. L'auteur nous parle ainsi des loges maçonniques et de leurs rites, de l'histoire de l'Algérie au moment de l'exode, des expériences nucléaires, avec beaucoup de détails intéressants, dans le désert d'Algérie dans les années 60. Sa formation de physicien fait qu'il parle de l'alchimie et de la pierre philosophale d'une façon très détaillée sans pour autant être incompréhensible. Moi qui n'étais pas une spécialiste de chimie, je me suis passionnée pour ces métaux qui, ensemble, peuvent créer des alliages, avec toujours cette recherche de faire de l'or à partir d'autres métaux moins nobles. Et enfin, Bernard Prou nous raconte l'histoire de Jean le Baptiste, avec des textes anciens cachés, qui ne plairaient pas beaucoup à l'église catholique.
Comme vous pouvez le voir, beaucoup de thèmes vont être abordés. Il ne faut pas en avoir peur, car tout le talent de Bernard Prou, outre sa plume et son style très fluide, réside justement dans sa manière de tout conjuguer ensemble et de rendre accessible à n'importe quel profane des notions riches et variées. C'est un roman comme je les aime, qui allie le divertissement de la lecture et l'enrichissement sur l'Histoire avec un grand H. Quoi de mieux que d'apprendre en se divertissant. J'aime quand la lecture a ce double rôle. Et je suis toujours époustouflée par tout le travail que l'écriture d'un tel roman a dû nécessiter, l'auteur a dû faire des recherches et des visites pour créer une telle histoire qui a du sens et qui est logique. Il dit d'ailleurs dans ses remerciements que ce livre lui a nécessité vingt mois de recherches et d'écriture, et c'est tout à fait compréhensible au vu du résultat.
Ce roman est passionnant. Il m'a entrainée dans une aventure insoupçonnée et j'ai une nouvelle fois appris beaucoup de choses. La lecture s'est ainsi faite toute seule, sans aucune difficultés. Les retours dans le passé sur les différents personnages pour expliquer ce qu'ils sont, donnent beaucoup de rythme à la lecture et ne créent aucun temps mort. J'ai passé un très bon moment de lecture, et j'ai déjà hâte de lire un nouveau roman de l'auteur. Il m'a dit être en train d'écrire le suivant, c'est la promesse d'un moment encore riche et intéressant.
Je ne peux que vous conseiller cet ouvrage. Et si vous ne connaissez pas encore Bernard Prou, n'hésitez pas à le faire, ses trois romans sont tous différents des uns des autres mais tous aussi intéressants. Je ne pourrais pas dire lequel est mon préféré, tellement je les ai tous aimés. Je suis vraiment très contente de cette belle découverte, et très contente d'avoir lu ce roman.
Les événements se bousculent pour Léonard. D'abord c'est sa compagne qui le quitte sans explication. Mais le quarantenaire, universitaire et franc-maçon, ne va pas avoir le temps de pleurer sa rupture : après lui avoir confié un manuscrit original très ancien et verrouillé - en ne lui demandant de ne l'ouvrir que s'il lui arrivait quelque chose - c'est son parrain en maçonnerie comme dans la vie, Michel, qui est assassiné en pleine rue, puis son meilleur ami Ludovic qui connaît le même sort.
Léonard comprend que le danger se rapproche et dans les méandres du manuscrit remis par son mentor avant sa mort, il va découvrir de multiples mystères tous liés à un groupe : celui qui s'est formé à ALGER dans les années 60 entre son père, trois élèves et l'un des surveillants du lycée BUGEAUD. Léonard n'est pas au bout de ses surprises en remontant le fil de cette étrange caste occulte qui le fera naviguer entre exploration des galeries soutteraines de PARIS, décodages de messages cabalistiques, découverte de reliques sacrées et expériences alchimiques.
Avec L'ULTIME MYSTERE DE PARIS, c'est un virage à 180° que j'ai pris dans la ligne de mes lectures habituelles.
J'ai d'abord beaucoup aimé le style et le vocabulaire de l'auteur. Elégante, un tout petit peu désuete, l'écriture est délicieuse et apaisante. On prend son temps, on savoure, on laisse flotter sur ses lèvres ce léger sourire apparu dès les premières pages.
Pour autant, l'intrigue est bien rythmée, le lecteur va de rebondissements en rebondissements face à ces deux assassinats totalement inexpliqués.
Les pause temporelles, qui renvoient en 1960 et nous instruisent au fur et à mesure sur la naissance puis l'évolution du clan du lycée BUGEAUD, relancent l'histoire et laissent penser qu'on va avoir des réponses, alors que le mystère s'épaissisit autant que l'obscurité des galeries que Ludovic doit explorer pour comprendre la mort de ses amis.
Un seul regret, la multiplication des secrets qui a fini par me perdre. L'alchimie a été la goutte d'or qui a fait déborder mon vase alors même que la référence à la religion (sujet pourtant épidermidique pour moi) n'avait pas réussi à me lasser.
Evidemment cela est tout à fait personnel et n'ôte en rien au roman ce caractère passionnant, instructif et parfaitement documenté sur le plan historique qui ravira les amateurs du genre. Vous ressortirez de cette lecture divertis mais également enrichis. Franc-maconnerie (fascinant! ), soutterains cachés sous la surface de la capitale, histoire de l'ALGERIE, premières expériences nucléaires françaises... autant de sujets qui font un roman foisonnant et très attrayant.
Petit plus pour ceux qui aiment résoudre des énigmes, l'auteur vous propose de vous mettre un instant dans la peau de Léonard et de relever le défi des messages codés.
Laissez-vous tenter!
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2020/01/05/37915806.html
Avec ce roman, vous retrouverez les ingrédients qui ont fait la réussite des deux précédents romans de Bernard Prou. Des protagonistes érudits, un contexte historique omniprésent, documenté. Une amitié indissoluble dans le temps.
J'ai été ravie de découvrir d'où venait Oreste, remarqué lors de l'expertise de la bibliothèque extraordinaire du docteur Saint-Marly. Joli clin d'oeil à "Délation sur ordonnance".
Cinq hommes décident envers et contre tout de préserver la relique de Saint-Jean Baptiste, les archives historiques inestimables pour le monde qui l'accompagnent. Cinq amis aux compétences complémentaires, férus de sciences et amoureux des livres : Philippe Courtillac, Michel Garousset, Stefano Bienvenutto, Oreste Bramard, Ernest Bourbaki.
Ces hommes vont tout faire pour mettre à l'abri de toutes convoitises les secrets contenus dans ces archives, quittent à y laisser leur peau. À la mort de Ludovic, que vous découvrirez au coeur de l'intrigue va précipiter les choses pour les cinq amis.
L'enquête est confiée à Gustave Mugniard, lieutenant de police, qu'une mise à la retraite forcée ne va pas dissuader d'enquêter sur ce meurtre hors du commun. Un petit côté Nestor Burma, zesté de Simon Templar pour la sape, mais enquêteur chevronné qui ne lâchera rien pour découvrir la vérité au nez et à la barbe de ses anciens collègues.
On plonge avec Léonard dans ce cercle de Qadisha, avec la bataille menée par les survivants du Cercle pour la préservation, au nom de l'amitié d'abord, pour éviter le cahos dans le monde ensuite, des secrets qui accompagnent la relique. Une tension qui monte crescendo pour une histoire d'hommes qui s'inscrit dans celle de l'Humanité.
Un moment de lecture intense qui demandera toute votre attention, dont vous sortirez instruits de secrets à garder !
https://mespetitesetagerespartagees.blogspot.com/2019/10/lultime-mystere-de-paris.html
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