"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
ÿþ " janvier 1952Vois, tu, j'ai l'impression, en venant de toi, de quitter un monde, d'entendre les portes claquer derrière moi, des portes et des portes, car elles sont nombreuses, les portes de ce monde fait de malentendus, de fausses clartés, de bafouages. Peut-être me reste-t-il d'autres portes encore, peut-être n'ai-je pas encore retraversé toute l'étendue sur laquelle s'étale ce réseau de signes qui fourvoient - mais je viens, m'entends-tu, j'approche, le rythme - je le sens - s'accélère, les feux trompeurs s'éteignent l'un après l'autre, les bouches menteuses se referment sur leur bave - plus de mots, plus de bruits, plus rien qui accompagne mon pas.Je serai là, auprès de toi, dans un instant, dans une seconde qui inaugurera le temps.Pauljanvier 1970Ne quitte pas notre niveau (solitaire) : il te nourrira. Je n'ai aimé aucune femme comme je t'ai aimée, comme je t'aime.C'est l'amour - chose surcontestée - qui me dicte ces lignes.Pault. I, " Lettres ", 719 pages ; t. II, " Commentaires et illustrations ", 793 pages augmenté d'un hors-texte de 96 pages. Les deux volumes sous coffret.
" Paul Antschel est né en 1920 en Bucovine. Persécuté par les nazis, il est interné dans un camp de travail en Roumanie ; ses parents sont déportés, sans retour. Toute son oeuvre de poète est publiée sous le nom de Celan (anagramme de son patronyme : Ancel). Il meurt à Paris en 1970.
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