Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Carole Martinez

Carole Martinez

Carole Martinez a d’abord tenté de devenir comédienne. Elle a dirigé une troupe de théâtre avant d’admettre qu’elle manquait de talent et de reprendre des études de lettres tout en rédigeant des piges pour des journaux d’entreprises. Elle a ensuite enseigné les lettres en banlieue parisienne dura...

Voir plus

Carole Martinez a d’abord tenté de devenir comédienne. Elle a dirigé une troupe de théâtre avant d’admettre qu’elle manquait de talent et de reprendre des études de lettres tout en rédigeant des piges pour des journaux d’entreprises. Elle a ensuite enseigné les lettres en banlieue parisienne durant dix ans en écrivant les premières pages d’un roman « Le Cœur cousu », sorti chez Gallimard en 2007 (14 prix littéraires). Son deuxième roman, « Du domaine des Murmures » (Gallimard) a remporté le Prix Goncourt des lycéens en 2011. Le troisième « La Terre qui penche » (Gallimard) est sorti à la rentrée 2015. Elle est aussi l’auteur d’un roman jeunesse « L’œil du témoin » (Edition Rageot), d’un album jeunesse « La Belle et la Bête » (Gallimard) et d’une bande dessinée, « Bouche d’ombre » (Casterman, 2014/2015/2017).

Vidéos relatives à l'auteur

Articles en lien avec Carole Martinez (4)

Avis sur cet auteur (165)

  • add_box
    Couverture du livre « Dors ton sommeil de brute » de Carole Martinez aux éditions Gallimard

    nathalie vanhauwaert sur Dors ton sommeil de brute de Carole Martinez

    C'est le cinquième roman de Carole Martinez, le titre "Dors ton sommeil de brute" est le titre d'un vers emprunté à Baudelaire - "Le goût du néant" dans "Les fleurs du mal". Il est bien question de sommeil, du sommeil paradoxal, celui des rêves explorés dans ce récit merveilleux.

    Un cri...
    Voir plus

    C'est le cinquième roman de Carole Martinez, le titre "Dors ton sommeil de brute" est le titre d'un vers emprunté à Baudelaire - "Le goût du néant" dans "Les fleurs du mal". Il est bien question de sommeil, du sommeil paradoxal, celui des rêves explorés dans ce récit merveilleux.

    Un cri retenti dans la nuit, à 1h48 très précisément, un cri celui d'un cauchemar, celui de Lucie mais aussi celui de tous les enfants de la terre, il devient le hurlement du monde et le rythme est la rotation de la terre. C'est le commencement d'une série de dix rêves qui vont bouleverser le monde entraînant des catastrophes d'une ampleur gigantesque. Des rêves éveillés provoquant des cataclysmes.

    Eva est neurologue, spécialiste du sommeil et des rêves, elle est devenue mère plus pour faire plaisir à Pierre, elle ne le voulait pas mais lors de son accouchement, tout a changé et un lien très fort s'est tissé avec Lucie, sa fille qui devient son amour, son horizon.

    On les retrouve 8 ans plus tard dans une petite maison dans un territoire sauvage, celui de la Camargue. Eva et Lucie ont fui la violence de Pierre, la violence du monde. Lucie est en véritable communion avec la nature, elle se sent bien ici dans les marais de Camargue mais comme les autres enfants, elle rêve, cauchemarde et des choses étranges arrivent.

    Un géant roux, Serge, vit en ermite juste à côté, il n'a pas été épargné par la vie, il est meurtri, cabossé de l'intérieur, il va être sensible à la petite Lucie et son amour de la nature. Il écoute sa petite radio qui le relie au monde et comprend que les phénomènes qui arrivent à proximité de lui ne sont pas isolés, il les décode, visionnaire, sensible à la douleur du monde et de notre terre.

    Carole Martinez nous emmène dans une dystopie, un monde onirique mais aussi dans un monde réaliste, un univers de conte, très poétique, avec l'envol des oies, le géant roux.

