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Voilà qu'on offrait du champagne à la femme adultère. Son mari s'approchait, ne pouvant y tenir, et l'embrassait. Les enfants se ruèrent sur la mère adultère, avec le problème nouveau de l'enlacer, un verre plein à la main. (...) Tous trois la croyaient le modèle de cette pureté, la plus grande au monde, qui est le bonheur ; et que voulait dire ce coup au coeur sinon qu'elle n'était pas heureuse ? Ils triomphaient, parce qu'ils se croyaient au moment suprême de ce bonheur, et qu'ils pensaient modestement en être une des causes. Pierre découpait le gâteau sur lequel était écrit le nom de sa femme, son nom de bonheur, Edmée, en lettres blanches, un beau gâteau, nominatif comme une tombe.
Jean Giraudoux.
Certains maris sont beaux, intelligents, généreux. Ils sont abandonnés. Par des épouses d'ailleurs d'ailleurs pures, loyales, innocentes, mais mystérieusement "élues" pour cette trahison. Telle esr cette Edmée, héroïne du dernier roman publié par Giraudoux (1939). Dont le suborneur, pour que rien ne soit simple, se nomme l'Abalstitiel.
Sartre, dans un article de la N.R.F., avait pointé les "analogies" qui, étrangement, rapprochent l'univers romanesque de Giraudoux de l'univers philosophique d'Aristote. "Monde propret, fini, hiérarchisé, rationnel jusqu'à l'os", avait-il écrit. Dans "Choix des élus", on aborde les terres mystérieuses et paradoxales de l'âme féminine : une transparence complexe qui unit froideur et fidélité, indifférence et sensibilité, pureté et sensualité.
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