"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La Fuite, La Ville des spectres, L'Orme trésor, Si près si loin, Pandemonium, La Scène, Champignon rouge. Sept récits tous réunis sous une seule et même idée : la critique du règne de Kim Il-sung. Comme son titre l'indique : sept récits pour dénoncer, avec une écriture non dénuée d'ironie et de satire acerbe, la société du Nord où règnent le totalitarisme, un système de castes et des absurdités sociales engendrées par la dictature e la corruption. Ces histoires émouvantes et douloureuses se déroulent dans les années qui précèdent et suivent la mort de Kil Il-sung, en juillet 1994. Ce sont les histoires de gens ordinaires. On suppose que Bandi continue d'écrire en brandissant haut sa plume, dans l'espoir que prenne fin le règime, attendant impatiemment la réunification des deux Corées.
Un recueil de nouvelles qui sont plutôt des témoignages de vies en Corée du Nord. Des testes forts, magnifiquement traduits où l'on comprends comment la population est traiter. Le parti omniprésent dicte de la vie de chacun, décide de là où il doit vivre, comment presque avec qui.
J'ai aimé rencontrer ces gens qui se battent, contournent les règles en pleine conscience, se savent maltraités et pourtant se résigner pour la plupart.
La nouvelle qui m'a le plus touchée et que j'ai trouvé la plus forte, la plus représentative du pouvoir du parti est "la ville des spectres" dans laquelle nous est à la fois expliquée que des rideaux tirés pour protéger un enfant sont suspectés être un code entre dissidents, qu'en moins de 3/4 h des milliers de personnes peuvent se retrouver dans la rue pour honorer la fête la nationale et que du jour au lendemain sans explication ou presque une famille peut être déménager sans sommation.
Pour autant malgré toutes les horreurs racontés ce recueil n'est pas triste. On se rend compte que ce peuple est pleinement conscient des abus de pouvoir, qu'il est capable de le ridiculiser face à ses absurdités.
Ces nouvelles ont plus de 20 ans mais semblent malheureusement être encore d'actualité.
Ce livre permet de découvrir un peu la vie que mènent les Coréens du Nord qui génère une révolte intérieure.
Il est impossible de rester indifférent à ces vies tellement bridées.
« La dénonciation » recueil de nouvelles venues d’un des pays les plus fermé au monde, la Corée du nord dépeint avec une certaine force la violence et l’absurdité d’un monde plein de règles et d’interdits où l’individu ne doit vivre ou plutôt survivre que pour le collectif et son leader.
Si le style est parfois un peu lourd, on est emporté par ces sept terribles nouvelles se déroulant dans les années 90, années de famine où les héros qui ne cherchent qu’à vivre le mieux possible se trouvent pris et broyés dans la machine totalitaire nord coréenne. Un ouvrier qui fait longuement la queue dans une administration pour obtenir une « autorisation de voyage », précieux document qui lui aurait permis d’aller voir sa mère mourante se cache dans un train et finit dans un camps, dans un autre récit où il est également question de déplacement une famille se retrouve coincée plusieurs jours dans une gare archi bondée à cause de « l’évènement numéro 1 » à savoir le passage du convoi du chef de l’état qui monopolise voies de chemin de fer et routes. Ces nouvelles décrivent un monde suspicieux, paranoïaque où les erreurs d’un petit chef retombent sur un subalterne valeureux finissant condamné à mort alors qu’il a sacrifié sa vie à sa tâche, un monde où tirer ses double rideaux en plein jour peut être interprété comme une haute trahison surtout si les fenêtres donnent sur les portraits de Karl Marx et de Kim Il Sun.
Si cet auteur mystérieux dont on ne sait pas grand chose n’est pas le Soljenitsyne nord coréen dont certains ont parlé, son livre est néanmoins un intéressant et édifiant témoignage sur la Corée du nord.
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