"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
21-28 mai 1871 : " semaine sanglante " pour la Commune.
35 000 hommes, femmes, enfants fusillés (90 000 selon d'autres estimations), 38 000 prisonniers, dont plus de 4 000 déportés en Guyane et en Nouvelle-Calédonie, le plus loin possible de la métropole. Condamnée à la déportation en décembre 1871, Louise Michel est embarquée pour la Nouvelle-Calédonie le 24 août 1873. " On ne fait pas six mille lieues pour ne rien voir et n'être utile à rien " écrit-elle à Hugo.
Plantes, insectes, houles, cyclones, tout l'intéresse. La rencontre avec Daoumi, les chansons et danses kanak, auxquelles elle assiste la nuit, " bercée par la voix des brisants ", lui ouvrent un univers, une " grande poésie " qu'elle veut vivre et transmettre. A Nouméa, dans le premier journal civil de la colonie, Petites Affiches de la Nouvelle-Calédonie, elle publie en 1875 Légendes et chansons de gestes canaques : travail de métamorphose.
Après l'amnistie du 14 juillet 1881, Louise Michel peut rentrer en France. Elle publie en 1885, à Paris, des légendes très remaniées : Légendes et chants de gestes canaques. La Calédonie marquera fortement les Mémoires (1886) ou le roman (La Misère, 1882). Une pièce de théâtre située chez les Kanak, Civilisation, montre (c'est-à-dire dénonce) " comment on civilise ".
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