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Berenice Pichat

Berenice Pichat

Bérénice Pichat est née en 1985 et est originaire du Havre, où elle vit toujours. Professeur des écoles, elle partage son temps entre enseignement et écriture.

Avis sur cet auteur (13)

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    Couverture du livre « La Petite Bonne » de Berenice Pichat aux éditions Les Avrils

    Sophie Wag sur La Petite Bonne de Berenice Pichat

    Trois protagonistes , trois voix particulières: la petite bonne à tout faire travaille chez un couple de bourgeois entre les deux guerres. Lui est gueule cassée de 14-18, elle une épouse dévouée à son mari handicapé. Elle part un week-end pour décompresser et demande à la petite bonne de...
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    Trois protagonistes , trois voix particulières: la petite bonne à tout faire travaille chez un couple de bourgeois entre les deux guerres. Lui est gueule cassée de 14-18, elle une épouse dévouée à son mari handicapé. Elle part un week-end pour décompresser et demande à la petite bonne de s'occuper de son mari en plus de ses travaux habituels. La relation qui va se créer entre eux est magnifiquement décrite, on pénètre dans l'intimité et les pensées de chacun par un procédé subtil: la bonne s'exprime en vers libres, le couple en prose.
    Une mise en page originale qui m'a surprise au départ mais à laquelle on s'habitue très vite et qui nous régale de beauté , de tendresse et nous fait réfléchir. Bérénice Pichat nous parle de classes sociales et de difficultés à vivre mais de façon tellement jolie que c'est un roman qui m'a mise en joie malgré des sujets difficiles. Un des plus beaux romans de la rentrée littéraire 2024.

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    Couverture du livre « La Petite Bonne » de Berenice Pichat aux éditions Les Avrils

    Cécile Dou sur La Petite Bonne de Berenice Pichat

    La "petite bonne" travaille pour plusieurs maisons mais dans ce roman, on va la suivre chez les Daniel. L’ambiance y est bien particulière, alors même qu’elle en a vu des vertes et des pas mûres dans d’autres foyers. Dans cette maison, le maître est défiguré et en chaise roulante depuis plus de...
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    La "petite bonne" travaille pour plusieurs maisons mais dans ce roman, on va la suivre chez les Daniel. L’ambiance y est bien particulière, alors même qu’elle en a vu des vertes et des pas mûres dans d’autres foyers. Dans cette maison, le maître est défiguré et en chaise roulante depuis plus de 20 ans maintenant, après avoir été appelé sous les drapeaux pendant la première guerre mondiale et avoir été gravement blessé par une bombe : il est devenu complètement dépendant de sa femme pour l’assister dans les gestes au quotidien. Sa femme consacre sa vie entière et s’est en quelque sorte, sacrifiée pour lui. Lui, il en veut à la terre entière et le fait savoir à la bonne. Jusqu’à présent, elle ne devait travailler chez eux que quelques heures mais Madame doit partir quelques jours retrouver une amie. Elle demande donc à la bonne de s’occuper de son mari jour et nuit et lui donne des instructions très précises. Pendant ces journées, le Maître et la "petite bonne" vont se jauger, s’affronter jusqu’à ce que le Maître demande un service bien particulier à sa "bonne".

    L’écriture peut surprendre, car elle est comme saccadée, avec des retours à la ligne répétés et cela donne un sentiment d’oppression, reflétant les angoisses de la bonne. Les pages se lisent rapidement car l’œil finit par s’y habituer. Le roman se lit à un rythme assez soutenu. Au-delà de cette singularité, du point de vue du Maître ou de Madame, l’écriture est en prose classique.

    L’histoire est en elle-même prenante : on se doute de ce que va demander le Maître à sa bonne mais on a envie que cela soit formalisé par des mots. Cette demande n’est que suggérée au départ, peu de mots nous sont révélés. La tension va monter petit à petit et puis, l’intrigue va prendre un tournant jusqu’au dénouement final, mémorable pour le moins.

    Je remercie les éditions Les avrils et @netgalleyfrance pour cette lecture.

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    Couverture du livre « La Petite Bonne » de Berenice Pichat aux éditions Les Avrils

    Chantal YVENOU sur La Petite Bonne de Berenice Pichat

    Un roman original tant sur la forme que sur le fond !

    La mise en page peut surprendre au départ : on comprend rapidement le but d’un tel artifice, différentes voix s’expriment et les repères sont ainsi rapidement en place. Trois protagonistes, la jeune femme qui donne son titre au roman, une...
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    Un roman original tant sur la forme que sur le fond !

