Le rayon, d'un vert plus qu'étrange, se meut comme une entité vivante. Ses fluctuations colorées ondulent et serpentent à l'intérieur du cylindre parfait. Des milliards de particules bombardent Abel dans le but de détruire en lui ce qui est harmonie, désunissant les atomes de sa forme éthérée afin d'en altérer, voire, amoindrir, les facultés divines. Il emmène la silhouette de la chose du mésocosme ; terrible est la douleur d Abel, insupportable aussi sa souffrance. Son aura pure se fusionne avec celle du haut, celle du niveau de l'incohérence. Son esprit, fait d'équilibre, est envahi par les mille et une questions répugnantes du monde des critiques. Lui, essaye de comprendre. Où a-t-il fauté ? Comment ont-ils su ? Il a effacé tout ce qui est compromettant du Livre... Rien ! Aucune trace n y subsiste de ce qui le lie à Emma... alors ? Et la Source ? Elle a une totale confiance en lui ; jamais elle ne l a surveillé ; n'est-il pas le gardien de l'harmonie ? Et, cette harmonie, a-t-elle été perturbée de quelque façon que ce soit ? Non ! Jamais ! Ses yeux cosmiques souffrent de ce qu ils voient et son esprit souffre de ce qu il ne voit plus. Il se surprend à penser au mésocosme, lui qui, encore quelques instants auparavant, ne songeait, ne vivait que par et pour Emma.
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