Grèves, défilés, congés payés, naissance de la SNCF. La présence du Front populaire est encore très ancrée dans notre société. Ces images collectives doivent cependant être questionnées, parfois réfutées, car ce pan de l'histoire française est très clivé. Entre représentations et mémoire collective, il est nécessaire de confronter les mythes et légendes au récit historique.
Cette histoire du Front populaire permet de mesurer les convergences, les temporalités, les disparités et les spécificités allant de l'individu aux sociétés coloniales ou aux systèmes d'alliances.
Jean Vigreux, grâce à l'ouverture récente des archives auxquelles il a eu accès, propose un regard neuf sur un sujet pourtant connu et à la riche historiographie. Ainsi, la séquence 1934-1938 peut être scrutée pour comprendre les réalisations du Front populaire, les déchirements à l'oeuvre, sans pour autant négliger le temps long. Loin d'être une parenthèse, cette expérience gouvernementale originale et nouvelle, mais aussi de mobilisation de la société, apparaît comme un point de départ, une expérience fondatrice essentielle pour comprendre l'histoire sociale et politique de la France contemporaine et présente.
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