Fait divers, fait de société, immense événement médiatique, l'affaire Dutroux constitue maintenant un jalon indéniable, dans l'histoire du monde judiciaire comme dans celle des médias.
Cet ouvrage tente de cerner ce qui demeure de ces mois, de ces années d'interpellation du système journalistique. Il envisage deux thèmes particuliers : celui de l'émotion, de l'empathie et du journalisme fusionnel ; et celui de l'investigation. Est-il possible d'exercer le journalisme quand l'émotion populaire est à ce point exacerbée ? La Belgique a-t-elle éprouvé une nouvelle voie du journalisme citoyen ? Cette période a-t-elle modifié les pratiques des professionnels de l'investigation ? Les journalistes ont-ils usurpé les fonctions de la justice ? Autant de questions auxquelles l'Observatoire du Récit Médiatique (UCL) travaille depuis août 96.
Frédéric Antoine, Gérard Derèze, Benoît Grevisse, Stéphane Meyer, Laurence Mundschau et Jacques Polet présentent ici la synthèse de leurs recherches. Par ailleurs, pour répondre à la question de savoir si le journalisme belge a vraiment vécu une "révolution blanche", des professionnels, impliqués à divers titres dans le suivi de ces affaires, proposent aussi leurs points de vue. De manière tout à fait libre, René-Philippe Dowant, José Dessart et Erik Rydberg s'interrogent sur ce qui a changé dans leur métier depuis l'affaire Dutroux.
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