"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce roman cocasse et dramatique, les événements se déroulent à la fois sur le plan quotidien et dans le monde surnaturel. La propriétaire s'écrie : «Toutes mes amies sont mortes, j'en ai invité une à dîner.» Son locataire Surnin Edmond exerce le métier de docker, mais il est aussi l'Amour. Les deux filles d'Edmond, Martine et Claude, pieuses, grossières, aimantes, féroces, ont le génie et la déraison de l'enfance. Les prostituées auxquelles Edmond s'adresse depuis que sa femme l'a quitté (ou qu'il l'a chassée) ne sont pas seulement des «margouilles» : d'elles émane un peu (très peu) de la grâce de Marie-Magdeleine. Les nettoyages forcenés auxquels père et filles soumettent leur logis sont surtout une tentative de chasser les démons. Mais que signifie l'expression «Cou coupé court toujours» qui constitue le leitmotiv de l'histoire ? Surnin pourrait nous l'apprendre, lui qui revient d'une « villégiature» dont il finira par mourir. D'ailleurs, peut-être ses bouffonnes obsèques, où Claude et Martine se disputent sauvagement «le nègre et le réveil», les a-t-il rêvées ? En effet, le livre semble s'achever à l'instant où il a commencé, par l'invite de la propriétaire : «Entrez, entrez, je suis nue comme le petit Jésus.»
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