"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Eva cultive ses rosiers. À cinquante-six ans, elle a une vie bien réglée qu'elle partage avec Sven. Quelques amies, des enfants, et une vieille dame acariâtre dont elle s'occupe. Pour se donner bonne conscience ? Le soir, lorsque Sven est couché, Eva se sert un verre de vin et écrit son journal intime. La nuit est propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Peut-être aussi la cruauté est-elle plus douce lorsqu'on l'évoque dans l'atmosphère feutrée d'une maison endormie. Eva fut une petite fille traumatisée par sa mère, personnage fantasque et tyrannique, qui ne l'a jamais aimée et a toujours tout fait pour la ridiculiser.
Très tôt, Eva s'était promis de se venger. Et elle l'a fait, avoue-t-elle d'emblée à son journal intime.
Un délicieux mélange de candeur et de perversion, qui tient en haleine de bout en bout.
Pour son anniversaire, Eva reçoit de sa petite fille un joli carnet couvert de roses ... elle décide d'y écrire ses souvenirs. C'est donc sa vie que nous allons suivre pendant près de 400 pages... l'histoire de cet enfant mal aimé qu'elle a été, l'enfant avec ce projet fou de tué sa mère, l'enfant qui se blinde pour en pas souffrir et se venge de bien cruelles et créatives manières, finit par grandir et tomber amoureuse... Tout celà entrecoupé par sa vie d'aujourd'hui dans ce petit village de Suède, la vie d'une femme de 56 ans, qui s'occupe de ses rosiers et d'une vieille personne, vit avec Sven, voit ses amies et boit du vin.
C'est bien écrit, assez fluide mais je me suis quand même profondément ennuyée face à cette vie de lamentations. Je n'ai pas réussi à m'attacher ni à m'émouvoir face à ce vécu qui ne m'a pas semblait si horrible. Heureusement le final a tout rattrapé, en nous dévoilant enfin comment elle était passé à l'acte, et comment elle s'est retrouvé à vivre dans ce village on lui passe ses jérémiades.
Eva, 56 ans, cultive ses rosiers, partage sa vie avec Sven, papote aves ses amies, s’occupe d’une vieille dame plus qu’acariâtre et le soir venu, se sert un verre de vin et écrit au long de nuits d’insomnie dans un cahier offert par sa petite-fille pour son anniversaire...Elle commence à raconter son enfance et sa jeunesse aux côtés d’un père aimant mais faible et d’une mère, belle, égocentrique et destructrice qui ne l’aime pas et n’a de cesse de l’humilier jusqu’à sa rencontre avec un jeune marin anglais John avec qui elle vivra une très belle histoire d’amour...Elle n’en sera pas “sauvée” pour autant ... Eva raconte doucement le fil de sa vie, ses choix, ses erreurs. Les rapports complexes entre mère et fille sont terrifiants, les sentiments d’amour et de haine sont dépeints avec une très grande puissance et pourtant ne croyez pas que ne se dégage de ce roman que la violence des sentiments, il y aussi beaucoup de sérénité, de douceur, de tendresse, d’humour aussi... Bien des surprises vous attendent au détour des pages, j’avais du mal à le lâcher et n’eussent été un besoin impérieux de dormir et des occupations incontournables( cela m’arrive de lire une journée entière si je le peux ) je l’aurais lu d’une seule traite. A chaque fois que je le reprenais, c’était avec une grande tendresse pour Eva...Le titre vous parait énigmatique ?
Lisez-le et vous saurez tout des oreilles de Buster et de leur rôle dans l’histoire !
Les confessions d'une psychopathe (malgré elle)
Une lecture pudique et intime d'une suédoise de 56 ans.
Qui raconte - et confesse- pourquoi elle en est arrivée à tuer sa mère à 17 ans (et l'avoir prémédité à 7 !).
Le ton est donné dès le départ.
Eva dévide au fur et à mesure ses pensées en ce chaud mois de juillet dans un cahier à spirales que sa petite fille lui a offert.
Sa naissance chaotique, son enfance si difficile et son adolescence de souffrances. Tout est expliqué, rien n'est caché.
Eva alterne aussi avec sa vie actuelle ; ses amies, la vieillesse qui pointe le bout de son nez (on apprend ainsi que le système public suédois est assez bancal concernant les personnes âgées).
Comment a-t-elle pu tuer sa mère de sang-froid? Quelle est son excuse?
Eva raconte la relation houleuse avec sa mère. Une figure maternelle hystérique et machiavélique. Le père, faible et souvent absent. Effectivement, Eva a souffert mille maux. Elle se construit comme elle peut. Elle se recrée un cocon protecteur avec l'écoute des oreilles de Buster (un chien dont elle s'est vengée).
