Quel polar lire pour assouvir vos envies d'ailleurs ?
A l’occasion du festival Quais du polar, nous sommes allés rencontrer Francis dans sa librairie Le bal des ardents à Lyon et nous lui avons demandé ses suggestions de romans policier ou thrillers. Pourquoi Lyon ? Parce que nous y avons découvert un...
Anthony, un de nos fidèles lecteurs, a rencontré Caryl Férey à Lyon, pendant le Festival Quais du polar, pour la sortie de Condor, édité chez Série noire, Gallimard. Caryl Férey est un auteur qui aime les pays dont il parle, Afrique du...
Quel polar lire pour assouvir vos envies d'ailleurs ?
Merci à Joëlle G, lectrice, pour son passionnant reportage
Merci à Jean-Paul pour ses impressions, ses rencontres, ses Correspondances
Les polars incontournables de vos vacances
Fervente lectrice de cet auteur je me suis empressée d'acheter "Magali".
Et bien il m'en coûte mais je dois l'avouer je suis déçue. Caryl Ferey part d'un fait divers qui s'est déroulé dans son village d'enfance. Lorsqu'on lit le résumé le féminicide est mis en avant. Mais il faut lire un bon bout avant qu'il n'aborde le sujet réellement, et encore de manière superficielle. Il aurait mieux fait de dire que c'était une autobiographie. Aucun rythme, sauf celui de ses conquêtes à l'adolescence, le livre est aussi ennuyeux que pouvait l'être la vie au village.
Bref je n'ai pas apprécié
Caryl Férey choisit un fait divers dans le petit village de son enfance pour se raconter. Ainsi, Le meurtre de Magali Blandin qui eut lieu le 11 février 2021 lui sert de prétexte pour parler de lui, de notre époque et de la nostalgie de son enfance et sa coupe de cheveux de sa jeunesse !
Difficile pour un écrivain aussi pudique que prolixe de s’épancher sur son enfance, sa famille et les considérations sur le monde qui passe ! Alors, Caryl Férey s’attache à enquêter sur un féminicide qui s’est passé dans son village d’enfance. Ainsi, le lecteur apprend la raison d’un prénom aussi particulier.
Caryl Férey se met en quête, comme il le fait lorsqu’il part au bout du monde, pour découvrir un nouveau lieu, une nouvelle intrigue, et écrire un nouveau roman noir.
Seulement, après avoir retrouvé le chemin de son village, force pour lui de constater que personne ne connaît la victime, ni son assassin. Son village est surtout bouleversé par son prêtre, mis en examen pour viol aggravé sur mineur !
Malgré ses efforts, l’enquête piétine. Alors, Caryl Férey raconte ses premiers émois d’adolescent et d’autres au » club des filles ». Heureusement, son enquête s’étayera avec la fait-diversière du journal Ouest-France et vers la fin, l’avocat du coupable.
Question exotisme, Caryl Ferey nomment ses personnages avec des prénoms empruntés à une tribu d’Indiens : Pharma Stoïque, Cheval de fer, Épi de blé, Girafe tranquille et son éditrice s’appelant Poupée de sang. Tous sont aussi succulents les uns les autres, comme un clin d’œil complice avec son lecteur.
À la fin, le lecteur constate que Magali raconte l’histoire d’un crime sordide. Certes, un féminicide, mais particulièrement pervers ou inconscient.
Concernant son autobiographie qui n’en est pas vraiment une, Caryl Férey révèle, bien évidemment, une jeunesse en fait assez banale, où la lecture, puis l’écriture, tient une place importante.
Seulement, n’abandonnant pas son personnage de bad boy, ou de Punk sur le retour, Caryl Férey se décrit surtout comme un solitaire préférant les cours par correspondance plutôt que les classes surchauffées. Mais, de toute façon, à la manière de son Bowie adoré, il se garde bien de se répandre, conservant l’élégance de son idole lorsque ça concerne sa vie privée.
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/09/25/caryl-ferey-magali-rl2024/
Dans son nouveau livre « Magali », Caryl Ferey s’éloigne de ses polars pour aborder un sujet intime et tragique : le féminicide de Magali Blandin en Bretagne.
Ce drame n’est pas juste un fait divers, mais un événement bouleversant qui devient, sous sa plume, une réflexion sur les violences faites aux femmes.
Avec sincérité, Ferey refuse de réduire Magali à un simple chiffre parmi les statistiques des féminicides. Il nous rappelle que, malgré le mouvement MeToo, ces crimes continuent presque chaque jour.
Cette lecture m’a profondément touchée. « Magali » est un livre bouleversant et important, qui, sans être révolutionnaire, est essentiel pour rappeler ces drames trop souvent oubliés.
Court, fluide, et accessible, il est porté par l’engagement sincère de Ferey, un point à souligner.
Si vous cherchez un livre à la fois émouvant et réfléchi sur un sujet crucial, je vous recommande vivement « Magali ».
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/
Ils sont venus du froid thriller jeunesse d'anticipation, une lecture sombre mettant en scène trois ados dans un monde post-apocalyptique, climat polaire, nature hostile, moeurs violente. Un récit initiatique qui aborde l'amitié, les croyances, l'esclavage, la maltraitance, le viol, l'amour, la survie et l'humanité. Une plume fluide, imprévisible et addictive. Pour des ados averti car quelques trigger warning. Une lecture qui tient en haleine, bien rythmé et qui dénonce des sujets importants.
"La rivière bouillonnait en bas, pressée par d’autres rapides dont on devinait l’écho en aval, mais c’est surtout le trou béant et les cages qui firent se dresser les poils de ses bras : des dizaines de prisonniers s’entassaient derrière des barreaux de bois, grelottant de froid sous leurs loques à demi déchirées.
Leurs visages étaient noirs de crasse, leurs doigts et leurs mains écorchés, et un sentiment de détresse se lisait dans leurs yeux hagards."
"S’asseoir lui prit un certain temps. Ses dessous de laine étaient trempés et le froid la tétanisait. Elle se trouvait au milieu de galets, échouée sur la berge de la rivière. Les souvenirs remontaient par strates : Aurore, leur dérive dans le flot du courant, les rapides qui grondaient en écumes bondissantes, les branchages auxquels elles s’étaient agrippées, leur tentative effrénée de gagner le rivage avant d’être roulées et mâchées par les rochers, le choc lorsque leur radeau improvisé avait percuté un rocher, un second, et puis plus rien… Elle avait dû se cogner, perdre connaissance. Être rejetée sur les galets comme si la rivière ne voulait pas d’elle."
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