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Menino est un Lisboète de 34 ans qui a du mal à quitter l'enfance. Il aimerait qu'on arrête de le traiter comme un gamin, mais son tempérament velléitaire et ses pyjamas Spiderman ne plaident pas sa cause. Sa ville tant aimée a beaucoup de succès depuis quelques années. Lisbonne prospère, attire les investisseurs du monde entier, mais elle y perd son âme à mesure que ses habitants sont contraints de la déserter.
Autour de Menino gravite une constellation hétéroclite : Joséphine, thésarde idéaliste ; Nuno agent immobilier en pleine ascension ; Senhor Zé, le petit vieux le plus populaire de la vieille ville qui résiste à l'expulsion ; Fanny entrepreneuse audacieuse mais pleine de certitudes...
Au contact de ses amis, Menino se laisse embarquer au coeur d'une lutte sans merci : Lisbonne, assaillie par les promoteurs et l'ogre Airbnb, a presque déjà abandonné ses enfants. Le combat est inégal, impossible, et lui, contrairement à son pyjama, n'a aucun super-pouvoir. À moins que les ogres n'aient réveillé chez Menino et ses amis le pouvoir qui sommeille en chacun de nous.
Je vais commencer par vous avouer quelque chose: j’ai fait un pense-bête des personnages pour être sûre de ne rien manquer de ces personnages justement. En effet, Aurélie nous livre une jolie palette de personnages dès le début de son roman. Des personnages vivant depuis toujours à Lisbonne ou étant tombés amoureux de cette ville et y vivant désormais. Dans « Donne-moi la main Menino », vous trouverez Viviane, Zé, Rosa, Joséphine, Pierre, Nuno, Fanny et Menino bien sûr. Tous ces personnages sont différents mais se complètent tellement. Avec eux, je suis partie à la découverte de Lisbonne que je ne connais pas. J’ai découvert le Tage, les ruelles toujours animées, le tramway évidemment, le linge qui sèche entre les bâtiments, les spécialités culinaires, les secrets de Lisbonne. Toute la magie de Lisbonne pour résumé. Mais, oui il y a malheureusement un mais, avec cette joyeuse bande, j’ai appris l’envers du décor de Lisbonne. J’ai appris ce que vivent les lisboètes et la misère qui s’en dégage. Lisbonne est une si agréable ville que le tourisme y est important mais avec des conséquences néfastes pour ses habitants. Ses habitants chassés de leurs logements au profit des promoteurs immobiliers et de Airbnb. Ses habitants qui doivent s’éloigner de leur propre ville pour avoir les moyens de se loger.
Grâce à Aurélie, j’ai appris beaucoup sur Lisbonne en un roman. Et j’ai appris beaucoup sur la solidarité, sur l’entraide que se portent les lisboètes, sur l’affection qu’ils se portent chacun, lisboètes d’adoption compris. Les personnages de ce roman font la force de cette ville, ils en sont les gardiens et c’est beau à lire. Dans son histoire, Aurélie a donné une humanité aussi bien à la ville qu’à ses habitants. Elle a su apporter une jolie lumière sur la ville et ses habitants. Tout son amour pour Lisbonne et les lisboètes se ressent dans la lecture de « Donne-moi la main Menino ». Cela a été un réel plaisir et ravissement de parcourir les ruelles de Lisbonne en ta compagnie Aurélie!
Lisbonne. Menino est un jeune homme à l’étroit dans son travail. Pourtant, sa ville, ã laquelle il est profondément attaché, lui permet de garder le sourire. Autour de lui gravitent plusieurs personnages, notamment Joséphine, une Parisienne qui se trouve à Lisbonne pour un an afin de rédiger sa thèse, Nuno, un agent immobilier ambitieux, Fanny, la femme avec qui il entretient une relation ambiguë. C’est dans cette Lisbonne en pleine prospérité que cette galerie de personnages évolue. Pourtant, tout n’est pas rose. L’essor de Lisbonne ne se fait pas sans mal, et bientôt les soucis arrivent.
C’est un très beau roman que j’ai découvert. J’ai ressenti beaucoup d’émotions avec cette histoire d’amitié avant tout, mais aussi au travers du pan sociétal qu’aborde l’auteure dans son récit.
En effet, la notion de prospérité d’une ville, ici en l’occurrence Lisbonne, est présente tout au fil des pages. Pourtant, cela a des conséquences, et c’est donc ainsi que le lecteur fera la connaissance de Senhor Zé, un petit vieux qui craint d’être expulsé à tout moment de son chez-soi, pour permettre ainsi l’essor du marché immobilier et l’implantation des Airbnb.
Aurélie va ainsi nous montrer les méfaits à vouloir dénaturaliser l’authenticité d’une ville et faire une critique acerbe du tourisme de masse, pour qui le charme de Lisbonne importe finalement bien peu. Ce sera le fil rouge de ce roman engagé.
Mais ce récit, c’est avant tout une histoire d’amitié. L’auteure a su mettre en exergue beaucoup de valeurs, telles que le courage, la loyauté et la volonté de se battre pour ses idéaux. Il est impossible de ne pas s’attacher aux personnages, que j’ai trouvés très bien esquissés et nuancés. Même si le roman peut paraître centré sur Menino, il n’en est rien. Chacun d’entre eux a bien sa place et son rôle à tenir.
La plume de l’auteure est d’une grande fluidité. J’ai décelé à maintes reprises un véritable talent de conteuse chez Aurélie. C’est un style particulier et, je pense, facilement reconnaissable. Sous forme de petits chapitres, le récit est rythmé. Les pages ont défilé.
Ce roman offre une véritable petite bulle de douceur, mais prête également à réfléchir de par le pan sociétal qu’il aborde. Au travers d’une plume fluide et avec un talent de conteuse, l’auteure saura immerger son lecteur dans Lisbonne. À découvrir.
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