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Cette semaine MaLibrairie vous emmène à Nantes rencontrer Charlotte. Cette jeune femme malvoyante a fait le pari un peu fou il y a plus deux ans de créer sa librairie La vie devant soi. Elle est pétillante, dynamique et partage avec nous cette sélection de la...
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Comment être mère ? Comment rester soi ?
Docteure en lettres et spécialiste de littérature américaine, la romancière est jurée du Prix Orange du Livre 2021
Ils ont lu et aimé ces romans, découvrez-les ou faites-les découvrir à vos proches...
Liv Maria est une insulaire née en 1970 d'un père Norvégien féru d'histoires, échoué en Bretagne et d'une mère bretonne taiseuse et secrète. Suite à un incident l'année de ses 17 ans, elle passe trois mois chez la sœur de son père, à Berlin. Son destin de femme bascule là-bas avec son premier amour, Fergus, professeur d'anglais. A son retour sur l'île, rien n'est plus pareil. Absolument tout est différent et elle ne résiste pas à l'appel du large, qui l'entraîne vers l'Amérique Latine.
Voici venir les conséquences d'un premier amour aussi sincère qu'inconséquent...
Je me suis rapidement attachée à la petite Liv Maria Christensen et j'ai aimé la voir grandir, s'épanouir et, malheureusement souffrir... Car sa vie n'est pas à l'image d'un long fleuve tranquille, au contraire, Liv est transportée par les vagues qui cognent contre les falaises, fragiles et dures à la fois, intrépides, aussi créatrices de beauté que de drames. Je pense garder un souvenir assez précis de cette lecture pourtant très rapide.
Le style de Julia Kerninon est percutant, ciselé, imagé, entraînant et addictif. Les chapitres sont tantôt très courts tantôt plus développés, tout comme ses phrases ; tantôt saccadées, tantôt envolées, selon les épreuves et l'état d'esprit de Liv. L'utilisation de la troisième personne pourrait mettre l'héroïne à distance mais il n'en n'est rien, bien au contraire. Cela permet à Julia Kerninon de nous dévoiler progressivement les histoires des absent.e.s parti.e.s trop tôt (ou trop tard ?). J'ai été très étonnée par les rebondissements et j'ai aimé qu'ils soient si bien expliqués et développés car cela renforce la proximité avec Liv.
En seulement 200 pages, Julia Kerninon réussit à tracer une destinée originale autour d'un personnage fort, courageux, secret et envoûtant.
"Je suis la fille unique du lecteur et de l’insulaire, je suis le bébé Tonnerre, l’orpheline, l’héritière, je suis la jeune maîtresse du professeur, la femme-enfant, la fille-fleur, la chica, la huasa, la patiente de Van Buren, la petite amie, la pièce rapportée, la traîtresse, l’épouse et la madone, la Norvégienne et la Bretonne."
[Voici le troisième livre publié par l'Iconoclaste que je lis en très peu de temps (dont Liv Maria et Célèbre en parallèle) et cela me conforte dans l'idée que c'est vraiment une maison d'édition d'exception !]
Femme, Vie, Liberté.
J’ai aimé suivre Liv Maria depuis sa petite île de Bretagne, découvrir son père Norvégien, sa mère qui tient le bar de l’île depuis ses 15 ans, son enfance bercée de lecture.
J’ai détesté son agression, et je n’ai pas compris ce départ pour Berlin que ses parents lui impose.
J’ai aimé son amour pour Fergus, son professeur d’anglais à Berlin, sa découverte du plaisir charnel sans contrainte.
J’ai aimé qu’elle revienne puis reparte, en femme libre. Qu’elle fasse sa vie au Chili, possède des chevaux, soit l’amante d’un riche homme d’affaire.
J’ai aimé ses questions, ses silences, son amour pour ses enfants, son rapport aux langues : le norvégien paternel, le français maternel, l’espagnol à elle seule, l’anglais de son amant.
J’ai aimé cette femme et son lourd secret. J’ai aimé sa force de vie.
L’image que je retiendrai :
Celle des bracelets d’or qu’elle porte à son poignet et qui sont véritablement les siens, comme l’assurance de sa liberté.
https://www.alexmotamots.fr/liv-maria-julia-kerninon/
Roman lu dans le cadre du Prix des Lecteurs 2024
Première rencontre pour moi avec cette autrice dont j’ai beaucoup entendu parler de façon positive.
Dès les premières pages, j’ai eu envie d’accompagner sur le chemin de sa vie la jeune Ottavia Selvaggio qui, à quinze ans, a su imposer à ses parents son propre choix de vie : travailler en cuisine dans le restaurant de son père pour un jour ouvrir le sien.
Un parcours jalonné de rencontres amoureuses : Cassio, le second de son père, avec qui elle va travailler plusieurs années dans le restaurant qu’il a ouvert ; Bench, qu’elle épousera et qui sera le père de ses trois enfants mais à qui elle laissera le soin de tout gérer car sa passion de la cuisine est trop exclusive et dévorante ; et enfin Clem rencontré alors qu’elle vivait avec Cassio et qu’elle était allée rejoindre à Paris mais lui ayant laissé l’impression d’une histoire avortée avant même d’avoir commencé.
C’est ce même Clem qui refait surface dans sa vie à l’aube de la quarantaine. Surgissent alors les questionnements sur les choix de vie, les relations amoureuses passées et les décisions prises.
J’ai beaucoup aimé le style de Julia Kerninon, le personnage d’Ottavia plutôt flamboyant mais aussi tous les autres protagonistes de l’histoire. Les relations décrites sont d’une grande justesse et invitent à la réflexion.
Un très bon moment de lecture.
Chamboulement intersidéral !
Ce roman me fait dire : "C'est ça que j'aime lire !" C'est une écriture complètement dingue, qui m'a attrapée, qui ne m'a pas lâchée, qui me tord les tripes, et me fait chialer de beauté.
Mme Kerninon, vous décortiquez la vie, le monde, l'amour avec une précision et une étrangeté qui me fait des papillons dans le ventre et l'envie de crier vos mots à la face du monde entier.
Sérieusement, j'ai envie d'aller au milieu d'une place, de monter sur un banc et d'hurler "Arrêtez-vous ! Il faut absolument que vous entendiez ça, aujourd'hui, maintenant !" Je suis persuadée que les gens reprendraient ensuite le cours de leur vie animés de quelque chose de différent, de plus grand.
J'avais aimé Liv Maria, j'ai adoré celui-ci. Mais ce n'est même pas l'histoire en soi qui me transporte, c'est la façon dont tout est si bien raconté, chaque mot posé là à la place où il doit être.
C'est dur, on n'est pas épargné, les personnages vivent des drames terribles mais le rythme soutenu, sans aucun apitoiement, nous embarque et l'on s'envole avec Helen et Frank, prenant de la hauteur sur leur histoire.
Vous savez que j'ai un faible pour les livres qui parlent d'art ! Et bien là, Frank est un peintre célèbre et la scène où Helen découvre son premier tableau est à couper le souffle.
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