Ils ont lu et aimé ces romans, découvrez-les ou faites-les découvrir à vos proches...
Son nom est Liv Maria Christensen.
Elle fut l'enfant solitaire, la jeune fille fiévreuse, l'amoureuse du professeur d'été, l'orpheline et l'héritière, l'aventurière aux poignets d'or. Maintenant la voici mère et madone, installée dans une vie d'épouse. Mais comment se tenir là, avec le souvenir de toutes ces vies d'avant ? Faut-il mentir pour rester libre ?
Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d'une femme marquée à vif par un secret inavouable. Et explore avec une grande justesse les détours de l'intime, les jeux de l'apparence et de la vérité.
Née en 1987 à Nantes, Julia Kerninon est l'une des voix importantes de la nouvelle génération d'autrices. Ses précédents livres ont été couronnés de nombreux prix, salués par la critique et traduits à l'étranger. Avec ce cinquième roman, elle affirme encore son talent.
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Un palmarès pour découvrir de belles pépites
Liv Maria est une insulaire née en 1970 d'un père Norvégien féru d'histoires, échoué en Bretagne et d'une mère bretonne taiseuse et secrète. Suite à un incident l'année de ses 17 ans, elle passe trois mois chez la sœur de son père, à Berlin. Son destin de femme bascule là-bas avec son premier amour, Fergus, professeur d'anglais. A son retour sur l'île, rien n'est plus pareil. Absolument tout est différent et elle ne résiste pas à l'appel du large, qui l'entraîne vers l'Amérique Latine.
Voici venir les conséquences d'un premier amour aussi sincère qu'inconséquent...
Je me suis rapidement attachée à la petite Liv Maria Christensen et j'ai aimé la voir grandir, s'épanouir et, malheureusement souffrir... Car sa vie n'est pas à l'image d'un long fleuve tranquille, au contraire, Liv est transportée par les vagues qui cognent contre les falaises, fragiles et dures à la fois, intrépides, aussi créatrices de beauté que de drames. Je pense garder un souvenir assez précis de cette lecture pourtant très rapide.
Le style de Julia Kerninon est percutant, ciselé, imagé, entraînant et addictif. Les chapitres sont tantôt très courts tantôt plus développés, tout comme ses phrases ; tantôt saccadées, tantôt envolées, selon les épreuves et l'état d'esprit de Liv. L'utilisation de la troisième personne pourrait mettre l'héroïne à distance mais il n'en n'est rien, bien au contraire. Cela permet à Julia Kerninon de nous dévoiler progressivement les histoires des absent.e.s parti.e.s trop tôt (ou trop tard ?). J'ai été très étonnée par les rebondissements et j'ai aimé qu'ils soient si bien expliqués et développés car cela renforce la proximité avec Liv.
En seulement 200 pages, Julia Kerninon réussit à tracer une destinée originale autour d'un personnage fort, courageux, secret et envoûtant.
"Je suis la fille unique du lecteur et de l’insulaire, je suis le bébé Tonnerre, l’orpheline, l’héritière, je suis la jeune maîtresse du professeur, la femme-enfant, la fille-fleur, la chica, la huasa, la patiente de Van Buren, la petite amie, la pièce rapportée, la traîtresse, l’épouse et la madone, la Norvégienne et la Bretonne."
[Voici le troisième livre publié par l'Iconoclaste que je lis en très peu de temps (dont Liv Maria et Célèbre en parallèle) et cela me conforte dans l'idée que c'est vraiment une maison d'édition d'exception !]
Femme, Vie, Liberté.
J’ai aimé suivre Liv Maria depuis sa petite île de Bretagne, découvrir son père Norvégien, sa mère qui tient le bar de l’île depuis ses 15 ans, son enfance bercée de lecture.
J’ai détesté son agression, et je n’ai pas compris ce départ pour Berlin que ses parents lui impose.
J’ai aimé son amour pour Fergus, son professeur d’anglais à Berlin, sa découverte du plaisir charnel sans contrainte.
J’ai aimé qu’elle revienne puis reparte, en femme libre. Qu’elle fasse sa vie au Chili, possède des chevaux, soit l’amante d’un riche homme d’affaire.
J’ai aimé ses questions, ses silences, son amour pour ses enfants, son rapport aux langues : le norvégien paternel, le français maternel, l’espagnol à elle seule, l’anglais de son amant.
J’ai aimé cette femme et son lourd secret. J’ai aimé sa force de vie.
L’image que je retiendrai :
Celle des bracelets d’or qu’elle porte à son poignet et qui sont véritablement les siens, comme l’assurance de sa liberté.
https://www.alexmotamots.fr/liv-maria-julia-kerninon/
Je crois bien que celui-ci était dans ma PAL depuis sa sortie... Le pire c'est que toutes les personnes autour de moi qui sont des lecteurs/lectrices ne m'en disaient que du bien... Il était donc plus que temps de me poser et de me plonger dans ce roman.