    On retrouve une thématique chère à l'autrice, l'apprentissage de la vie, des femmes qui se veulent libres et héroïques, Eva et Lucie mais aussi notre planète qui veulent se libérer de toutes ces violences faites, l'amour maternel le plus fort, la notion de transmission.

    L'écriture de Carole Martinez est superbe, fluide, poétique, elle touche au merveilleux. La lire c'est entrer dans une bulle intemporelle, loin du reste du monde et pourtant si proche, une histoire qui devient universelle.

    Un coup de coeur, une plume unique et sublime.


    Les jolies phrases

    Est-ce que porter la vie me rapproche de la mort ?

    Finalement, pour être heureux, en harmonie, il suffisait de s'abandonner à ce que l'instant proposait.

    J'avais été son tout et j'avais aimé ça.

    Seul un rêve peut défier la physique.

    Elle m'a mise au monde en naissant. Elle était à la fois mes racines et ma canopée, la source et l'embouchure, elle était le mouvement de toutes les rivières qui me parcouraient, elle m'offrait la beauté et la joie de vivre. Elle m'avait multipliée.

    Ce qui n'est pas dit n'existe pas !

    Les secrets s'éventent toujours.

    Je redécouvrais les choses de la vie à travers les yeux de ma fille. Le monde était plus vaste à hauteur d'enfant. Le moindre insecte devenait démesuré et, si on les observait assez longtemps, les cailloux eux-mêmes murmuraient une voix poétique, un chemin de Petit Poucet, que nous suivions ensemble sans nous soucier de l'endroit où il menait, ni du temps qui courait. Je me goinfrais de ces instants que m'offrait ma fille, je vibrais doublement, je m'étais multipliée depuis sa naissance.


    Comme il fallait être en confiance pour s’abandonner ainsi à la nuit et accepter de perdre connaissance ! Tout pouvait arriver durant ce temps où, sans défense, nous laissions nos corps à quai et voguions ailleurs

    Finalement, pour être heureux, en harmonie, il suffisait de s’abandonner à ce que l’instant proposait.


    Comment se faisait-il que j'aie envie de m'éloigner d'elle, alors qu'elle était ma vie, ma tendresse, ma folie, alors qu'elle seule m'émouvait ?

    Oh ! maman ! Si on pouvait faire ça avec sa vie ! Tirer sur le fil, tout défaire et recommencer. On ne peut pas reprendre le fil de sa vie pour s'en tricoter une autre.

    Si l'on savait comment se défaire de nos tourments, s'il suffisait de tirer sur un fil et de tout rembobiner pour remettre le ciel en pelote.

    https://nathavh49.blogspot.com/2024/12/dors-ton-sommeil-de-brute-carole.html

  • add_box
    Couverture du livre « Dors ton sommeil de brute » de Carole Martinez aux éditions Gallimard

    Salina sur Dors ton sommeil de brute de Carole Martinez

    Le titre de ce roman est emprunté aux « Fleurs du mal » de Baudelaire.
    Et de sommeil il en est question et surtout des rêves.
    Eva une neurologue spécialiste du sommeil quitte Pierre son mari, devenu trop instable, et Paris avec sa fillette Maïa;elle se réfugie en Camargue dans un mas perdu...
    Voir plus

    Le titre de ce roman est emprunté aux « Fleurs du mal » de Baudelaire.
    Et de sommeil il en est question et surtout des rêves.
    Eva une neurologue spécialiste du sommeil quitte Pierre son mari, devenu trop instable, et Paris avec sa fillette Maïa;elle se réfugie en Camargue dans un mas perdu avec pour seul voisin assez éloigné d’ailleurs, Serge, un géant barbu, gentil et un peu inquiétant quand même.
    Eva veut revoir s’épanouir sa petite fille dans cette nature sauvage jusqu’à ce que la première catastrophe arrive:Tous les enfants de l’humanité se mettent à hurler dans leur sommeil au rythme de la rotation de la planète.Puis à intervalle régulier des évènements cataclysmiques vont se déchaîner sur la Terre ; A chaque fois ils sont précédés par des rêves communs à tous les enfants.
    9 rêves sont décrits par C.Martinez, des rêves ou cauchemars qui déterminent telles les plaies d’Egypte ce qui va arriver. Le roman tellement foisonnant n’est pas simple à résumer, l’onirisme est présent partout, le fantastique s’immisce dans le réel, la lecture ou plutôt l’interprétation des rêves nocturnes n’a pas été pour moi des plus simples(courts chapitres) mais dans ce texte à l’impulsion écologique j’ai été subjuguée comme pour chaque roman de cette auteure par la magie de son écriture.

