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Traditionnellement, quand un ami, un parent ou même un étranger débarquait à l' improviste, on se Taisait un devoir, une joie même, de lui offrir l'hospitalité. Point de chichis: un matelas par terre, le tour était joué. On ne dérogeait jamais à la règle.
Tout ce rituel-là, on le retrouve en toile de fond d'une histoire tendre et colorée. Au présent comme au passé. Dans l' Algérie d'avant. Et dans celle d'aujourd'hui. Rien ne manque au tableau. Le ciel bleu, les épices et la brise du large. La brise qui souffle ses relents nostalgiques sur la vieille horloge, l'institutrice aigrie, l'épicière en blouse grise. La bande des copains, les filles en robe vichy.
L'amour et l'amitié y sont partout présents, «un peu débraillés. Comme lorsqu'il fait chaud, comme lorsqu'il fait bleu». C'est drôle, émouvant, plein de verve. Jamais amer.
Alain Meriden rebondit de matelas en matelas pour nous entraîner dans une balade en Vespa, dans le sillage d'un bateau qui s'en va. Le sillage d'une mémoire ébréchée. S'offrant au passage une occlusion en or d'en recoller les morceaux, de rafistoler les accrocs de l'Histoire.
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