"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alors que la Guerre de Sécession fait rage, deux fillettes que tout oppose, deux destins, vont se croiser.
Au coeur de la Louisiane et de ses plantations de coton, deux fillettes grandissent ensemble. Tout les oppose. Eleanor est blanche, fille de médecin ; Eve est mulâtre, fille d'esclave. Elles sont l'ombre l'une de l'autre, soumises à un destin qu'aucune des deux n'a choisi. Dans leur vie, il y aura des murmures, des désirs interdits, des chemins de traverse. Tout près, surtout, il y aura la clameur d'une guerre où des hommes affrontent leurs frères sous deux bannières étoilées.
Plus loin, dans l'Alabama, des femmes passent leur vie à coudre. Elles assemblent des bouts de tissu, Pénélopes modernes qui attendent le retour des maris, des pères, des fils partis combattre. Leurs courtepointes sont à l'image des Etats-Unis : un ensemble de morceaux tenus par un fil - celui de la couture, celui de l'écriture.
Entre rêve et histoire, Dominique Fortier dépeint une Amérique de légende qui se déchire pour mieux s'inventer et pose avec force la question de la liberté.
Du bon usage des étoiles : prix Gens de mer, remis lors du festival Etonnants Voyageurs à Saint-Malo (2008).
Eve, une petite fille esclave, est recueillie par un médecin. Elle devient alors à la fois bonne, et fille de compagnie d'Eléonor, la fille du médecin qui a le même âge. On suit ainsi la vie des deux petites filles dans cette famille bourgeoise, leur évolution et même leur début de vie d'adulte. L'auteur se permet parfois un égarement et on a des instants de vie de la mère d'Eve, restée esclave, d'un inconnu emprisonné parce qu'il est noir ou de femmes assemblant des morceaux de tissu pour en faire des courtepointes. Une manière de s'exprimer... Et tout cela sur fond de guerre de sécession qui oblige les femmes à attendre leurs maris ou leurs fils, qui quand ils reviennent, ne sont plus tout à fait les mêmes. le roman m'a paru assez original dans le sens où les personnages principaux vivent mais jamais l'auteur ne se permet de nous parler de leurs sentiments profonds, de ce qu'ils ressentent. C'est à nous lecteurs de deviner et de se faire sa propre opinion. Une belle écriture, de belles images mais un roman parfois déroutant. Merci à Babelio et aux éditions escales grâce à qui j'ai découvert l'auteur.
Un roman comme un conte avec un narrateur original : le Roi Coton.
Un pays divisé au bord de la Guerre de Sécession.
Des esclaves noirs, des grands propriétaires (blancs évidemment) et Eve, au milieu de tous, ni comme les uns ni comme les seconds : une mulâtre "adoptée" par une famille bourgeoise.
L'auteur, dans une belle narration imagée et pleine de métaphores (les poules noires peuvent pondre des œufs blancs, le jeu d'échecs dont les rois, noir ou blanc, n'ont pas le même poids..), prend ses distances avec les faits historiques et ça ne m'a pas gênée. J'ai au contraire aimé cette histoire dont les fils relient les morceaux à la manière d'un patchwork.
Entre certains chapitres justement, les descriptions de courtepointe telles qu'elles ont été cousues par les femmes du Gee's Bend, un groupe de femmes noires de l'Alabama (je ne parviens plus à retrouver le lien sur le site des Escales...).
Un roman agréable et poétique. Une jolie surprise.
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2017/02/la-porte-du-ciel-de-dominique-fortier.html
Nous sommes en Louisiane au milieu du 19ème siècle, une époque où les Etats-Unis exploitent 4 millions d'esclaves.
Le récit commence par une scène très forte : un médecin accompagnée par sa fille est en visite dans une plantation, il assiste à une scène de violence envers une petite fille noire de 8 ans qui a cherché à s'enfuir de la plantation pour retrouver sa mère et ses frères dont elle a été séparée. Elle est habillée d'une tunique d'esclave fabriquée dans un vieux sac de farine en jute. Sur la demande pressante d'Eléanor, 8 ans également, le médecin sauve la petite fille et la ramène chez lui.