  • add_box
    Couverture du livre « Dors ton sommeil de brute » de Carole Martinez aux éditions Gallimard

    Catherine Rechenmann Arrieutort sur Dors ton sommeil de brute de Carole Martinez

    Une histoire originale comme toujours avec Carole Martinez , mais pas seulement , une sorte d’avertissement … La nuit , lorsque les enfants rêvent , ise produit l’apparition de phénomènes inquiétants allant crescendo comme si une puissance supérieure mettait en garde tous les habitants de...
    Voir plus

    Une histoire originale comme toujours avec Carole Martinez , mais pas seulement , une sorte d’avertissement … La nuit , lorsque les enfants rêvent , ise produit l’apparition de phénomènes inquiétants allant crescendo comme si une puissance supérieure mettait en garde tous les habitants de notre planète via ces messages envoyés aux enfants dont ils ne gardent aucun souvenir …
    Une auteure discrète dont j’aime beaucoup l’univers poétique : le domaine des murmures , la terre qui penche , le cœur cousu , les roses fauves… De plus ce roman rejoint différents ouvrages comme par exemple Vivre, le compte à rebours de Boualem Sansal ( nous pensons fort à lui ) , Chien 51 de Laurent Gaudé. qui envoient un signal à notre pauvre humanité quelque peu en perdition …
    A lire bien évidemment

  • add_box
    Couverture du livre « Dors ton sommeil de brute » de Carole Martinez aux éditions Gallimard

    Morgane Maelou sur Dors ton sommeil de brute de Carole Martinez

    Un long hurlement, celui d’une foule d’enfants, secoue la planète. Dans les villes, le Cri passe à travers les murs, se faufile dans les canalisations, jaillit sous les planchers, court dans les couloirs des tours où les familles dorment les unes au-dessus des autres, le Cri se répand dans les...
    Voir plus

    Un long hurlement, celui d’une foule d’enfants, secoue la planète. Dans les villes, le Cri passe à travers les murs, se faufile dans les canalisations, jaillit sous les planchers, court dans les couloirs des tours où les familles dorment les unes au-dessus des autres, le Cri se répand dans les rues." Un rêve collectif court à la vitesse de la rotation terrestre. Il touche tous les enfants du monde à mesure que la nuit avance. Les nuits de la planète seront désormais marquées par l’apparition de désordres nouveaux, comme si les esprits de la nature tentaient de communiquer avec l’humanité à travers les songes des enfants. Eva a fui son mari et s’est coupée du monde. Dans l’espace sauvage où elle s’est réfugiée avec sa fille Lucie, elle est déterminée à se battre contre ce qui menace son enfant durant son sommeil sur une Terre qui semble basculer. Comment lutter contre la nuit et les cauchemars d’une fillette ? 
    Mon avis
    Un fascinant ovni littéraire où les insomnies sèment le chaos.
    Son titre vient du poème "le goût du néant" de Baudelaire dans le recueil les fleurs du mal. C'est un premier indice. La plume est délicatement poétique.
    Le second indice est le timing de sa conception : pendant le covid. L'intrigue repose sur le sombre destin apocalyptique de la terre vers le néant en 10 plaies très bibliques.
    Le choix narratif est original : Je" pour Eva la mère.  "Tu" pour Serge le bon sauvage. "Il" pour Pierre le père violent et possessif. "Nous" pour les enfants dont les songes soufflent la tempête.
    La morale de ce conte cruel est la violence intrinsèque des hommes et leur cécité sur les conséquences de leurs actes sur l'environnement.
    C'est onirique, mystique, magique, métaphorique, peut-être prophétique, mais certainement écologique et fantastique