Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
L’histoire : Années 30 , la petite bonne , jeune femme courageuse, travailleuse irréprochable, et qui jamais ne se plaint, est au service de la famille Daniel.
Blaise, gueule cassée, bloqué dans un fauteuil roulant , passe son temps derrière la fenêtre à regarder passer les gens. Ancien pianiste , il ne peut plus jouer.
Alexandrine , son épouse , plus aide-soignante que femme et dont Blaise devine la douleur.
Blaise a un projet et il compte bien sur ces 2 prochains jours qu’Alexandrine va passer à la campagne chez des amis, ( histoire de se re sociabiliser) pour le réaliser.
La « to do list » de la petite bonne est très claire . ménage , préparer les repas , faire la vaisselle. Mais la liste est loin d’être limitative puisque s’occuper d’un infirme implique un rapprochement , une intimité. Et Blaise n’est pas des plus accommodants
« La petite bonne » , dont l’action se déroule en huis clos sur deux jours, est l’histoire du rapprochement de 2 fortes personnalités qui n’auraient jamais dû se rencontrer . Parce que l’un est le Maître et que l’autre est la bonne. Deux statuts différents. Chacun à sa place.
L’infirmité de l’un , l’humanité et le courage de l’autre favoriseront ce rapprochement progressif.
Quelle belle idée que cette écriture en vers libres lorsqu’ la petite bonne parle , et en prose pour les bourgeois.
Et puis cette voix supplémentaire, avec indices. Bien entendu, j’ai relu exclusivement les passages de cette voix à la première personne du singulier.
Quelle belle idée que cette musique qui aide au rapprochement de ces 2 mondes parallèles, bourgeois et ouvrier.
Quel beau personnage que celui de cette petite bonne , à la fois invisible par son statut mais courageuse et lumineuse.
Un grand merci à celles et ceux qui ont eu la très bonne idée de donner leur avis lecture sur ce très beau roman qu’est « La petite bonne » et particulièrement à @flo herisson qui la première m’a interpellé avec sa chronique sur ce délicieux roman
Un énorme merci à @Bérénice Pichat pour avoir écrit un tel roman , véritable petit bijou.
La petite bonne
« invisible »
toujours à nettoyer
avec son seau
jamais en repos
coupable
dans le passé
mal-aimée
Le maître de maison, un homme cassé, en morceaux, cloué dans un fauteuil, cloitré dans sa chambre, n’attendant plus rien ! Espérant uniquement que la mort vienne le prendre, regrettant que son bout de corps ne soit pas resté définitivement au champ de bataille.
La maîtresse de maison totalement dévouée à son mari, perdue dans une vie sans réel horizon.
Tellement fidèle qu’elle est prête à tout pour satisfaire son époux. Même à le laisser quelques jours avec la petite bonne, pour reprendre une vie sociale.
La petite bonne
sensible
fragile et forte
possédant l’intelligence du coeur
compréhensive
construira avec eux
un lien
inattendu
Une plongée émotionnelle au coeur des relations entre une petite bonne des années 30, une gueule cassée de la guerre de 14 et son épouse. Un huit-clos touchant et fort.
Un premier roman tout en pudeur, plein de sensibilité.
C’est parfois brutal, souvent très intime, plein de poésie et toujours profondément humain.
Une construction très originale qui donne une force supplémentaire. Je ne vous en dis pas plus sur la construction, car j’ai vraiment apprécié de découvrir sa particularité lors de ma lecture (peut-être la forme de ma chronique - modestement - vous aiguillera t’elle un peu
Une lecture tout en nuances et en émotions qui se déguste doucement.
Une style épistolaire qui nous surprend et qui alterne vers et proses au gré des interlocuteurs
« La Petite Bonne » de Bérénice Pichat est un premier roman très réussi. J’ai adoré.
La Petite Bonne est au service d’un couple de Bourgeois ; Madame part exceptionnellement passer quelques jours à la campagne chez des amis et Monsieur, gueule cassée de la première guerre mondiale, reste avec la Petite Bonne, qui doit s’en occuper pendant ces quelques jours.
La relation entre ces deux êtres si opposés évolue au fil des pages. Entre vers libres et prose, l’écrivaine a su créer une atmosphère intime et pleine de tensions.
C’est bouleversant !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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