Nous allons suivre l'histoire d'Eleanor et d'Eve. On se rend rapidement compte que le médecin a agi pour faire plaisir à sa fille car il se désintéresse très vite d'Eve.
Quant à Eléanor, elle utilise Eve comme un jouet. Eve a d'ailleurs un statut mal défini dans sa nouvelle demeure où elle semble être une sorte de servante.
Eléanor est une jeune fille assez superficielle et futile qui pratique la broderie avec ses amies et se marie à 18 ans. Ce mariage avec un homme qui l’indiffère ne lui apporte pas la liberté attendue, elle ne semble pas plus libre qu'Eve dans sa vie d'ennui.
Dominique Fortier nous fait suivre également le destin de June, la mère d'Eve, dont tous les enfants ont disparu, ont été vendus ou se sont enfuis.
Elle évoque l'arrivée de Lincoln, la formation de l'Union contre la Confédération, la guerre de Sécession puis la montée du Ku Klux Klan.
Ce n'est pas un roman historique, l'auteure ne rentre pas dans les détails de la guerre de Sécession, c'est plus une histoire humaine au coeur de l'Histoire.
Dominique Fortier évoque aussi les femmes du Gee's Bend qui fabriquent des courtepointes pendant la guerre et brodent des drapeaux pour les soldats.
A noter quelques personnages secondaires intéressants : un jeune prêtre qui veut construire une église dans le bayou, le labyrinthe marécageux de la Louisiane et un beau-frère qui apporte un peu de clarté dans la vie d'Eleanor.
J'ai trouvé ce roman assez dispersé, il survole de multiples sujets et je me suis souvent demandé où l'auteure voulait en venir. J'ai été déçue que les personnalités et la psychologie d'Eleanor et d'Eve ne soient pas développées, de même leur relation m'est restée assez mystérieuse. cela m'a maintenue à distance des héroïnes avec lesquelles je n'ai pas pu être en empathie sauf à la fin, une fin que j'ai trouvée très réussie.
Pour moi, ce roman manque également d'atmosphère, je n'ai pas ressenti la moiteur accablante qu'on imagine retrouver dans une histoire qui se situe en Louisiane.
J'ai par contre aimé les multiples symboles auxquels l'auteure a recours, le jeu d'échecs symbolisant la lutte des Blancs contre les Noirs, la courtepointe symbolisant l'union des Etats.
En conclusion, je peux dire que je ne me suis pas ennuyée avec ce roman que j'ai trouvé bien écrit mais que je suis restée sur ma faim.
Etats-Unis, moitié du XIXème siècle.
Le docteur McCoy assiste à une scène de maltraitance d’une enfant noire alors qu’il rend visite à un grand propriétaire de champs de coton. Il ne supporte pas de voir cette petite fille ainsi traitée et l’achète. Une fois rentrée chez lui, celle dont le nouveau bienfaiteur vient de donner le prénom d’Eve, découvre une nouvelle vie, bien plus douce.
Eve fait la connaissance de la fille du docteur, qui a vraisemblablement le même âge qu’elle. Eleanor est très gentille avec elle, mais ne la traite finalement que comme l’une de ses nombreuses poupées. Bien qu’elle soit traitée comme n’importe quelle autre fillette, Eve n’a pas une place très claire dans cette famille : sans être esclave, elle n’est pas non plus considérée comme un membre à part entière.
Bien que le geste du docteur McCoy puisse sembler être une prise de position politique, celui-ci ne s’engage pas et n’hésite pas à faire profil bas lorsque dans le village, montent des protestations contre le traitement égalitaire vis-à-vis d’Eve.
Lorsque Eleanor part vivre à 18 ans chez son mari Michael en 1864, Eve la suit : elle est devenue sa servante. Elles découvrent toutes les deux un nouveau monde, qui n’est plus celui protecteur de la maison de leur enfance. Et les temps sont troubles puis qu’elles vivent dans le sud des Etats-Unis, en pleine guerre de sécession.
