Elena Blanco reprend du Service, elle viendra en aide à l'inspectrice Olmo disparu dans des conditions inquiétantes. Trigger warning et méandre de plus en plus profond de l'âme humaine. Carmen Mola à une plume fluide, rythmé, au fil des intrigues on constate une monté aux enchères de la violence et la noirceurs de l'âme humaine. Une autrice espagnol dans la veine des plumes scandinaves. Une bonne découverte.
"La souffrance humaine est comme le gaz dans une chambre vide: elle s’étend jusqu'à occuper tout l'espace disponible."
Nous retrouvons l'inspectrice Elena Blanco dans une nouvelle enquête, nous poursuivons notre immersion au coeur de la ville de Madrid, cette fois notre enquêtrice va allé dans les méandres de l'univers du dark web et le réseau qui a enlevé son fils.
Je vous déconseille de ne pas lire le précédent avant celui-ci sous peine de ne pas tout comprendre. Avec cette suite l'histoire est encore plus sombre, la tension monte d'un cran comme le suspense. Des trigger warning donc attention au âme sensible on a une monté de violence ici.
"De retour dans la voiture, Elena songe aux paroles de Daniel qui lui semblent terriblement exactes. Le monde est malade de violence. Il y a des gens accro à la violence sous toutes ses formes. Et personne ne s'est encore demandé comment faire pour les soigner."
"On dit qu'il y a des gens qui venaient de toute l'Espagne pour voir se battre ces mômes qui sortaient des orphelinats. Et aussi qu'on y pariait des fortunes. La plupart étaient des enfants de prisonniers républicains, d'autres, des mômes à qui on promettait de sortir leur famille de la pauvreté s'ils gagnaient. On racontait aussi qu'ils ramenaient des filles pour ceux qui voulaient se divertir."
Premier opus en compagnie de l'inspectrice Elena Blanco, on plonge au coeur de Madrid dans les meurtres atroce sur deux soeurs Lara et Susana Macaya, même procédé dans des meurtres séparés de sept ans sur les membres d'une même famille.
L'écriture est fluide, simple et directe, des personnages bien construits, des traumatismes, le passé de l'inspectrice, du rythme, une bonne découverte de la plume de Camen Mola.
"Quand elle sent le coup sur sa tête et le mouchoir qui lui couvre la bouche, elle n’a pas le temps de réagir, il lui restait deux mètres pour arriver à sa porte, elle était déjà en train de sortir la clé de son sac, elle rêvait de se coucher et de vérifier si Cintia avait lu ses messages… Elle sent juste qu’elle perd ses forces, qu’on la traîne et qu’on la porte à l’arrière d’un véhicule, peut-être une fourgonnette. Rien d’autre."
Carmen Mola, c'est un collectif de 3 scénaristes espagnols déjà auteurs d'une trilogie autour de l'inspectrice Elena Blanco. Je les découvre ici avec un roman, en dehors de cette série, que l'on pourrait qualifier de thriller historique.
1834, Madrid souffre. Le choléra est partout, et la découverte de corps de jeunes filles démembrées laisse perplexe un jeune journaliste. Une bête rode-t elle dans les rues sales et puantes de Madrid ?
Aidé d'un ancien policier borgne, il va mener une enquête dangereuse, entre extrême pauvreté et beaux palais, qui va le mener à Lucia, une jeune orpheline. Un récit riche, entraînant qui montrera que l'enfer n'est pas forcément là où on l'attend.
Cette histoire se démarque par ce contexte historique très bien exprimé par les auteurs: le choléra, la défiance envers l'église, les enfants accusés de polluer l'eau, les carlistes qui réclament le trône d'Espagne, les carbonari, société secrète qui vient d'Italie.... C'est complexe mais ça reste clair et passionnant pour le lecteur.
Comme @moulin je vous conseille de tenter la lecture de "La Bestia", un polar, primé en Espagne, très bien documenté qui remue et me donne envie de suivre ce trio d'auteurs espagnols.
L'année du cochon
L'année du cochon
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La bestia
Le réseau pourpre
La fiancée gitane
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