sculpté, réparé, surveillé, aminci, érotisé, le corps est aujourd'hui l'objet d'un culte.
mais cette quête de l'idéal suscite également des traumatismes et des interrogations : que cache cette normalisation frénétique des corps ? pourquoi notre société prône-t-elle le corps mince alors qu'elle fabrique de plus en plus d'obèses ? pourquoi l'anorexie touche-t-elle surtout les femmes ? alain houziaux s'interroge sur une telle hantise du corps qui conduit soit à en faire le seul lieu du bonheur et du bien-être, soit, au contraire, à le maudire.
didier sicard remarque que c'est moins du corps lui-même que de son image médicale et culturelle que nous sommes esclaves. quant à jean-philippe de tonnac, il se demande si la mode des corps décharnés et androgynes ne
dissimule pas un refus de manger le fruit défendu afin de rester au paradis. l'issue ne serait-elle donc pas, comme le propose jacques fricker, de vivre son corps sans le soumettre aux poids des normes ?.
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