A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
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Voilà un livre que j’attendais avec une grande impatience !
Dans ce troisième volet de la saga familiale « Le pays des autres », Leïla Slimani poursuit le destin de la famille Belhaj avec la troisième génération, Mia et Inès qui naissent dans les années 80.
Le personnage de Mia, projection littéraire de Leïla Slimani, lui permet de se livrer comme jamais dans un roman. Parce qu’elle l’a vécu, elle décrit avec justesse la complexité des sentiments de ses personnages, leurs contradictions, leur désir d’émancipation et la fougue de leur jeunesse. Avec un style incisif parfois tendre, souvent cruel, elle interroge sans cesse la notion d’identité. « Peut-on à la fois être d'ici et de là-bas?»
J’ai trouvé que l’écriture de Leïla Slimani prenait un nouveau souffle avec ce dernier opus qui clôt la série en apothéose avec une rare intensité littéraire. Les chapitres alternent entre des instants de vie des différents personnages et les monologues d’Aïcha, génération pivot entre tradition et modernité, qui sont si profonds. Le personnage de Medhi m’a particulièrement touchée, avec quelques pages poignantes sur l’amour d’un père pour sa fille. Un condensé amour vrai et déchirant : celui qui permet la liberté.
Ce livre m’a émue, secouée, interrogée. Les personnages sont complexes et criants de vérité, avançant constamment sur une ligne de crête; entre les racines qui donnent une identité et celles qui emprisonnent, entre deux cultures, des prises de position et des non-dits. En maîtrisant avec brio cet entre-deux ambivalent, Leïla Slimani tente de répondre à cette question fondamentale et universelle: quel est donc ce pays des autres ?
« Elle n'était plus d'ici mais elle ne serait jamais de là-bas. »
Un grand merci à @editions_gallimard qui m’a permis de lire ce livre avant sa sortie.
Inaugurée en 2020 avec Le pays des autres, la fresque romanesque de Leïla Slimani mêle l’histoire d'une famille à celle du Maroc sur trois générations. Tout a commencé dans l'ambiance souvent inquiétante du Maroc colonial d'après-guerre, puis la révolte de la jeunesse et des intellectuels face à Hassan II dans le deuxième volet. J'emporterai le feu vient clore la trilogie et nous parle d'une époque plus récente où il était prudent de se taire, voire de se cacher pour éviter une violence étatique. Comment les petits enfants de Mathilde et Amine ont-ils vécu l'héritage de cette terre magnifique qui parfois exige le sang comme monnaie d'échange ? Affronter le jugement arbitraire, les préjugés, le refus de la différence, la solitude comme seul remède, chacun apprendra à son tour à reconnaître le chemin de la liberté. Un roman juste, la plume captivante de Leila Slimani.
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