"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Exilé en Australie, Paul Osborne apprend le suicide de son ami Fitzgerald : le chef de la police d'Auckland aurait abattu un chaman maori soupçonné de meurtres atroces, avant de se donner la mort. Or, non seulement le cadavre du chaman n'a jamais été retrouvé, mais Fitzgerald n'était pas du genre à se suicider. Spécialiste de la question maorie, ancien bras droit de Fitzgerald, Osborne est chargé de remonter la piste. Dans un climat social et politique explosif, épaulé par une jeune légiste fraîchement débarquée en Nouvelle-Zélande, Osborne devra affronter le spectre de Hana, son amour d'enfance, mais surtout le utu des ancêtres du «pays aux longs nuages blancs».
C'est noir, c'est violent, c'est cru ; un Caryl Férey quoi.
Un tueur en série qui semble avoir été liquidé mais dont on ne retrouve pas le cadavre, une femme noyée, déchiquetée par des requins, et Osborne reprend du service.
Nous voici partis dans une cavalcade de meurtres, de drogues, de sévices, de corruption et autres joyeusetés.
En toile de fond un peuple opprimé, déraciné, des rites maoris et un désir de vengeance tatoué au fond des âmes.
L'écriture est ciselée et le rythme trépidant.
Amateur d'éthno-polar, Utu est écrit pour vous.
bonne lecture, Caryl Ferrey sait nous saisir et nous tenir en haleine jusqu'au bout ... et c'est aussi une belle écriture
Utu, est d'une certaine façon, la suite de Haka. Mais personnages sont différents. C'est surtout l'enquête de Haka reprise par Osborne, un ami de Fitzgerald.
C'est la même ambiance, avec un trop plein de violence et un héros, Osborne, beaucoup plus antipathique que Fitzgerald.
Toujours cette même ambiance de l'ultime fond des bas-fonds avec une pègre shootée à la violence et au sang facile. Et puis toujours ce héros en rémission qui garde la tête à peine hors de l'eau grâce à une jolie femme prête à l'aimer.
C'est ce qui m'a un peu lassé pour le coup: les quatre romans que j'ai pu lire de Caryl Férey semblent vraiment construite sur ce modèle. Seuls les pays et les intriguent changent, même le cadre et la charpente de l'histoire restent identiques. Malgré tout cela reste prenant.
Un grand livre ! Et Caryl Férey est un grand écrivain ... Ne boudons pas notre plaisir ... Mapuche est tout aussi réussi ! Sans oublier Zulu, mis en scène par Jérôme Salle et présenté à Cannes en 2013.
Mon plaisir de lectrice repose sur des découvertes comme celle là. J'ai acheté un lot de livres d'occasion, et j'ai laissé le hasard me porter vers Utu, de Caryl Ferey, un roman vers lequel je ne serais pas allée spontanément.
J'y ai découvert une (toute) petite partie de la culture maorie et une Nouvelle Zélande bien plus passionnante que celle de l'image d'Epinal des All Blacks et des éleveurs de moutons. Un très bon roman policier où les intriguent s'entremêlent, où les apparences sont trompeuses et où chacun cache une sacrée part d'ombre ! Âmes sensibles, préparez-vous, la violence s'insinue dans chaque ligne du texte.
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