« Dans cette réflexion, jump signifiera un changement d'état par rapport à un point précis dans notre espace-temps, notre espace de vie. Ce changement précis dans la ligne du temps est naturellement appelé la mort. La complexité de notre entreprise réside en réalité dans le fait que ce changement de temps et d'espace n'est pas vraiment perceptible pour le sujet lui-même puisque ce dernier continue à vivre tout naturellement sa vie sans avoir la conscience immédiate de l'événement qui a provoqué son jump ni la conscience d'avoir changé d'espace temporel, puisque tout autour de lui reste stable et inchangé. » Pour être optimiste, l'idée que défend le texte de P. Dekon n'en est pas moins déroutante. En effet, en remettant en question notre définition et notre connaissance de la mort, c'est toute notre approche de la réalité, du vrai, du présent, de notre moi que vient bouleverser une réflexion littéralement vertigineuse. Intrigant et labyrinthique, aboutissant dans le même temps à une mise en doute absolue et à une considération nouvelle de ce qu'est la vie, un texte déstabilisant et enthousiasmant.
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