Et l'amour dans tout ça? Existe-t-il dans ce chaos?
C'est tout un cheminement vers l'apaisement (post-vengeance) qui arrive tout à la fin.
Une écriture toute douce, majestueuse et très agréable à l'oreille (ou les yeux!). J'ai vraiment apprécié les rebondissements (identités de chacun) tout au long du roman. Et les roses comme fil conducteur , j'ai presque pû les sentir.....
A LIRE :LES OREILLES DE BUSTER de Maria ERNESTAM chez ACTE SUD/Babel 2013
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Résumé Nathalie Bullat 17 aout 2016.
Le ton est donné dès les premières lignes « à 7 ans j’ai décidé de tuer ma mère, à 17 ans j’ai mis mon projet à exécution «
On dit que le temps émousse toute peine et qu’il nous affaiblit peu à peu. Ici la souffrance d’Eva ne l’affaiblira pas.
Voilà un magnifique ouvrage sur un cheminement intérieur, une quête d’amour pour une mère odieuse, où se croise déni de la souffrance et absence totale de regret mais surtout sur une renaissance..
Roman passionnant qui nous entraine sur les frais rivages suédois. Pas un mot pas une phrase ne gâchera notre émotion…
Avez-vous tenu un journal intime? Eva le jour de ses 56 ans reçoit un joli carnet. Elle décide d’y poser ses souvenirs la nuit à la lumière d’une lampe de bureau avec un verre de chablis. Souvenirs douloureux, moments d’amitié, d’amour, alternant entre vie quotidienne et passée. Elle nous parle souvent de ses roses qu’elle aime tant, de sa vie calme avec Sven dans la maison de famille au bord de la mer, de sa fille, ses petits enfants, ses amies. Tous ces Personnages sont avant tout humains avec leurs forces et faiblesses…
La narration de ses douleurs et humiliations de petite fille mal aimée accroche le lecteur. On est surpris par sa détermination et ses choix, sa violence devenue adolescente…
Ne vous y fiez pas : oui la fin est annoncée mais vous serez surpris par des rebondissements inattendus…je ne puis vous en dire plus. J’ai retrouvé l’élégance de la plume de Riikka Pulkkinen dans « l’armoire des robes oubliées » ou de Linn Ullmann dans » un ange venu du Nord » dont je vous ai déjà parlé…On se laisse emporter par les confidences de cette paisible retraitée dont la vie a été si tourmentée…Ne ratez pas ce livre !
Le jour de son cinquante-sixième anniversaire, Eva reçoit de sa petite fille Anna-Clara un beau journal décoré de roses dans lequel elle va pour la première fois confier ce qu'elle n'a jamais dit à personne : "J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept quand j'ai finalement mis mon projet à exécution." Ce sont ces deux phrases qui inaugurent ce journal dans lequel Eva va raconter ses relations avec une mère qui ne l'a jamais aimée et l'a maltraitée.
Le journal alterne les souvenirs et les évocations du présent. Eva raconte ces instants décisifs qui l'ont marqué enfant et l'ont blessé. Drôle et parfois très cruel, le portrait qu'elle dresse d'elle-même s'écarte beaucoup de l'image de femme mature, à la vie tranquille qu'elle véhicule autour d'elle. Maria Ernestam aborde la question des relations humaines sous différents angles. Qu'elles soient familiales, amicales ou amoureuses, toutes sont faites de choix, d'erreurs qui marquent profondément nos vies. Ce roman initiatique qui dévoile savamment ses secrets s'avère être une véritable coup de coeur.
Un livre haletant que j'ai trouvé passionnant! Personnage(s) attachant(s), ambiance étrange, rebondissements. cela me donneenvie de lire d'autres livres de cet auteur!
J'ai découvert cette auteure suédoise car je suis très friande de littérature scandinave.Je lis plutôt des auteurs de polars,mais ici j'ai apprécié le récit de la vie d'Eva,qui se replonge dans son passé par le biais d'un journal intime .Passé et présent se côtoient dans cette fine étude psychologique,et l'on découvre de terribles secrets qui ont forgé sa personnalité.Un roman attachant,d'un écrivain que je compte suivre.
L'auteur de ce livre a "le don de ces mots innocents qui décrivent les grands tourments"; ça n'est pas de moi, mais c'est tout ce livre.
Relation mère-fille troublée et troublante, racontée par la fille, qui se dévoile entièrement, pour la première fois, grâce à sa petite fille.
Ce roman vient du nord, et ça se sent je trouve, c'est souvent troublant, tendre aussi.
J'ai adoré.
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