"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Incarnata est musica" : la phrase est de Mozart, en marge de ses carnets. Mozart, que jalousait Antonio Salieri tout comme le narrateur du récit de Jacques Chessex jalouse le grand Ramuz (1878-1947). L'un fréquente la lumière de la création, l'autre l'ombre et l'amertume. L'un travaille, l'autre se dissipe.
Jacques Chessex imagine ici, en phrases souples, un duel entre un maître écrasant et son témoin rebelle : "Ai-je rêvé un sort parallèle au mien, qui fût à la fois le mien et celui de la personne que j'aurai dû être." Ce récit grave et transparent est une réflexion sur les pouvoirs de la littérature. C'est aussi une allégorie de toute chair. On y assiste au triomphe et à la dérision de la vanité. On y rencontre une femme aimée malgré sa laideur, Ariane D.,"une vraie sorcière de Goya" mais à l'âme si pure, qu'elle fascine jusqu'à la mort. Tout Chessex est là : dans le vertige entre l'énergie de la beauté, la volupté et le renoncement.
Jacques Chessex est né en 1934 dans le canton de Vaud, en Suisse. Romancier il est l'auteur de l'Orgre (1973, Prix Goncourt), et dernièrement de la Mort d'un juste (1996) et l'Imitation (1998).
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !