"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Trois amis de longue date ont monté une société appelée Le Peigne de Cléopâtre, qui se propose de résoudre les problèmes des gens. Chacun se débat dans sa vie privée mais apporte ses compétences, qui en jardinage, qui en déco d'intérieur ou en comptabilité, et la PME se développe avec succès. Jusqu'au jour où une vieille dame se présente à l'agence avec une étrange requête : elle souhaite que Le Peigne de Cléopâtre élimine son mari... Un roman drôle et cruel, par l'auteur des Oreilles de Buster (Babel n° 1149).
Trois amis s'associent pour fonder une entreprise qui vient en aide aux autres sur de multiples sujets puisqu'ils ont de multiples ressources. Les clients ne tardent pas. On vient cependant leur demander des choses étranges : faire disparaître (tuer) des gens, et les raisons sont souvent compréhensibles.
Je pensais avoir entre les mains un roman ludique, humoristique. Mais pas du tout ! C'est finalement bien sombre et des sujets graves y sont traités : maltraitance physique et morale de la part des parents ou d'un mari, coma, folie, vengeance ou handicap. Finalement, c'est un débat sur la morale : a-t-on le droit de vie ou de mort sur notre entourage et quelles que soient les raisons qui poussent au meurtre, est-ce la solution ?
Le sujet est admirablement bien traité et l'auteur a même réussi à me faire douter sur la réalité sans la cacher pour autant. J'étais donc intriguée par le dénouement de l'histoire qui n'est pas sans rebondissement.
Une agence suédoise un peu spéciale
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Pour cette fois encore, Marie Ernestam m'a bluffée.
Vous vous souvenez peut-être du roman Les oreilles de Buster , où une famille pathologique a détruit une petite fille devenue psychopathe.
Ici, avec un scénario original et singulier, une couverture girly et toute douce, l'auteure m'a mené en bateau! de fausses pistes en demi-révélations, elle a soufflé "le chaud et le froid", laissant des bribes d'informations pour ensuite les assembler n'importe comment. Un vrai puzzle psychologique. Arrrhhh!
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J'ai pourtant eu du mal à démarrer cette histoire. L'intrigue s'est dévoilée vraiment tout doucement. Puis finalement je me suis surprise à suivre ces trois êtres abimés et meurtris. Si comme moi, vous ne comprenez rien, ce n'est pas bien grave, persévérez....vous serez ébahis devant tant d'ingéniosité et de finesse dans le script. La preuve: j'ai re-feuilleté quelques pages antérieures pour vérifier...
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L'auteure manie à merveille la psyché humaine aux multiples blessures du passé. Ces traumatismes d'enfance qui ne se referment jamais vraiment et avec lesquelles il faut composer au quotidien.
Une ode à l'amitié avec des personnages attachants et sensibles.
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Le texte est empreint de cette délicatesse si féminine. Ce n'est pas doux mais acide, d'un humour subtil , tantôt feel-good, puis à nouveau piquant et amer.
Cela peut paraître décousu mais c'est un équilibre qui fonctionne.
Je me suis laissée porter par cette lecture, au rythme des pages et des émotions suscitées.
Un thriller psychologique suédois à conseiller à ceux qui aiment se faire berner dans une ambiance hygge.
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Lu dans le cadre du challenge #theblacknovember
J'ai été très surprise par cette lecture :
Trois amis décident de créer une société de service Le Peigne de Cléopâtre pour aider les gens à résoudre leurs problèmes. Une personne vient à eux pour leur demander de tuer son mari contre une très grosse somme d'argent. On découvre la personnalité des personnages au fur et à mesure et on ne comprend pas toujours ce qu'il se passe et comment ils en arrivent là. Je trouve le thème intéressant.
Comment le parcours de notre vie peut nous amener à prendre certaines décisions irrévocables mais dans une certaine forme d'altruisme. C'est génial.
Ce roman a été une déception.
Le topo de départ est cependant alléchant, et particulièrement ingénieux : trois amis décident de monter une structure visant à apporter des solutions aux problèmes des gens.
Le premier cas qui se présente accroît la curiosité et le suspense, tant il est incongru.
Malheureusement, le récit se perd vite dans des digressions sur le quotidien de chacun des trois protagonistes, et la progression le rend bientôt décousu, réservant pour la fin des révélations auxquelles je n'ai guère crues, et qui m'ont plus désarçonnée et agacée qu'autre chose.
Si Fredrick et Anna font naître une certaine empathie, Mari, qui est le personnage principal, m'a semblé regrettablement vide et peu intéressante, au point de me faire perdre tout intérêt pour l'histoire.
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/05/le-peigne-de-cleopatre-maria-ernestam.html
Un curieux livre, hésitant entre la comédie sociale, l'intrigue policière et le drame familial au lourd passé. Cela dit, pas désagréable à lire même si le découpage (1 chapitre = 1 personnage) est un peu un frein à l'intrigue tout au moins au départ du livre.
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