"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«C'est Salomé qui lui avait donné cette idée des listes à faire, celle des fugitifs, les traqués de toutes sortes...» Des ombres en cavale, et tout ce sang sur le sol desséché, tel est le souvenir d'un «Bel Été». Tous fugitifs dans ces nouvelles. Celui, «Né à Kiev», qui se cache dans une maison, c'est le secret d'une enfant. La peur est partout. Où va le passant qui marche «À reculons» sur le trottoir d'une ville ? Quelquefois de la peur naît le rêve, du malaise le dérisoire, les dérives. «C'est un lourd travail de devenir vieux», confiait Ingmar Bergman à un ami. Dans «Une suite d'adieux», c'est un lourd travail aussi pour celui qui «a rangé ses outils cette nuit, a épuisé les mots à la tâche». Tous en cavale, ceux qui fuient au loin ou se réfugient au plus près. «La fugitive», «une ombre s'est recroquevillée au bout de mon lit». Tous enchaînés, tous ensorcelés, , dans la liste de Salomé. «Magique le cinéma» : le trac d'une comédienne au théâtre, qui se rassure en rêvant à son image au cinéma, au tigre blanc et au sable d'une «passion dans le désert». L'écriture est presque elliptique, elle est pour quelque chose dans la poésie et le côté énigmatique que l'auteur réussit à créer. On bascule dans le plus terrifiant le plus normalement du monde. «Et la vie continue avec son impitoyable ironie», disait Scott Fitzgerald. Tous fugitifs, à bout de souffle.
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