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« Bien parti pour mourir » est un roman qui met en exergue les dérives d'une société déboussolée et presque abandonnée à elle-même, société au sein de laquelle tout le monde est roi. Tant pis pour l'autre et son droit à la vie, c'est ma justice propre qui compte et qui l'emporte. D'où les exactions en série qui n'émeuvent presque plus personne. Madiba, le personnage principal de l'oeuvre en est le symbole, lui qui se retrouve dans cette société, comparable à la jungle, où la loi du plus fort a fait son lit, à cause de son refus de rentrer au village avec ses parents, son père ayant été appelé à faire valoir ses droits à la retraite. Contraint à « se chercher » comme on dit au Comaran, il devient la cible privilégiée de tous les dangers, risquant de passer à la trappe d'une mort barbare. La vindicte populaire est l'arme fatale de cette société sans conscience dont les manières d'agir n'ont d'explication que celle que peuvent lui donner ses justiciers qui agissent à découvert, mettent à mort comme bon leur semble. Qui peut arrêter la déferlante? Les occurrences « bien parti pour mourir » qui constituent par ailleurs le titre du roman en disent long. Pourtant, le développement durable, auquel je suis attaché, lequel promeut la bonté, l'humanité, bref le vivre ensemble, fait mauvais ménage avec des crimes odieux que commettent des gens sans foi ni loi dans cette société. D'où ma révolte contre l'ignominie humaine.
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