"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Disparu. Il n'avait trouvé qu'un chien, Ichtyos, au regard plein d'amour. Et voilà qu'à son tour Olwen disparut. Pour de bon. A l'heure où les cloches de Saint-Triskel sonnent Complies. Tous les moines des Kédrons se recueillirent, tendus, soucieux, affligés. Car Olwen est mort, exécuté et enterré. Selon la coutume. Voici le récit, le rapport documenté et parfois censuré, de ses derniers jours. De son arrivée aux portes de la Prison des Sans-Nom, Ichtyos à ses talons, de sa séquestration dans une cellule digne du plus grand crime, la rébellion, de son exécution, propre. Et de son inhumation, discrète. Car les rebelles, les Sans-Nom, ultimes exclus de la société, doivent s'effacer des mémoires. Et des stèles. C'est tout juste si le messager du Prince, chargé du rapport des derniers jours d'Olwen, ose citer ce nom dans sa compilation de preuves, de fiches signalétiques, de courrier censuré. Il préfère de loin user de l'immatriculation 3.14.116. Ou encore du nom de code, Pythagore. Le cimetière des Sans-Nom est un roman inquiétant : fable politique sur l'enfermement et la solitude, mais aussi livre-objet construit comme un jeu de l'oie en 63 chapitres, voilà le texte hors-normes d'un auteur surprenant. Roland Nadaus a un véritable projet d'écriture, formidablement bien servi par le style soigné qui lui est propre.
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