En 2 jours c'était réglé car j'ai adoré!
Mais quelle femme envoutante que cette Liv Maria! Une femme qui a vécu mille vies, une femme qui charme, qui fascine, une femme indépendante, une amoureuse, une fille, une amante, une mère, une entrepreneure, une libraire, une femme qui fuit un destin pour passer au suivant.... Une femme mystérieuse.
Car oui, ne vous attendez pas à la cerner, ses proches eux-mêmes n'y arrivent pas. Liv Maria porte en elle des secrets bien trop lourds pour totalement s'ouvrir aux autres...
Liv Maria passe dans votre vie puis disparait, vous laissant un goût de trop peu, un goût d'inoubliable.
Ma chronique : Encore une très belle plume ! Encore un coup de cœur ! Elles en ont du talent ces jeunes autrices qui nous content des histoires de femmes passionnées, tourmentées, indépendantes, pleines de contradictions.
Liv Maria, fille de la mer, "du pays du bois et du feu", porte un lourd secret . C'est une femme multiple.
- Multiple par ses origines, un père marin Norvégien, tout de douceur et féru de littérature qui a atterri sur une île bretonne et a épousé sa mère, une femme dure à la tâche et taciturne.
- Multiple par ses nombreuses professions, souvent surprenantes
- Multiple par toutes les langues qu'elle parle dans les pays qu'elle traverse,
- Multiple par ses diverses personnalités qu'elle révèle ou qu'elle cache.
Partir, revenir, fuir, retourner, quitter, essayer autre chose sont les verbes qui caractérisent ses choix !
C'était une enfant libre, solitaire et sereine sur son île. Les livres avec son père, le café tenu par sa mère, la pêche avec ses quatre oncles.
A dix-sept ans, à la suite d'une agression, ses parents l'envoient dans la famille à Berlin comme fille au pair.
Elle prend des cours d'anglais avec un professeur Irlandais qui saura la séduire.
Une passion naît sur les mots, sur leur goût commun pour la littérature, durant deux mois d'été. Subjuguée, jeune et vulnérable, follement amoureuse, elle est sa maîtresse, alors qu'il a 40 ans et est marié et père de famille. Là est le nœud du drame .
Après divers événements douloureux, le chagrin aidant, elle sillonne l'Amérique latine, apprend l'espagnol en travaillant dans des restaurants. s'associe à une homme d'affaires douteux et devient sa maîtresse, connaît mille vies.
Après un grave accident elle fait une rencontre qui change le cours de sa vie mais "la fatalité va la frapper en traite d'un coup brusque". Ce mauvais coup du sort ouvre une brèche inimaginable.
Elle décide alors de vivre avec sa culpabilité, son secret." personne n'a besoin de savoir, personne ne saura".elle décide de rentrer dans le rang.
Mais pourra-t-elle supporter ce poids longtemps ?
c'est aussi un livre sur les livres.
J'ai trouvé que la décision finale qu'elle prend est douloureuse, voilà encore un sujet sur lequel débattre !
Il aura suffit d'une vadrouille pour tomber nez-à-nez avec une boîte à livres avec du cachet donnant envie qu'on fasse un détour et qu'on y retourne, toute de métal peint d'un vert pâle et doux, et vitrée façon vieux meuble. Située au croisement de deux avenues, elle m'a irrémédiablement attiré - d'autant plus qu'elle serait parfaite pour quelques clichés à venir - pour le peu de bouquins encore sur ses étagères. Deux m'ont intrigué, mais je n'ai finalement emporté que celui-ci pour son titre énigmatique, et la promesse d'un portrait éblouissant…
J'ai aimé la première partie du livre, le style, certaines jolies tournures, car la plume était fluide et agréable. Je m'attendais néanmoins à plus d'épaisseur dans le personnage, plus de maturité, d'évolution, à une femme capable de se bonifier avec l'âge, de devenir une meilleure version d'elle-même, et ne stagnant pas sur un passé lointain et révolu, car il faut savoir tourner la page au fil des chapitres de son existence, ou alors aller en thérapie. Je m'attendais à des voyages, des vrais, en quête de soi, de transformation au contact des autres…
Rien de tout cela, ce personnage ne sait pas s'accomplir et s'élever sans les hommes.
Pas de bol, et comme visiblement pas mal d'autres lectrices, la facilité scénaristique m'a déconcerté - j'ai même pouffé de rire, soupiré, et levé les yeux au ciel... Oups ! - quand d'autres chemins narratifs étaient possibles et bien plus prometteurs. L'époque dans laquelle se situe l'histoire n'explique pas non plus tout.