Voici un roman historique intéressant puisqu’il évite tout manichéisme : celui qui semble être un « gentil » ne l’est pas plus qu’il n’est foncièrement mauvais et celles qui pourraient devenir des héroïnes n’ont rien de tel. Eve et Eleanor se laissent porter par les événements qui leur arrivent. Elles ne choisissent ni leur famille, leurs amours, ou leur mode de vie et ne cherchent pas à s’y opposer. Ce sont des femmes qui n’ont pas le réflexe de résister à ce qui est vécu comme une destinée : se marier, s’installer dans une grande propriété et avoir des enfants. Toutefois, on sent un changement puisqu’elles commencent à s’étonner de cette situation, ce qui inaugure des temps nouveaux à venir…
Au-delà d’un roman sur la guerre de sécession ou l’esclavage, j’ai été surprise de découvrir que La porte du ciel était en réalité un livre sur la condition des femmes, et surtout de femmes « simples », qui ne sont pas des héroïnes. On pourrait lui reprocher une intrigue simple et sans rebondissement mais j’aime à penser que l’intrigue est à l’image d’Eve et Eleanor et qu’elle sert ainsi le récit.
″La porte du ciel″ de Dominique Fortier, je l’ai gagné grâce à un tirage au sort réalisé par les éditions Les Escales et je les en remercie chaleureusement.
Après la discussion extrêmement intéressante organisée autour de ce roman par les éditions « Les Escales », enrichie par les précisions apportées par Dominique Fortier elle-même, j’avais décidé de faire une relecture avant de rédiger ma chronique. Mais quelques jours ont suffi pour ″éclairer″ mon ressenti.
Sur fond de guerre de sécession, l’ouvrage nous relate le destin de deux femmes. Eléanor, blanche et fille du Docteur Mc Coy et Eve, mulâtre et fille d’esclave. Les deux petites filles vont grandir ensemble dans la famille Mc Coy et, même si l’une semble être l’ombre de l’autre, leur vie au final ne sera pas si différente.
Mais cette histoire d’Eléanor et Eve ne représente qu’une partie du roman, deux pièces d’un tableau, comme l’a expliqué l’auteur. On pourrait dire que ce livre est construit à la manière d’un patchwork (là encore précision de la romancière), imitant ainsi les fameuses courtepointes cousues par les femmes de Gee’s Bend à partir de morceaux de tissus différents et dont les descriptions particulièrement précises ponctuent certains chapitres. Car ce roman est fait de symboles : des courtepointes représentant les Etats d’Amérique, au jeu d’échecs symbolisant la lutte entre les noirs et les blancs.
Si j’ai beaucoup aimé tous ces symboles, le personnage de Samuel pour sa différence et la lumière qu’il a réussi à allumer dans l’œil d’Eléanor, celui du prêtre capable de construire une chapelle de bric et de broc et la belle écriture de Dominique Fortier, poétique à souhait et d’une grande élégance, si j’ai reconnu toute l’audace de la construction, j’ai largement moins apprécié le survol des personnalités, de la guerre juste abordée, la multitude de sujets juste suggérés.
J’ai eu l’impression d’un éparpillement et, si, grâce aux explications de l’auteur certains points obscurs ont été éclairés, je reconnais être restée sur ma faim.
Mais, pour terminer sur une note positive, j'ajouterai que la couverture, comme toujours chez ″les Escales″, est très belle et parfaitement choisie.
Je dois vous avouer qu’en terminant ma lecture, à l’instant, je ne m’imaginais pas un tel récit, une telle construction narrative qui, si elle est romancée – davantage dans le dernier tiers d’ailleurs -, relève beaucoup de la description historique. En effet, nous survolons la guerre de Sécession aux États-Unis au milieu du XIXème siècle, et le regard de plusieurs personnages distillent en nous les bribes de cette époque compliquée. Mais au grand jamais, nous ne pénétrons véritablement leurs vies. Elles nous sont ainsi suggérées.
« Mais il faut que je vous explique, peut-être : certaines choses sont de notoriété publique.