    La mise en page peut surprendre au départ : on comprend rapidement le but d’un tel artifice, différentes voix s’expriment et les repères sont ainsi rapidement en place. Trois protagonistes, la jeune femme qui donne son titre au roman, une gueule cassée qui a ramené avec lui l’enfer du front, et son épouse dévouée, qui lui consacre son temps. Il suffira d’une absence de celle-ci pour que les rôles soient revus et que les liens soient modifiés à tout jamais.

    Au fur et à mesure des confidences, les apparences vont se révéler bien plus superficielles qu’il n’y parait. Chaque personnage nous livre son passé et ce qui l’a conduit à la situation présente. Mais rien n’est éternel et tout peut basculer, pour le meilleur ou le pire.


    C’est avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse que l’autrice aborde ces thèmes complexes de la souffrance, de la mort, du fossé des classes sociales. Sans jugement, l’autrice permet à ses personnages d’exprimer leurs pensées les plus secrètes, les plus inavouables et c’est ce qui crée cette belle connivence pour le lecteur.


    272 pages Les Avrils 21 août 2024
    #LaPetiteBonne #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « La Petite Bonne » de Berenice Pichat aux éditions Les Avrils

    Matatoune sur La Petite Bonne de Berenice Pichat

    La petite bonne de Bérénice Pichat est un fabuleux roman, véritable découverte de cette rentrée littéraire. Une bonne, rien qu’une simple boniche, va rendre la vie à un homme qui ne songe, depuis plus d’un an, qu’à mourir. De son handicap social, la servante découvre le pouvoir des arts, les...
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    La petite bonne de Bérénice Pichat est un fabuleux roman, véritable découverte de cette rentrée littéraire. Une bonne, rien qu’une simple boniche, va rendre la vie à un homme qui ne songe, depuis plus d’un an, qu’à mourir. De son handicap social, la servante découvre le pouvoir des arts, les mots, bien sûr, mais aussi celui de la musique. Seulement le destin ne déclare pas si facilement forfait…

    La petite bonne n’a pas de mot et parle peu. Elle commence à raconter avec un style dépouillé, comme un poème presque chanté, en vers libre. Celle-ci est une femme de rien qui apporte l’espoir à un blessé de la guerre de 14-18, lourdement handicapé, pendant un week-end où Madame s’absente exceptionnellement.

    Dans ce troisième roman de Bérénice Pichat, les classes sociales sont bien marquées dans les différentes maisons bourgeoises où La petite bonne nettoie, son seau rempli des accessoires indispensables pour laver et cirer même si chez les Daniel, cela n’est pas pareil !

    La maison des Daniel est baignée dans l’obscurité de la vie renfermée autour d’un homme, coincé dans son corps immobile et inefficace pour tout, et celle de sa femme qui a accepté de se laisser emprisonner pour ne pas le laisser tomber. Avant, c’était un pianiste, talentueux, généreux dans ses interprétations, » mystérieux, inaccessible », et tellement séduisant.

    La bataille de la Somme. Un chirurgien fier des chefs-d’œuvre qu’il a réalisés. Et l’homme respire, mange, regarde et parle, immobile et dépendant à jamais. La petite bonne est la seule que sa classe sociale oblige à ne porter aucun nom, ni même un prénom, interchangeable sans empathie. Pourtant, elle devient indispensable à l’accomplissement de la volonté de Monsieur Daniel.

    L’autre voix est celle d’Alexandrie, Madame, qui accepte la prison dorée dans laquelle elle s’enferme depuis vingt ans. Ample et dégagé, le style se fait plus fouillé à mesure qu’elle peut de nouveau respirer l’air de ses envies de liberté. Une autre voix dévoile les pensées de Blaise, Monsieur, qualifié ainsi alors qu’il n’est plus rien. Ce n’est qu’à la fin que le lecteur découvrira qui se cache derrière la quatrième voix, celle qui s’écrit à gauche !

    Tragédie en huis clos
    Pendant un week-end, ce huis clos annonce une tragédie, et pas seulement au niveau du corps mutilé. Car, ici, les corps sont tous contraints, soit par le travail, soit par la violence physique ou la sensualité oubliée. Mais au-delà, l’esprit de chacun apprivoise l’autre.

    Bérénice Pichat donne consistance à son intrigue autour de l’obéissance d’une domestique, du suicide assisté et de l’émancipation des femmes. Seulement sa réussite réside dans la justesse de ces portraits, particulièrement réussis et attachants où aucun pathos n’est présent. Le dilemme est posé, aux personnages d’y répondre selon leurs histoires.

    Formidable roman, éclairant cette rentrée littéraire de la lumière puissante de l’histoire, traitée par Bérénice Pichat d’une façon si singulière qu’elle raisonne fortement aujourd’hui.

    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/09/15/berenice-pichat-la-petite-bonne/

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