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Depuis l'effondrement de l'Union soviétique, l'Europe est comme hébétée : le bouleversement historique qui l'a parcourue permet enfin sa recomposition et met un terme à une ère d'immobilisme. Sa prééminence éclipsée en 1945 par le partage du monde entre les deux superpuissances, l'Europe s'était accoutumée à ne plus être le centre du monde, à ne montrer que des « ambitions réduites » et à n'exercer que des « responsabilités partagées ». Or, tandis que se pose à nouveau la question de la construction européenne, peut-elle se soustraire à toute ambition de « grande politique » ? Comment penser l'Europe ?
Le temps est donc venu de développer une vision prophétique, s'inspirant de la philosophie de l'Histoire. Les Européens doivent aujourd'hui « réapprendre le texte de leur rôle dans le monde » , condition préalable à un éveil de l'Europe. Loin de chercher une réponse du côté d'une identité européenne, Peter Sloterdijk formule l'hypothèse que l'Europe a toujours été animée par un mécanisme qui lui est propre, celui de vouloir
« rejouer » l'Empire romain, à toutes les époques - qu'il nomme
« transfert d'empire » .
Peter Sloterdijk est philosophe, et l'auteur de Bulles (Sphères, I, Pauvert, 2002) et Ni le soleil ni la mort (Pauvert, 2003).
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