Par exemple, le fruit de l’union d’un âne et d’une jument est un mulet, tandis qu’une ânesse et un cheval donnent un bardot.
Par exemple, le basilic naît de l’accouplement de deux coqs, dont on donne les œufs à couver à des crapauds. Il en sort des poussins auxquels poussent au bout d’une semaine des queues de serpent.
Par exemple, l’enfant d’un homme blanc et d’une femme noire est un mulâtre ou une mulâtresse.
Si cette mulâtresse a à son tour un enfant avec un Noir, cet enfant est dit noir et l’on n’en parle plus. Le sang noir a pour ainsi dire eu raison du blanc, l’effaçant, le noyant, le dissolvant à jamais. »
Au nom de la liberté, qui résonne et s’intègre comme la toile de fond du roman, nous suivons le chemin de vie d’Eleanor, blanche, et d’Eve, mulâtre, toutes deux serrant les brides de destins qu’elles ne choisissent pas. Nous entrons peu dans leur amitié finalement, ce qui est assez perturbant puisqu’en lisant la quatrième de couverture nous nous attendons plutôt au contraire. Et voici le manque qui s’est fait sentir. La frustration. Car ce sujet émotionnel de la condition des noirs américains est pour moi une source affective et émotive inconditionnelle, que j’aime lire de façon romancée, en étant par conséquent imprégnée. Mais comme ici tout est suggéré, je n’ai quasiment rien ressenti. Seul le dernier tiers m’a beaucoup plu, mais c’est trop peu à mon goût.
L’écriture est toutefois magnifique, nécessitant l’attention qu’elle mérite. Et c’est tout l’atypisme de ce roman : un récit historique survolé mais conté de façon poétique, parfois même onirique. Alors évidemment, cela soulève le débat et ne peut qu’engendrer des avis hétéroclites.
Petite aparté, j’ai apprécié les moments dans lesquels les différences entre les blancs et les noirs sont peintes au travers d’exemples symboliques, comme cette poule noire qui a pondu un œuf blanc comme neige ou comme le jeu d’échecs expliqué par Eleanor.
« C’est un jeu d’échecs, annonça Eleanor, avant de poursuivre, d’un ton efficace : Je vais te montrer comment on joue. »
Eve s’assit sans mot dire.
« C’est un jeu très ancien, commença la jeune fille blonde, qui a été inventé très loin d’ici, à une époque où la machine à vapeur et le télégraphe n’existaient pas encore… ni même la charrette, peut-être. Voici. Il y a deux armées qui s’affrontent : les Noirs et les Blancs.
Alors la guerre, elle, avait déjà été inventée, forcément, songea Eve, qui ne dit rien, se contentant d’étudier les pièces posées devant elle. (…)
« Je vais prendre les blancs », continua Eleanor. Puis, comme si elle s’en avisait tout juste : « Ce sont toujours eux qui commencent. »
Cela allait de soi.
Elle prit dans sa main l’une des pièces les plus petites, sagement alignées devant les grandes, et dit : « Ça, c’est un pion. Ils ne servent pas à grand-chose, à vrai dire. Ils avancent d’une case à la fois, mais mangent en diagonale. »
Eve leva vers elle un regard interrogateur.
« Ils mangent d’autres pions. Ou d’autres pièces. Mais uniquement des noirs. »
Cela aussi allait de soi. »
C’est pourquoi je suis réellement mitigée, en pleine digestion d’un roman qui avait tout pour me plaire, qui me fut agréable à la lecture, qui m’a laissée tendrement satisfaite dans son dernier tiers, mais qui m’a frustrée dans les deux autres. L’originalité de la construction est au détriment de cette histoire qui aurait pu se révéler magnifique et émouvante. Les destins croisés des personnages se dévoilent à nous par faibles pans de leur vie, pas assez pour ressentir et s’imprégner véritablement du récit. Mais la poésie qui s’en dégage nous fait passer de beaux instants littéraires. Un avis un peu en dents de scie donc, mais il est révélateur de ce que j’ai pu ressentir tout au long de ma lecture. Dans tous les cas, je suis heureuse d’avoir pu découvrir ce roman singulier, merci encore Les Escales !
