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Nombreux sont les artistes auxquels on a attribué le mérite d'avoir ouvert la voie aux paysagistes attachés à saisir la réalité de la nature, parmi eux, Simon- Mathurin Lantara (1729-1778) occupe une place toute particulière. Il est chronologiquement le premier mais il est sans doute aussi un des plus mystérieux : malgré l'abondante littérature dont il a fait l'objet, il reste toujours difficile de cerner aussi bien le détail de son existence, affublée de légendes apocryphes, que celui de son oeuvre, encombré d'attributions abusives. Si l'objet principal de l'exposition organisée aujourd'hui au musée départemental de l'École de Barbizon est de tenter de préciser quel a pu être son rôle dans la genèse de l'histoire de ce moment artistique, elle s'attache également à faire le point sur ce qu'on connaît réellement de la vie de cet artiste, qu'Émile Bellier de la Chavignerie avait commencé à retracer dès le milieu du xixe siècle, à rappeler l'étonnante légende de « peintre de cabaret » qu'il a suscitée et que Georges Le vitine avait étudiée en 1975 ainsi qu'à donner un aperçu de sa production artistique à laquelle Juliette Barjon avait consacré un travail universitaire inédit en 1995.
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