Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
" Je crois parfois la nuit...
", avoue Jean-Marie Rouart. On connaît le romancier salué par plusieurs prix littéraires et consacré par l'Académie, l'ambitieux stendhalien qui transparaît dans ses personnages et dans ses souvenirs, le journaliste de combat qui a pris fait et cause pour Omar Raddad, ou contre la prostitution. Romancier des passions de l'amour, biographe de personnages libertins comme Morny ou le cardinal de Bernis, il n'apparaît pas dans une odeur de sainteté mais plutôt dans un parfum de galanterie.
D'où la découverte surprenante de le voir hanté par la question spirituelle. C'est en effet de Dieu qu'il est question ici, sur fond des multiples préoccupations qui lui sont chères : la littérature, l'écriture, l'Amour, la passion, le pouvoir, le suicide, la justice... Mais aussi le christianisme considéré comme un éclairage fondamental de la vie, de la sensibilité et de la culture. Sans cacher ses sentiments ni dissimuler ses doutes, Jean-Marie Rouart se livre ici à la passion de la discussion, mêlant l'humour à l'indignation, le choc des idées à des aveux plus intimes.
A l'heure où le religieux fait un retour remarqué, où les traditions et les héritages culturels s'entrechoquent, où le désespoir et le mal de vivre touchent nombre de nos contemporains, le propos de Jean-Marie Rouart prend tout son sens. Il rejoint les questions de beaucoup, entre nuit et lumière, à partir d'une vie toute donnée à la littérature...
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