Ma chronique sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2017/01/20/lecture-la-porte-du-ciel-de-dominique-fortier-rentree-litteraire/
En Louisiane, au coeur des plantations de coton, un peu avant la guerre de sécession, et même pendant, où les noirs n'étaient pas libres et travaillaient comme des acharnés, sous l'oeil avisé du contremaître, le docteur Mc Coy, accompagné de sa fille, Eleanor, remarque Eva, une petite mulâtresse que l'on nomme aujourd'hui, métisse. Il décide de repartir avec elle ; et, c'est ainsi que les deux fillettes vont grandir ensemble, partageant la même chambre, presque comme deux soeurs, jusqu'à l'age adulte ; l'age où Eleanor prendra son envol pour vivre avec son époux et sa belle-mère.
Parallèlement, en Alabama, nous avons Jena, une esclave qui pleure ses enfants vendus. Où sont-ils ? Que deviennent-ils ? Sont-ils toujours vivants ?
C'est autour de ces deux histoires, voire, trois (l'auteure nous propulse, un bref instant, dans une autre époque, la nôtre, avec un prisonnier noir), que Dominique Fortier greffe des faits historiques de cette époque ségrégationniste mais sans trop s'attarder dessus, comme les prémices du ku klux klan, en 1865, l’émancipation des noirs, l'abolition de l'esclavage et cette guerre, où les noirs affranchis et esclaves étaient envoyés sur le terrain pour protéger les soldats blancs. L'une des plus meurtrières.
Dans l'ensemble, mon avis en ressort mitigé. J'ai trouvé l'histoire assez plate, presque sans saveur, et par moments, très longue, malgré une plume remarquablement belle. L'auteure fait le choix de ne pas approfondir certains faits, et de ne surtout pas approfondir le lien qui unit Eva et Eleanor. On survole, frôle du bout des doigts et pendant toute ma lecture, je me suis demandé où Domique Fortier voulait m'emmener. J'étais en attente de quelque chose, d'un passage qui me prend aux tripes, qui me donne envie d'avancer sans m’arrêter, ce moment là est arrivé vers la fin du livre.
Bien dommage ! Mais pour moi, une personne qui adore lire ce genre d'histoire ne peut pas se contenter de cela; seulement de survoler. On veut toujours plus sous la dent et quand on découvre cette magnifique femme noire sur la couverture du roman, on s'attend à découvrir une histoire tout aussi belle qui parle au coeur.
Alors oui, je ressors de là mitigée parce que l'auteure n'a pas réussi pleinement à me toucher avec ce roman, néanmoins, certains passages restent touchants et convaincants.
Dominique Fortier, auteure québécoise, nous brosse le portrait des Etats-Unis pendant la guerre civile. Entre la petite histoire d’Eve et Eleanor et la grande Histoire de ce pays à la fois jeune et géant, nous naviguons entre les champs de coton et les rivières, les rêves de liberté et la réalité plus amère. L’écriture de l’auteure est très travaillée et le choix de narration intéressant. Nous avons un regard extérieur et omniscient et j’ai plutôt apprécié ce choix. L’inconvénient peut-être est que l’émotion est moins présente mais les filles sont tout de même attachantes.
C’est une lecture qui m’a dépaysée. Les descriptions rendent très bien l’atmosphère de cette période particulière (du moins, l’idée que l’on s’en fait !). Certaines descriptions étaient un peu longues à mon goût et me semblaient parfois un peu loin du sujet. J’aurais aimé en savoir un peu plus sur Eve et Eleanor qui incarnaient plutôt bien les débats sur la question raciale et la liberté.
Je garde une bonne impression de ce roman même si certaines digressions m’ont moins touchée. L’auteure a réussi à mon sens à parler de liberté sans pathos.
https://lecturesdemistinguette.wordpress.com/2017/01/10/la-porte-du-ciel-dominique-fortier/
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