"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'intrigue de ce roman est assez simple : la narratrice quitte la France pour s'installer au Canada, avec son compagnon Samuel. Elle se découvre, grâce à cette expatriation, et rencontre Noah. Noah, cet homme avec lequel elle va entretenir une liaison, vient lui aussi de perdre son père ; il va la révéler à elle-même et l'aider à surmonter la perte de sa mère. Tiraillée entre la France et le Canada, entre Samuel et Noah, entre ce passé qu'elle veut interroger et ce temps présent qu'elle a du mal à investir, l'héroïne de ce roman livre ses impressions et ses interrogations sans filtre.
Les problématiques abordées sont intéressantes mais survolées, le personnage n'a pas d'épaisseur et surtout aucune émotion n'est passée : la tristesse de la perte de sa mère, la confusion des sentiments, tout était pour moi dit mais ne suscitait aucune émotion de lectrice.
Lu mais vite oublié.
L’auteure traite ici avec subtilité, de l’obsession amoureuse, de l’adultère et de toute la stratégie mise en place pour cacher cette relation à l’homme qui partage sa vie.
Ce roman vibrant de réalisme, est donc l’autopsie de cette obsession amoureuse.
D’une écriture fine et élégante, Anna Zerbib nous conte la relation extra conjugale, avec les désirs, les fantasmes et les non-dits, de son personnage principal, qui en est la narratrice et n’est jamais nommée. Tout le récit est à la première personne du singulier « je ».
Nous sommes à Montréal, le premier hiver suivant le décès de la mère de la narratrice. Narratrice qui cède au charme de Noah, artiste bohème qui squatte chez différents amis, il vit très mal le récent décès de son père et ne veut pas s’engager en amour.
Nous vivons cet hiver canadien à leurs côtés, nous ne pouvons que constater l’obsession amoureuse qui engloutit la narratrice au fil des mois, avec les ruses mises en place pour les rencontres des deux amoureux et les fantasmes qu’elle projette sur leur devenir.
Ce récit dissèque avec douceur et nostalgie, le sentiment amoureux d’une relation clandestine annoncée dés le départ comme sans espoir par un homme qui ne veut pas s’engager mais qui prend tout l’espace de la vie de l’autre.
C’est le deuil que vivent ces deux personnages qui scelle inconsciemment leur aventure amoureuse. Ils se perdent tous les deux dans cet amour par désir de vie mais n’ont pas la même façon de traverser cette période de deuil. La narratrice a le désir de sortir du tunnel pour aller vers la lumière tandis que Noah, lui, se laisse sombrer.
Le parallèle entre cette période de deuil sombre et engourdie et l’hiver canadien où la vie entre en hivernation est à ne pas manquer.
Les après-midi d’hiver – Anna Zerbib
La narratrice qui a perdu sa mère vient d’emménager avec son compagnon Samuel quand elle fait la connaissance de Noah – homme de 40 ans qui a perdu son père quelques mois plus tôt et qui veut rester libre.
Pour son premier roman, l’autrice, professeure de français est sans aucun doute passionnée par Marguerite Duras qu’elle cite dans quelques lignes. Dans la première moitié du livre, je découvre son empreinte, une certaine nonchalance, une description de sentiments doux et pudiques, puis l’histoire comme l’écriture d’Anna Zerbib perd en intensité sans doute par manque d’expérience face à un amour plus expérimenté de Madame Duras. Ce court roman offre davantage une relation amicale entre la narratrice et Samuel et la relation tout juste dévoilée pour Noah ne donne plus d’attrait à l’histoire.
Peut-être que l’autrice n’a pas voulu se voir apposer une étiquette alors qu’elle enseigne !?
De surcroît, on pourrait penser à une pièce de théâtre du paysage canadien qui n’est pas mis en valeur.
L’absence d’atmosphère, l’absence d’odeur, l’absence de force et de passion n’engagent pas sur une lecture plaisir. Reste à ce petit livre une écriture belle et agréable.
Une rencontre impromptue sur un banc à Montréal, une histoire d'amour cachée qui se noue le temps d'un hiver sous la neige canadienne.
La narratrice y vit depuis un peu plus d'un an. Peu de temps après son arrivée, elle avait appris la mort de sa mère, une femme fantasque ou éteinte, selon les saisons, depuis toujours imprévisible et inconstante.
Un deuxième hiver s'annonce donc, et sa rencontre avec Noah, alors qu'elle est en couple avec Samuel, sera la respiration qui va lui permettre de traverser cette saison blanche et froide.
Plutôt qu'une histoire d'amour, c'est du deuil dont il est surtout question, de l'absence impossible à combler... et d'écriture aussi, d'amitié, de relations en miroir.
J'avais très envie de découvrir ce livre, mais je pense que le moment n'était probablement pas idéal, je n'étais pas assez disponible...J'ai eu l'impression de rester en surface, finalement peu touchée, un peu dans le même état de flottement que la narratrice.... passée légèrement à côté, sans réelle déception ni engouement particulier.
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