L'autrice a volontairement enfermé son personnage dans un piège narratif comme pour souligner une sorte de schéma répétitif.
Il y aura au moins la prise de conscience sur le fait d'avoir été manipulée, mais bien insuffisante face au reste. Et cette fin, bel et bien attendue car ça sentait le roussi, détestable à souhait dans la fuite égoïste et l'abandon - j'ai pensé à ce moment-là qu'elle avait pu se suicider vu que le doute plane - pour finalement n'être rien d'autres que l'ombre de son propre passé appesanti sur un amour de jeunesse sordide qui aura pris toute la place. Et dire que le monde n'a plus que le mot résilience à la bouche depuis quelque temps… J'ai cru voir des tentatives, mais je n'en ai pas trouvé ici.
Ce n'était pas une mauvaise lecture - excepté la liste invraisemblable et lassante de noms d'auteurs ou d'objets qui ne sont que pur remplissage inutile - à quoi bon ?! - mais je n'ai pas pu être en empathie avec ce personnage tout du long de l'histoire. La promesse d'un portrait éblouissant de femme n'a donc pas été tenue à mon sens. Néanmoins, j'ai apprécié la plume, l'anecdote entourant la trouvaille de ce livre, et le fait de le choisir sans savoir réellement sur quoi je tomberai. Mine de rien, cela nourrit ma fabrique à souvenirs.
A dix-sept ans, Liv, jeune insulaire bretonne part quelques mois en Allemagne.
Mais ses parents meurent et elle connaîtra alors de multiples vies dans de multiples endroits.
Elle finira par se marier, avoir deux enfants.
Mais jamais elle ne saura qui elle est vraimentd.
De toutes ces vies passées, laquelle est la vraie ?
C'est un très beau portrait de femme.
L'écriture, fine et élégante accompagne Liv Maria dans ses périples, dans ses quêtes, dans ses doutes.
Le terrible secret qui l'accompagne l'empêchera de jamais vivre pleinement.
Et à endosser tant d'identités crées tant bien que mal, est-il possible qu'elle trouve enfin la sienne véritable ?
Liv est éprise de liberté et de vérité.
Elle paraît tellement forte et elle est tellement fragile.
Jusqu'où pourra-t-elle fuir, encore et encore.
Un livre où l'on voyage, entre Bretagne, Allemagne, Chili, Irlande....
Un livre où l'on est embarqué dans l'esprit de Liv Maria.
Je ne connaissais pas Julia Kerninon et j'ai très envie de lire ses autres livres.
Elle est vraiment très talentueuse.
"Quelque chose qu'on protège à ce point, on ne peut pas l'abandonner."
Je dois dire que j'avais protéger ma lecture de Liv Maria...chaudement recommandé j'avais peur de ne pas aimer ce personnage qui semblait avide de liberté et d'apprentissage. J'ai dévoré ce livre, j'ai tourné les page à un rythme effréné, en un mot il m'a transcendé.
J'ai souvent du mal avec les histoires de vies, qui se concentrent sur une vie plus que sur un évènement (une perte, une histoire d'amour, d'amitié etc.), je trouve ça souvent trop 'linéaire', mais ici ce que j'ai beaucoup aimé c'est qu'on nous décrit pas la vie de Liv Maria. On en donne son atmosphère. J'avais raison, elle est éprise de liberté, elle suit les opportunités qui se présentent à elle, et cela a pour une résultat une vie incroyablement riche. Mais encore une fois, ce n'est pas tous les évènements qu'on relate, c'est ce qu'elle en apprend, ce qu'elle continue de poursuivre, ce qu'elle ressent. L'amour a évidemment une place importante dans sa vie, mais ce n'est pas le point central de son existence, chose qui change et que j'ai beaucoup apprécié lire.
On aime voir comment elle évolue depuis son île, jusqu'à l'Irlande, en passant par l'Amérique du Sud et les course hippiques. On aime voir sa course effrénée ralentit par la rencontre d'un amoureux du bois, mais on connait Liv Maria, on sait que rien ne la retient bien longtemps, alors on se questionne, comment va-t-elle réunir toutes les Liv Maria qu'elle a pu être avec celle qu'elle est devenue.
Je sens que cette lecture m'a profondément marqué, tant sur la manière de décrire la vie de quelqu'un par son atmosphère générale, que sur son ode à la liberté et l'indépendance. Liv Maria continuera de me suivre envoutante, femme-enfant et fille-fleur.
Le très fort portrait d'une femme libre se débattant inlassablement d'un passé insurmontable. Un livre prenant, une histoire tragique et touchante.
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